L’or bleu

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Le Montier Festival Photo 2018 a pour thématique « l’eau, source de vie ». Cette 22e édition se déroulera du 15 au 18 novembre, des profondeurs de l’océan aux neiges du toit du monde.

Plus de 40 000 visiteurs en quatre jours, une centaine d’expositions, 40 heures de conférences, un espace « table ronde », 100 forums sur la connaissance naturaliste et la technique photo et 4 000 scolaires accueillis : les chiffres sont impressionnants, à l’image de l’excellence photographique qu’expose chaque année le festival de Photo Animalière et de Nature Montier (Haute-Marne). Devenu incontournable, il est devenu le lieu de rencontre des photographes et de leur public. Mais aussi un lieu de débats, d’échanges et de questionnements sur notre environnement et son évolution.

Cette 22e édition plonge les visiteurs au fond des océans, les fait flotter à la surface des rivières et les fait grimper tout en haut des pics enneigés. Pour s’imprégner du thème, la bonne occasion sera de voir ou revoir Océans du réalisateur Jacques Perrin, parrain du festival 2018 : « Ce bien-être que nous  cherchons, il nous est donné par la beauté du monde. L’observer, la contempler, c’est un principe de  régénération comme l’oxygène. » Il partage cet honneur avec Vincent Munier, photographe naturaliste connu et reconnu qui présentera une exposition inédite intitulée « Tibet », à la découverte des espèces mythiques des hauts plateaux de l’Himalaya dont la panthère des neiges. « J’aime me retrouver dans une situation de faiblesse au cœur de la nature : loin du confort, là où l’on évolue sur le territoire des grands animaux, où l’on avance sur la pointe des pieds, où l’on réapprend le respect. » Dépaysement en perspective !

L’eau, mal connue des Hommes

Une tortue prise au piège dans un filet : le visuel 2018 est percutant. Le Festival bénéficie à juste titre du label pour son soutien à l’action de l’Initiative Internationale et Française pour les Récifs Coralliens (ICRI et IFRECOR) en participant à la prise de conscience mondiale et à l’action pédagogique face aux  menaces qui pèsent sur ces écosystèmes. L’eau, source de vie et recouvrant 70% de notre planète, est un monde pourtant mal connu des Hommes. Surpêche et pollution, réconciliation avec la nature, la vie des flamands roses de Camargue, rencontre avec le rare Desman des Pyrénées, les secrets des serpents… sont autant de thèmes abordés au fil des conférences et tables rondes.

Des photographes prestigieux comme Laurent Ballesta, Jordi Chias, Alexis Rosenfeld ou encore Magnus Lundgren nous emmènent en plongée, à la découverte des grands fonds aux abords des récifs coralliens. Florian Ledoux, Pierre Bourseiller ou Thierry Vezon ont, eux, capturé l’eau à son état solide. La neige est un écrin vital à des espèces animales qui montrent des facultés étonnantes d’adaptation à des environnements souvent extrêmes. Cap sur l’Afrique et ses déserts où l’eau se fait rare et précieuse. Hans Silvester, Francis Tack, Michel et Christine Denis-Huot témoignent de ces relations avec la nature complexes où l’homme y a adopté une consommation sobre, partagé entre la nécessité de préserver et ses conditions de survie.

Pour les plus jeunes

À Montier, la biodiversité s’exprime. Les prix et les sélectionnés du concours international 2018 du Montier Festival Photo, les jeunes photographes de la Bourse IRIS/Terre Sauvage et de la bourse des festivals Natur’Images/Montier (Elisa Cirelli, Quentin Fournet, Corentin Graillot-Denaix, Audren  Morel, Theo Parmentier, Marc Tisseau) célèbrent la rencontre d’espèces variées et de photographes talentueux. La remise des prix du concours se fera d’ailleurs pendant le festival. 

L’éducation à l’environnement et au développement durable est également une partie essentielle du Montier Festival Photo. C’est pourquoi une programmation destinée au jeune public et aux scolaires est proposée, regroupant plus de 130 heures d’ateliers et d’animations. Le Britannique Alan Johnston, artiste naturaliste, présentera une sélection de ses études et aquarelles réalisées en Camargue et guidera les enfants vers le dessin d’observation. L’entomologiste et naturaliste  suisse Jean-Claude Gerber est, lui, spécialiste des papillons et en fera profiter son assemblée. Enfin, Maxime Briola amènera les enfants à la découverte des serpents lors d’une balade photo. Il y aura également des animations autour de la pêche à la ligne, des gestes à adopter face à un animal blessé, des visites en 3D de l’Antarctique, la métamorphose des insectes, la migration des oiseaux…

Une chose est sûre : Monter en Der promet un voyage riche en vision inédites des environnements les plus méconnus de notre globe ! 

Du 15 au 18 novembre • Renseignements, tarifs et programmation : photo-montier.org ou 03 25 55 72 84

Photos © Greg Lecoeur (une), DR