Un dimanche aux courses

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Spectacle saisissant de courses hippiques dès le 20 mars à l’hippodrome de Nancy-Brabois. Pour tout public. Avec des chevaux magnifiques.

« Un univers de couleurs, d’émotions, de surprises où l’on retrouve la magie d’un spectacle et l’image d’élégance et sportive du cheval. » Quand ils décrivent les jours de courses à l’hippodrome, Jacques Montoya et Marie-Christine Thanry, respectivement président et vice-présidente de la Société des Courses de Nancy-Brabois, laissent parler une passion communicative en évoquant avec les yeux de Chimène leurs chevaux.

Les élégantes à l’hippodrome

L’hippodrome, pôle régional, sur la commune de Vandœuvre, est jugé par les professionnels comme possédant les meilleures pistes de l’Est. Installé sur le somptueux domaine du Château de Brabois, il allie des installations hippiques de premier ordre dans un cadre exceptionnel. A quelques minutes de la place Stanislas, il est un patrimoine qui ramène à l’histoire de la cité ducale. Remontons le temps en l’an 1820 à l’origine des courses hippiques dans l’agglomération nancéienne. A l’époque, l’hippodrome se situe à Jarville sur un espace gazonné. Le jour de courses tient lieu de procession. Les élégantes rivalisent de prestance : robe, foulard mordoré, décolleté en entonnoir, corsage en surah cardinal avec jupe de même nuance. Les Messieurs ne sont pas en reste avec d’impeccables costumes. Le tout Nancy se passionne pour les courses. Les rues de la ville s’animent des véhicules qui gagnent au grand trot l’extrémité de la rue Saint-Dizier. Cabriolets, fiacres, calèches, coupés défilent. Direction Notre-Dame de Bonsecours puis la traversée de Jarville par un chemin poussiéreux et l’arrivée sur le terrain de courses. Après la première guerre mondiale, l’intérêt manifesté par Nancy pour les joutes de chevaux ne se tarit pas. Avec les régiments de cavalerie de la région, la construction d’un hippodrome permanent devient urgente. La Société des courses de Nancy devient en 1927, locataire d’un terrain de 20 hectares situé au lieu dit « A Brabois ». Bien plus tard, l’actuel hippodrome voit le jour.

L’image de l’enfance

En 2011, faites donc un petit détour par ce lieu véritable « bulle verte » de 33,68 hectares, comprenant un centre d’entraînement, des tribunes et des locaux. Pour son entretien, une équipe de six personnes œuvre journellement. Notamment pour veiller sur les magnifiques purs sangs qui y sont choyés. Plus qu’un domaine, idéalement situé, où les aficionados des paris trouvent leur bonheur, vous découvrirez un spectacle à part entière, à partager en famille. Franchir les portes de cet hippodrome un dimanche après-midi révèle des sensations insoupçonnées. De ces émotions qui vous ramènent aux souvenirs de l’enfance. Chacun a développé dans sa réalité ou son imaginaire un lien avec ce magnifique animal qu’est le cheval, qui avant d’être à vapeur nous plonge au cœur des racines de l’humanité. On a tous dans un coin de notre tête l’image galopante des Tornado, Ourasi, Tonnerre, Pégase, Bucéphale, Jolly Jumper, Crin Blanc, Stewball ou Jappeloup. Quelques heures dans l’enceinte de l’hippodrome tiennent lieu d’un grand manège enchanté. Le Graal étant de suivre le cérémonial de la préparation des courses, de deviner l’osmose entre les jockeys et leurs animaux, de vibrer au rythme des compétitions.

Des chevaux majestueux

L’hippodrome de Nancy-Brabois, c’est une piste plate en herbe de 1600 m, 16 à 18 mètres de large, une d’obstacles en herbe de 1400 m, une de trot en cendrée rouge de 1180 m, 20 m de large. Corde à droite. Au delà des courses qui sont une vision impressionnante de performance athlétique fournie par ces chevaux, majestueux dans leurs efforts, il y a dans ces instants un indéfinissable charme. On est forcément intimidé face à ces animaux racés, que chacun peut admirer dans la zone libre au public et lors des passages devant les tribunes avant et après les courses. Un rituel presque émouvant. Entre les robes noires, blanches, brunes des chevaux, les casaques bigarrées des jockeys, l’atmosphère festive et passionnée dans et hors des tribunes encouragée par un speaker, les applaudissements nourris et exaltés, c’est un charivari aux mille couleurs qui étreint chacun, par delà les conditions sociales et les générations. Plein les yeux… Pour l’amour d’un cheval. Assurément, l’un des clous du spectacle est ce restaurant panoramique où l’on peut se régaler tout en regardant, avec une vue imprenable sur l’hippodrome, aux pistes de qualité et impeccablement entretenues, les courses se dérouler.

Première réunion le 20 mars à partir de 14h00

En 2011, Nancy-Brabois accueille 14 réunions, dont 9 sont supports d’enjeux nationaux. Elles se déroulent de mars à novembre, interrompues en juillet et août. Une telle manifestation groupe une centaine de chevaux répartis en courses espacées chacune d’une demi-heure. Cette année verra l’accueil du public amélioré. Le pôle restauration va subir un lifting complet pour être rénové. Récemment, Jacques Montoya a pris la suite de Jean-Louis Humbert à la tête de la Société. Il est membre du comité de France Galop, du Conseil du Plat, de la Commission des Régions et président de l’Association des Propriétaires de l’Est. Passion quand tu nous tiens ! On peut donc aller à Nancy-Brabois, sans forcément parier. Juste pour le plaisir de découvrir un sport, régi par les ministères de l’Agriculture, du Budget et de l’Intérieur. Pour 5 euros l’entrée (gratuit pour les moins de 18 ans), on a droit à un décorum intense de plusieurs heures ! Les enfants et…les adultes n’ont pas fini de rêver devant ces imposantes et vénérables silhouettes chevalines.

Rendez-vous sur l’hippodrome le 20 mars à partir de 14h00 • Contacts : 03 83 44 17 39 • www.hippodromenancy.fr