Quand une œuvre d’art naît de la matière et du feu

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TONDOLO THE GREAT © Claude PISCITELLI

Le Château de Courcelles propose une rétrospective des œuvres de Arthur Unger, peintre contemporain luxembourgeois né en 1932 qui a marqué l’histoire de l’art, avec une technique révolutionnaire appelée pyrochimiogrammes.

Cet évènement organisé par la fille du célèbre peintre, rend hommage à un artiste hors du commun, à travers une sélection de créations aussi vastes que singulières. Il permet aux visiteurs de plonger dans l’univers unique de ce maître de l’alchimie artistique qui entretenait une relation intime avec la matérialité, explorant sans relâche les limites des supports et des textures.

L’art d’Arthur Unger se distingue par l’utilisation de feuilles de cuivre, remplaçant la toile classique, et par des couleurs obtenues grâce à l’incidence du chalumeau sur le métal. Son œuvre, entre abstraction lyrique et gestuelle, se caractérise par des textures audacieuses, des reliefs marqués et des couleurs vibrantes, dans une quête permanente d’introspection.

Inspiré par ses séjours en Afrique, son art visionnaire reflète ses impressions du continent, mêlant intensité et profondeur. En parallèle, il a produit une importante collection d’encres de Chine sur papier, influencée par l’esthétique des calligraphies asiatiques.

Atelier d’Arthur Unger © Claude PISCITELLI

Ses distinctions

Arthur Unger a exposé à travers l’Europe et en Chine, participant à plus de 80 expositions. En 1974, il a été honoré par le prestigieux Prix Grand-Duc Adolphe, la plus haute distinction artistique au Luxembourg. En 2017 : il participe à la Phoenix Art Exhibition en Chine, où il reçoit le Phoenix Art Award à Fenghuang en Chine. Décédé le 29 décembre dernier à l’âge de 92 ans, il laisse derrière lui un héritage artistique original et foisonnant, marqué par sa passion pour l’Afrique et son exploration novatrice de la matière et du feu.

Technique utilisée 

Arthur Unger expliquait que l’oxydation provoquée par la flamme sur le cuivre générait différentes couleurs. En jouant sur la distance, l’orientation de la flamme et le temps d’exposition, il obtenait des variations chromatiques subtiles. Avant l’oxydation, il réalisait parfois des dessins à l’encre de Chine, qui ne brûlaient pas et servaient de base à la composition. Ensuite, il pouvait intervenir sur les plaques en y ajoutant du crayon ou de la gouache.

Exposition Arthur UNGER « Un Regard autre » Jusqu’au 30 mars 2025 • Château de Courcelles, 73 rue de Pont-à-Mousson, 57 950 Montigny-lès-Metz • Visite du vendredi au dimanche de 14h à 18h • Entrée Libre
 Publireportage - Photos © Claude PISCITELLI, DR