Les crèches : la lumière de Noël

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Qui ne connait pas « Il est né le divin Enfant… » ? Ce chant rappelle que Noël est avant tout une fête religieuse où l’on célèbre la naissance d’un petit enfant au fond d’une étable.  L’une des manières de célébrer cette naissance est la crèche de Noël.

La Nativité

Selon les textes bibliques (évangile de Saint Luc), Jésus est né dans une mangeoire (cripia en latin, qui a donné le mot crèche). Cette naissance, fondamentale pour les Chrétiens, est célébrée avec ferveur dans la nuit du 24 au 25 décembre depuis un édit du pape Libère en 354. La célébration la plus importante avait alors lieu à la basilique Sainte-Marie-Majeure à Rome, qui conserve toujours des planches considérées comme étant celles de la mangeoire. Il faut attendre le XIIIes. pour voir apparaître les premières crèches vivantes (notamment en 1223 sous l’impulsion de saint François d’Assise). L’Enfant Jésus y est d’abord figuré par une hostie consacrée. Par la suite, un véritable nourrisson prit place. C’est au XVIes. vraisemblablement que se généralisent les petites figurines proches de celles que nous connaissons aujourd’hui. Ces figurines sont surtout réservées aux églises et aux très riches familles. La plupart des foyers se contentent simplement d’une représentation moins onéreuse de la Nativité (peinture, gravure…). La Révolution interdit les crèches publiques, qui réapparaissent sous le Premier Empire.

Des variantes selon les pays

L’une des plus connues sont les santons de Provence qui représentent tout un village avec ses nombreux corps de métier. La crèche prend alors des proportions imposantes, au fur et à mesure que l’on agrandit le village. A noter, santon vient de santoun (« petit saint »). En Italie, les crèches sont également « élargies ». Des villages entiers, des ruisseaux, des moulins sont ainsi reconstitués en miniature avec force détails. La crèche est une tradition catholique qu’on ne retrouve pas chez les autres chrétiens ; néanmoins, chez les Orthodoxes, la Nativité est figurée sur les icônes.

Les personnages principaux

Si de nombreux personnages peuvent entrer dans la composition d’une crèche, il est un minimum à respecter. Le trio de base est la Sainte Vierge, Saint Joseph et l’Enfant Jésus, couché sur la paille dans une mangeoire. Autour se trouvent des bergers et des moutons, venus adorer l’Enfant. La tradition veut que l’on ne mette la figurine de l’Enfant Jésus que le 24 décembre à minuit (au retour de la messe). Viennent ensuite (le 6 janvier) les trois mages : Balthazar, Gaspard et Melchior. Chacun est chargé d’un riche présent : de la mire, de l’or et de l’encens. Ils furent guidés en chemin par une étoile filante, que l’on représente souvent en papier doré au dessus de la petite maison en bois qui symbolise l’étable. On peut les ajouter le 6 janvier, ou les faire cheminer dès le montage de la crèche, en les rapprochant lentement jour après jour. Enfin, il ne faut pas oublier les compagnons à quatre pattes : les moutons et brebis des bergers, et bien sûr, l’âne et le bœuf installés au fond de la crèche. Ces personnages constituent la crèche traditionnelle, mais rien n’interdit d’ajouter d’autres figurines représentant des anges, des villageois, des poules, des chameaux…..

Quand démonte-t-on la crèche ?

Par le passé, la crèche restait jusqu’au 2 février, jour des « Relevailles » et de la présentation de l’Enfant au Temple. Aujourd’hui, les églises les démontent mi-janvier, au moment du baptême du Christ.

Où voir de belles crèches à Nancy

Dans les églises principalement, au Marché de Noël et dans quelques vitrines de commerçants. Eglises ouvertes la journée : Cathédrale, St-Sébastien, Sacré-Cœur. St-Epvre a une très belle crèche qui mérite le détour (ouverture aux offices et le samedi après-midi).