Naissance miracle au Zoo d’Amnéville

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Un petit rhinocéros blanc est né le 1er décembre dernier dans le parc animalier mosellan. Issu d’une espèce considérée comme au bord de l’extinction, le jeune Shango incarne un espoir réel de renouvellement et vient couronner le savoir-faire du zoo d’Amnéville dans la préservation des espèces menacées.

Ses parents étaient arrivés par une très froide journée de février, il y a deux ans. La rigueur du climat hivernal lorrain, tout en contraste avec les contrées chaudes d’Afrique du Sud, n’a pas empêché le couple de s’intégrer dans son nouveau lieu de vie. Issus d’une ferme d’élevage, les deux individus prénommés Hekaw et Bennie ont aujourd’hui 10 et 12 ans et ont toujours grandi en captivité. Au départ, les responsables du parc ne nourrissaient qu’un mince espoir de les voir se reproduire, tant les cas de reproduction en captivité son rares en Europe. Mais très vite, le projet est devenu réalité en ce premier jour de décembre.

Une espèce très menacée

La nouvelle de cette naissance est bonne à plus d’un titre : elle vient d’abord confirmer le savoir-faire du parc animalier dans la gestion des ces espèces rares. Ensuite, elle ajoute humblement un individu supplémentaire à une espèce qui n’en compte plus que 20 000 aujourd’hui sur terre. Pas plus que les ours polaires qui bénéficient d’une exposition médiatique plus grande.
Le rhinocéros blanc est en réalité gris-brun. Son nom vient d’une mauvaise compréhension de l’Afrikaans « wijde » qui veut dire « large » (comme les lèvres de l’animal) et qui a été traduit en anglais par « white » qui veut dire « blanc ». Ces imposants herbivores sont décimés par les braconniers pour les pseudo-vertus médicinales attribuées à leurs cornes, très prisées dans la pharmacopée asiatique. Hekaw et Bennie ont eu la vie sauve grâce au Zoo d’Amnéville qui les a rachetés à une ferme d’élevage sud-africaine. Car ils étaient destinés à alimenter la pharmacopée chinoise. A ce premier fléau, source de braconnage, s’ajoute celui des simples trophées de chasse, là encore dans certains pays asiatique, où le dernier chic, la dernière preuve d’ascension sociale est d’exposer une tête de rhinocéros dans son salon. Les spécialistes estiment que dans 10 ans, l’espèce pourrait être au bord de l’extinction si le braconnage continue à ce rythme.

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Le bébé de l’espoir

Pour la naissance de ce premier bébé rhino au Zoo d’Amnéville, l’équipe du zoo a passé la nuit du 30 novembre au 1er décembre aux cotés de la maman qui montrait des signes de mise-bas, après 17 mois de gestation. C’est lorsque le soigneur, qui après plus de 10 heures de veille, a fait une pause pour se chercher un café, que le petit est né. Comme beaucoup d’animaux sauvages, ce petit moment d’intimité à joué un rôle déclencheur dans la naissance de Shango, qui, dans l’ensemble s’est passée à merveille. Depuis cette naissance exceptionnelle, Shango et sa maman sont surveillés nuit et jour avec la plus grande attention par les soigneurs du zoo. Il sera allaité pendant quelques semaines et restera près de sa mère pendant deux longues années. Ca n’est qu’à l’âge de 4 ans, à sa maturité sexuelle que le rhinocéros pourra rejoindre un autre programme se sauvegarde dans un autre parc. D’ici là, il va découvrir son petit monde bien à l’abri du froid de l’hiver, dans son enclos où il sera visible du public dans le long parcours qui lui est proposé, en immersion au cœur des espèces les plus rares. Une façon pour le zoo d’Amnéville de faire connaître, aimer et respecter les animaux, et de sensibiliser, désormais avec Shango le plus grand nombre aux problèmes des espèces menacées et de la protection de l’environnement.

Plus d’infos sur  www.zoo-amneville.com/.