Historiquement liée à la Cité Ducale, la maison Daum a su développer un savoir-faire unique couplé à une démarche artistique qui l’a amenée à travailler avec les plus grands noms de l’art. Résultat : des objets raffinés à offrir pour un Noël de luxe.
L’histoire de la cristallerie Daum commence en 1878 lorsque Jean Daum, ancien notaire, acquiert une verrerie à Nancy et crée des services de verre taillé, des flacons dorés à l’or et des objets ornés d’armoiries. À sa mort en 1885, c’est son fils Auguste, qui prend la direction de la verrerie. En 1887, son frère Antonin, fraîchement diplômé de l’Ecole centrale des arts et manufactures, le rejoint. C’est le style Art Nouveau qui, dès 1891, marque la première phase de création d’objets décoratifs par Daum avec l’utilisation de techniques avant-gardistes (vitrification, motifs en relief, teintes inédites) pour décorer le verre. En 1900, l’exposition universelle de Paris signe l’heure de la reconnaissance internationale pour la verrerie qui se voit décerner un Grand Prix. En 1901, la manufacture Daum fonde officiellement « L’école de Nancy » avec deux artistes majeurs : Louis Majorelle et Emile Gallé. Cette association, qui entend promouvoir le rayonnement culturel de la ville et valoriser le développement de l’industrie d’art en Lorraine, s’impose rapidement comme le fer de lance du style Art Nouveau.
Du verre à la pâte de cristal
Dans les années 20, la maison Daum délaisse l’Art Nouveau au profit de l’Art Déco et signe des pièces parmi les plus belles de toutes ses collections. L’entreprise prospère et se voit une fois encore distinguée, lors de l’exposition internationale des Arts Décoratifs à Paris en 1925. Peu avant la seconde guerre mondiale, la verrerie s’oriente vers le cristal. Et c’est pendant l’après-guerre que l’entreprise va explorer toutes les potentialités de cette matière… Le cristal est travaillé à chaud, étiré et déformé : c’est la période (emblématique des années 50 chez Daum) des « formes libres ».
En 1968, toujours à la recherche de nouveautés, l’entreprise adapte au cristal la technique de la pâte de verre. C’est ainsi que la « pâte de cristal » est devenue l’une des marques de fabrique de Daum. Grâce à ce procédé de fonderie et de moulage à la cire perdue, chaque pièce possède un grain et une précision impossibles à obtenir avec une technique traditionnelle de cristal soufflé. Le rendu particulier de la matière ainsi travaillée et une palette de couleurs uniques mettent en exergue l’intarissable créativité et la griffe particulière de Daum. Aujourd’hui, la verrerie devenue cristallerie jouit toujours d’une renommée mondiale et la marque est présente sur les cinq continents.
L’art en héritage
Mais au-delà de la technique spécifique que représente la pâte de cristal, ce qui caractérise Daum à travers l’histoire, c’est aussi son rapport étroit à l’art. En effet, la cristallerie s’est toujours attachée à travailler avec les grands artistes de chaque époque. En 130 ans d’existence, la maison Daum a ainsi collaboré avec plus de 350 artistes constituant un patrimoine unique en son genre. Des signatures d’exceptions comme Salvador Dali, Georges Braque, Arman, César ou encore André Deluol, Paloma Picasso, Manolo Valdes et bien d’autres jalonnent des collections merveilleuses, travaillées avec un savoir-faire parfaitement maîtrisé. Cet héritage artistique s’illustre par la volonté toujours vivace de « traduire des œuvres en sculptures de cristal » et s’exprime d’ailleurs jusque dans le slogan de la manufacture : « L’art est le luxe ultime ».
Et il est vrai qu’en passant par la boutique « historique » de la Place Stanislas, à Nancy, on a un peu l’impression de visiter une exposition. Partout les pièces colorées, de la plus petite à la plus imposante, attirent l’œil et il est difficile de ne pas s’attarder sur le foisonnement de détail qui compose chaque objet. Ici, les bijoux, vases, coupes, coupelles, flacons et autres pièces issues de l’Atelier de Création Daum côtoient des sculptures artistiques animalières ou florales ainsi que de véritables œuvres d’art, à l’image de La Courtisane de Marie-Paule Deville-Chabrolle, de la Musa de Paul Beckrich (édition limitée à 8 exemplaires) ou encore de L’âme de Venus, signée Arman.
Pour Véronique Grandjean, directrice de la boutique nancéienne, « il est clair que certaines pièces, et notamment les œuvres d’art importantes, sont plutôt destinées à des collectionneurs. Mais les pièces plus petites sont à la portée d’un large public ». « Les gens aiment offrir du Daum et, pour les fêtes, les bijoux et les flacons à parfum se vendent bien en général », précise la directrice. Depuis peu, les vitrines de la boutique ont justement revêtu leurs plus beaux atours afin de composer, jusqu’à début janvier, un élégant écrin aux nouveautés de fin d’année. Car Noël est la période idéale pour offrir ou se faire offrir un bel objet unique, numéroté, créé par « la plus artistique des marques de luxe »… La diversité des pièces et la variété des nuances sauront séduire les amateurs les plus exigeants et chacun pourra, à l’envi, compléter ou commencer une collection.
Et quelle que soit la pièce choisie, une chose est sûre : si « l’art est le luxe ultime », un paquet Daum sous le sapin, c’est la garantie d’un présent distingué pour un véritable Noël d’esthète.