Tous en piste !

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Après avoir fêté de façon grandiose ses 30 ans en 2015, le Cirque Arlette Gruss revient place Carnot à Nancy avec un nouveau spectacle dans lequel les animaux occuperont une place prépondérante. Ouvrant sa majestueuse cathédrale blanche et rouge aux amoureux des prouesses artistiques, clowneries poétiques et autres acrobaties vertigineuses, toute l’équipe en costumes chatoyant vous surprendra encore et encore.

Son rêve ? « Dépasser le gigantisme pour dépasser les étoiles. Moi je suis Arlette Gruss, la référence mondiale ». Comme une entité à part entière, celui dont le nom porte depuis plus de trente ans les gages de qualité et de maîtrise de l’art du cirque, rythmera la ville pendant 14 jours et 23 représentations au son des trompettes et guitares électriques de l’orchestre, barrissements d’éléphants, rugissements de lions, rires et battements de cœur du public.

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Sur les routes de France pendant onze mois et s’installant à Nancy en un éclair, 130 personnes de treize nationalités différentes ouvriront chaque soir une nouvelle aventure aux accents merveilleux et incroyables pour 2h30 de spectacle défiant souvent les lois de l’attraction terrestre.

1800 places assises, 110 tonnes de foin…

En quelques chiffres seulement, une folie joyeuse vous gagne : sous un chapiteau énorme appelé la « Cathédrale » de par ses 2700 m² (dont nombreux sont les observateurs du montage le premier matin de l’arrivée du cirque), s’annoncent fièrement 1800 places assises, 200 projecteurs à led robotisés et une scène circulaire de 13 mètres où défileront 140 costumes créés spécialement et onze musiciens en direct. Recréant à chaque étape une petite ville avec 50 semi-remorques, une école itinérante pour les 15 écoliers nomades et tout l’attirail nécessaire à la vie de tous les jours, des lessives au recyclage des déchets, sans compter les 110 tonnes annuelles de foin et 35 de pailles, 13 tonnes de viande pour les fauves et 10 tonnes de carottes et pommes ; il s’agit là d’une véritable PME conduite de main de maître par Gilbert Gruss et ses techniciens, artistes et personnels administratifs. Autant dire que l’expression « faire le cirque » est plutôt malvenue, tant une organisation sans faille est de rigueur !

Parce qu’ils incarnent la tradition du cirque, les animaux seront à l’honneur cette année : des chevaux représentant le savoir-faire cavalier de la famille Gruss, des chameaux et dromadaires, des zèbres et fauves bien sûr, sans oublier des rats, ragondins et même un Walibi ! Au total, près de 60 animaux attachants et resplendissants seront en piste. Verra-t-on la prochaine fois un Kangourou ou des crocodiles… qui sait ?

Grand retour des otaries

En attendant, d’autres vedettes seront sur la place avec Lola (17 ans) et son fils Lappy (7 ans) venus tout droit de Patagonie. Particularité, elles adorent faire des glissades et manger capelans et harengs (8 kilos par jour chacun) en relevant leur torse : vous aurez reconnu les otaries. Ingo Stiebner est dompteur d’otariidés depuis plus de 30 ans et a travaillé dans des parcs zoologiques en Ecosse et au Danemark. Cette année, il rejoint le cirque Arlette Gruss avec ses deux enfants pinnipèdes pour démontrer toute leur agilité à jouer avec différents objets. Dans un numéro ayant nécessité jusqu’à un an d’entraînement, les deux otaries défient leur dompteur se prenant pour un chef qu’il n’est finalement pas.

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« Le public a l’habitude de voir les otaries dans des parcs aquatiques, mais elles sont présentes dans les spectacles de cirque depuis plus de 80 ans. Cela faisait près de 20 ans qu’elles n’avaient pas fait leur apparition sur le manège d’Arlette Gruss, c’est donc un retour étonnant et bienvenu car il ne reste que seize numéros d’otaries à travers le monde du cirque » précise Ingo qui vit 24h/24 en proximité directe avec ses deux comparses. Une symbiose indispensable pour que la confiance de l’animal soit entière dans un show drôle de 7 minutes. « Les otaries sont très joueuses et curieuses, c’est ainsi qu’un jour en tournée à Amsterdam, l’une d’elle s’est échappée et s’est retrouvée nez à nez avec un client d’un fastfood complètement ahuri de cette situation, je n’oublierai jamais son visage » rigole-t-il.  Ingo regorge d’anecdotes et les otaries ayant une longévité en captivité de près de 30 ans, il n’a pas fini de pouvoir en raconter comme de les mettre en scène.

