Au Centre Pompidou-Metz, Cerith Wyn Evans propose lueurs empruntées à METZ, une immersion sensorielle visible jusqu’au 14 avril 2025.
Exposition-événement, lueurs empruntées à METZ est la première exposition personnelle de Cerith Wyn Evans en France depuis sa monographie au Musée d’Art Moderne de Paris en 2006. Sacrément vivante, elle occupe à la fois le Forum et la Galerie 3 du Centre Pompidou de Metz.
Dans cette chorégraphie de lumières et de sons, chaque élément interagit avec l’espace et évolue constamment, comme animé par une vie propre. C’est que Cerith Wyn Evans explore, depuis près de quarante ans et ses débuts dans le cinéma expérimental des années 1970, les limites de la perception. Pour cela, il questionne l’ordre établi – allant jusqu’à interroger le principe même d’exposition – et place le spectateur au cœur de son travail. D’observateur, celui-ci devient le noyau central de l’œuvre, dont la présence et les changements de perspectives jouent un rôle majeur.
Pour cette exposition inédite, l’artiste a fait du Forum du Centre Pompidou-Metz un « jardin d’hiver », où nature et culture se mélangent, grâce à des œuvres lumineuses. Jouant avec la lumière naturelle qui inonde le hall vitré du musée, Evans installe au cœur de la végétation ambiante (faite de vrais arbres) deux colonnes constituées de tubes à filament, sur le modèle des tubes de carton de l’architecte Shigeru Ban. Un squelette humain en verre suspendu projette des ombres sur le mur, tandis que de grandes géodes d’améthyste encaissées dans du verre relient monde de la nature et monde social.
En contraste, la Galerie 3 devient un « jardin de promenade », où Cerith Wyn Evans a réalisé deux rêves : « semer » des œuvres plutôt que les accrocher de manière classique, et recouvrir les murs de l’espace d’exposition de miroirs. Aux deux extrémités, des baies vitrées font de la lumière extérieure (et de Metz !) un élément important de la scénographie. Dans cet espace, cinq colonnes LED passent progressivement de l’éclat à la transparence, sorte de respiration lumineuse accentuant le caractère organique des œuvres. A côté, une sculpture en verre paraît inspirer et expirer, grâce à des flûtes de cristal aux effets sonores haletants. Ajoutant du mystère au mystère, des motifs en néon inspirés du théâtre nô japonais semblent exécuter une danse suspendue à un rythme frénétique.
L’interaction entre les lumières artificielles, les sons et l’architecture du Centre Pompidou-Metz forme une sorte de théâtre d’ombres et de lumières où le visiteur devient l’acteur voulu par l’artiste. Par petites touches et grandes enjambées, Cerith Wyn Evans et lueurs empruntées Metz nous embarquent dans une expérience profondément introspective explorant la manière dont la perception se construit et se déconstruit par l’art.
En marge de l’exposition
Jeudi 5 décembre, 18h30 : projection performative avec Ceryth Wyn Evans et Steve Farrer (entrée 5€, sur réservation)
Dimanche 8 décembre, 10h30 et 11h45 : concert de Louis-Michel Marion (entrée libre sur présentation du billet d’entrée)
→ Exposition à voir jusqu’au 14 avril au Centre Pompidou de Metz • Infos et réservation sur centrepompidou-metz.fr
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