Ballets aériens

Au programme aussi les clowns André et Bellini, la belle Helena Pollach jonglant avec 5 ballons, de la danse acrobatique, un show laser déboussolant, des ballets aériens à bras d’homme ou moteurs d’avions et enfin le clou du spectacle avec les motards incroyables de FMX Riders. Frissons et émotions garantis, le tout sans effets spéciaux numériques ni trucages. Car oui, au cirque Arlette Gruss, pas besoin de lunettes 3D pour trembler d’émotions !

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Retour aux sources et innovation

Directeur passionné et fier de son entreprise, Gilbert Gruss est un inventeur du cirque de demain mais qui n’oublie pas les fondamentaux de cet art ancestral.

Quand sait-on qu’on ne veut pas devenir astronaute ou pompier mais artiste de cirque ?

Gilbert Gruss : Pendant ma jeunesse, je voulais être vétérinaire car les animaux sont ma passion première, or pendant mes études, la vie sédentaire ne m’a pas séduite et mon cœur a balancé du bon côté. S’extraire du monde du cirque n’est pas facile même si nous  donnons l’occasion à nos enfants de faire autre chose car c’est une vie contraignante et difficile. Pour ma part, très vite j’ai fait le choix du cirque et j’ai la chance de pouvoir vivre auprès des animaux et d’en prendre soin tout en créant des spectacles, c’est un vrai bonheur !

Le cirque Arlette Gruss a fêté ses 30 ans en 2015. Quelle est sa force et sa différence pour rester toujours au top ?

Gilbert Gruss : Hier comme aujourd’hui, c’est de présenter un vrai spectacle avec une mise en scène, des éclairages dignes d’un grand concert avec un orchestre en direct mais aussi de proposer un environnement unique autour du chapiteau et de choisir des numéros originaux et atypiques.

Cette année, vous offrez « LE » cirque. C’est comme un retour aux sources ?

Gilbert Gruss : Nous avons tenu à offrir un spectacle nouveau et revenir au ciment du cirque traditionnel avec la patte Arlette Gruss dans sa mise en scène. Nous reprenons des choses d’hier en le remettant au goût du jour, notamment avec des numéros d’animaux qui seront très présents : des rats et ragondins, des fauves, des chevaux, des chiens, des otaries… Sachez que nous sommes le dernier cirque en Europe à présenter quatre éléphants sur scène avec toute l’attention que cela impose.

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Les artistes, ce sont aussi des humains qui prennent des risques, sans filet et sans trucages.

Notre volonté est de présenter une multitude d’attractions exceptionnelles comme les motos acrobatiques dans un come-back étonnant avec des sauts au-dessus du public de 22m de long ou encore des funambules haut perchés, un dompteur mettant sa tête dans la gueule du lion… Toutes les secondes, c’est très risqué mais c’est énormément de travail pour toujours émerveiller le public.

Le cirque peut-il encore évoluer et innover ?

Chaque année nous faisons des pas en avant avec des technologies nouvelles en termes de lumières, de qualité de son et d’accueil du public. Nous avons investi 4,5 millions €  depuis 3 ans dans les véhicules pour les artistes afin de leur offrir des conditions de vie confortable pendant la tournée (semi-remorque pour les douches/toilettes, salle de réception, réfectoire, loges..). Nous vous donnons rendez-vous en 2018 avec un chapiteau nouveau, des gradins améliorés, une visibilité accrue de la scène.

Le cirque fait rêver petits et grands. Si un passionné se présente pour intégrer votre compagnie, que lui répondez-vous ?

Gilbert Gruss : Aujourd’hui, je suis en préparation du casting pour 2018 et je cherche toujours des numéros exceptionnels. Le monde du cirque est ouvert contrairement à ce que l’on pourrait penser. Chez nous, on retrouve d’anciens avocat, médecin ou technicien qui par passion ont souhaité nous rejoindre et nous apporter leurs compétences. J’aime m’entourer de personnalités extérieures car elles apportent une ouverture d’esprit. Toutefois, cela demande beaucoup de travail et d’accepter la vie nomade, été comme hiver. Pour ma part, je ne pourrai pas vivre sans le monde du cirque et j’essaye tous les jours d’être à la hauteur de ce que ma maman nous a légué.

Des animaux choyés

Comme chaque année, les défenseurs des animaux sont présents aux portes des cirques itinérants. Le cirque Arlette Gruss n’y échappe pas. La ménagerie qui se visite pour 2€ présente les conditions réelles dans lesquelles les animaux sont nourris et entretenus. Gilbert Gruss entend les ces revendications légitimes et apporte des réponses claires : « Tous ceux qui s’interrogent sont les bienvenus et nous répondons à toutes les questions.  Nos animaux sont comme nos enfants et nous leur apportons beaucoup de soins. Mon premier souci le matin est de voir comment ils se portent. Lors de nos déplacements, nous démontons le chapiteau à 3h du matin pour voyager de nuit et les animaux sont les premiers arrivés dans la ville suivante où les enclos sont montés en priorité dès 10h le lendemain ». Mais que deviennent les animaux vieillissants ? « Au bout de 5 années de tournée, ils sont tous conservés, accueillis et soignés dans les 25 hectares de terrain que nous possédons dans la Sarthe. C’est une sorte de maison de retraite sous pinède en région tempérée où vivent à ce jour 70 animaux ».

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Raz de marée de rires

Il fait voler les rats et glisser les ragondins sur un toboggan, provoquant l’hilarité des enfants qui acclame Ragnagna, la ratte la plus célèbre du monde. Le spectacle de bonimenteur et éleveur Günter Sacckman est un réel phénomène rarissime et jovial. 

C’est du jamais vu ! Son numéro et la prestation de ses animaux sont tellement atypiques qu’elles ont eu l’honneur du « Plus grand cabaret du monde » sur France 2 et resteront dans les mémoires. Imaginez des rats et des ragondins dévalant d’un toboggan, slalomant  librement sur une petite piste ou sautant en parachute d’un avion ! Avec humour et un ton décalé, Ratatouille (forcément), Ratata, Rabougri, Radiateur et Ragnagna (un must), sans oublier les ragondins Vicky, Karlita, Lydia, Ruben (mâle blanc, une espèce très rare), Looping et Panda (noir et blanc, encore un spécimen rare) vont ravir vos yeux.

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Des entraînements de 6 à 7 mois sont nécessaires pour ce qui représente un jeu avec récompense pour ces bestioles à moustaches par ailleurs très intelligentes. Car bien que craintifs et peu habitués à être à découvert, les rats doivent être rompus à la musique et aux lumières tandis que les ragondins eux, avec leurs incisives orange de couleur naturelle sont plus placides.

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Un numéro de 9 minutes

A 40 ans, leur maître Günter Sacckman, d’origine allemande et espagnole, est un artiste passé de la jonglerie à la clownerie puis aux rats par passion. S’il a œuvré dans des parcs zoologiques ou d’attractions, il s’est vite rendu compte du capital sympathie de ces rongeurs auprès du public. A ce jour, il est d’ailleurs l’unique artiste en Europe à présenter un numéro de cirque complet de 9 minutes avec ces petits mammifères. Affublé d’un costume de bonimenteur, il assure une mise en scène inédite pour le cirque Arlette Gruss qui a en percu tout le potentiel comique.

Pour que la connivence avec ses acolytes soit efficace (Günter possède 15 rats et 4 ragondins avec leur piscine à côté de sa caravane), il est à la fois reproducteur et éleveur. En 22 ans, il a acquis une réelle expertise sur leur comportement, facilitant le dressage d’animaux plus connus pour être utilisé dans des laboratoires ou pour leur fourrure que pour des numéros de cirque. C’est là toute la force et l’originalité de cette rencontre qui fait une razzia d’applaudissements !

Petit point d’histoire

Originaires de l’Amérique du Sud, les ragondins ont été implantés et élevés en masse en France au XIX° pour leur fourrure. Passés de mode puis relâchés dans la nature, devenant animal nuisible car dévorant les cultures de maïs par exemple, ils n’ont pas de prédateurs directs en Europe et causent d’importants dégâts dans les berges des lacs et rivières (l’animal mâle pèse près de 7 kilos, ce qui laisse envisager la taille des terriers). On en trouve surtout dans le marais Poitevin mais aussi en Lorraine. Chassés par l’homme comme un gibier, celui qu’on appelle aussi castor des marais ou myocastor est encore consommé en terrine. Particularité pour la femelle ragondin : ses tétines sont sur son dos, facilitant l’allaitement des petits pour ce rongeur qui vit principalement dans l’eau.

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Cirque Arlette Gruss, place Carnot, du 13 au 26 octobre 2016, séances en après-midi et soirées. Répétitions ouvertes au public le dimanche 16 octobre 10h à 12h. Informations, réservations à la billetterie du cirque, au 0 825 825 660, en points de vente habituel ou achat en ligne sur cirque-gruss.com

Publi-reportage • Photos © Cirque Arlette Gruss, DR