Les 26 et 27 janvier, le festival du Voyage à Vélo pose ses quartiers au foyer culturel Gérard Léonard à Saint-Max. Prêts pour l’aventure ?
« Le plus beau voyage, c’est celui qu’on n’a pas encore fait. » À l’image du navigateur Loïck Peyron qui n’hésite pas à parcourir le monde sur des eaux parfois agitées pendant des mois entiers, les cyclo-voyageurs présents au festival du Voyage à Vélo ont, eux aussi, assouvis leurs rêves de liberté. Dans leurs témoignages, tous vantent l’éloge de la lenteur qu’offre un périple en deux roues. Prendre son temps, observer, contempler, s’engouffrer sur des routes désertes, avoir un objectif, l’atteindre. Ces récit d’aventures sont drôles, émouvants, tristes quelques fois, mais toujours inspirants.
Le Festival du Voyage à Vélo, co-organisé par l’association Planète Vélo Aventure et la Maison du Vélo du Grand Nancy est fidèle à son ADN : nomade. Après avoir parcouru plusieurs agglomérations de la métropole, il prendra son départ au foyer culturel Gérard Léonard à Saint-Max. Cette année, il sera question de grandes escapades avec son président d’honneur, Yves Chaloin. Aventurier de l’extrême, il viendra présenter en avant-première son film « Never, Never » au cœur de la Sibérie Orientale où les températures avoisinent les – 40° !
Rêve d’enfant
« Voyager » : « Se déplacer, généralement sur une longue distance, aller d’un lieu à un autre, effectuer un trajet, un parcours. » L’aventurier Ronan Gillig en donne une autre définition : « Verbe désignant un certain désir de sortir du connu, du maîtrisé, du prévisible afin de se laisser bercer au gré des rencontres, en fonction des aléas climatiques et où la notion de temps n’a que très peu d’importance. » En 2015, il enfourche son vieux VTT pour une année d’errance. Il raconte son périple à travers l’Asie du sud-est, l’Océanie, l’Amérique du Nord et la France.
Olivier Peyre, lui, a décidé de réaliser son rêve d’enfant : faire le tour du monde. Mais avec une contrainte : « zéro carbone pour avancer ». Vélo, voilier et parapente : en 7 ans de voyage non motorisé, il a parcouru 105 000 kilomètres à travers 45 pays. « Il présentera un diaporama de 90 minutes au festival » souligne Dominique Xailly, directeur de la Maison du Vélo et membre fondateur de l’association Planète Vélo Aventure. « C’est un formidable orateur, il a plein d’anecdotes à raconter et je pense que le public aura envie d’échanger avec lui. »
Au festival, les visiteurs pourront aussi faire la connaissance de la jeune belge Johanne Vandersten. Son point de départ : Vancouver. Puis, pendant quinze mois, elle descendra les Etats-Unis, une partie du Mexique et l’Amérique Centrale pour atteindre le Chili dans la famille d’accueil chez qui elle avait vécu sept ans plus tôt. « Le vent dans le dos » est le récit d’un voyage initiatique, d’un défi aussi et d’une jeune femme en quête de dépassement de soi.
À l’assaut des épreuves de la vie
Chacun voit dans le vélo un formidable compagnon de route, pour parfois affronter les épreuves de la vie, à l’image de Marc Neusch qui, atteint d’une dépression après une rupture, est parti sur un coup de tête, sans préparation, sans plan, sans but avec sa seule caméra K7 pour un voyage en solitaire de plus d’un an. « Il y a aussi cette histoire de Trudie qui, après un long traitement pour son cancer du sein, part quatre mois avec son mari François » souligne Dominique Xailly. Après avoir affronté la mythique route du Pamir du Tadjikistan (aussi foulée par Philippe Lautridou), ils traverseront les hauts-plateaux kirghizes avant de rejoindre le Kazakhstan d’où ils s’envoleront vers Séoul. Ils sillonneront ensuite le Japon. Une façon, pour eux, de dire définitivement adieu à la maladie. Dans cette programmation, comment ne pas citer l’aventure des 14 vététistes du VTT Evasion Ludres ? Durant sept ans, à raison d’une semaine par an, ces amis ont pédalé 4 532 kilomètres sur les Chemins des Pèlerins de Saint-Jacques de Compostelle depuis Nancy. Ils viendront raconter leurs périples en autonomie, en insistant sur le côté sportif mais aussi sur l’expérience humaine qu’ils ont vécue.
Une dizaine de projections de films d’aventure, des causeries, des expositions décentralisées, des stands qui regrouperont des professionnels du voyage à vélo, un spécialiste des pneus, des associations, des auteurs en dédicace : le festival du Voyage à Vélo a pour but de réunir les amoureux de la petite reine ou les simples curieux en quête d’évasion. À Dominique Xailly de conclure : « Notre plaisir est de susciter des vocations. Nous avons des Grands Nancéens qui, à la suite de leur venue au festival, sont partis faire une expédition à vélo. C’est génial, non ? » Un dossier de Pauline Overney
Les 26 et 27 janvier à Saint-Max • Tarifs : 2 € la demi-journée, 4 € la journée, 2.50 € la soirée, 1 € pour les enfants • Pass complet : 8 €. Placement libre. Renseignements : 06 89 03 75 00 ou planeteveloaventure.com
Le festival du Voyage à Vélo soutient Les Rêves de Lucie
Pour la première fois, le festival, en la personne de Dominique Xailly, va remettre un chèque à l’association « Les Rêves de Lucie » le dimanche 27 janvier à 13h45 : « Déjà beaucoup d’initiatives ont été organisées dans la métropole pour cette jeune fille atteinte du syndrome de Rett dont les soins doivent être prodigués en Espagne. Nous avions déjà accueillis des personnes atteintes de handicap au festival. Dans ce virage humanitaire que l’on voit avec Cécile et Jean-Luc Lambrecq, nous avons voulu remettre une partie des recettes du festival à la maman de Lucie pour lui permettre de financer une partie d’un séjour thérapeutique à sa fille. »
Pour soutenir l’association : les-reves-de-lucie.fr
Performants, ces bénévoles !
L’association Planète Vélo Aventure a été créée en même temps que le festival, il y 8 ans. À l’origine, une bande d’amis avaient envie de visionner des films d’aventure, puis ils ont voulu en faire profiter à un large public. Chaque année, l’équipe de bénévoles de l’association s’étoffe et permet aux grands nancéens ainsi qu’aux gens de la région de venir découvrir ces voyages extraordinaires.
Les bénévoles s’occupent de l’aménagement de la salle, de la billetterie, du bar, de la promotion, des courriers, de la recherche des personnes pouvant héberger les festivaliers, de la recherche des partenariats et des exposants. Ils organisent également une bourse au vélo une fois par an, vers la fin mars, pour récupérer des fonds pour le festival. Dominique Xailly aimerait remercier, Joëlle, Patrick, Gilles, Sylvain, Cyrille, Orlando, Philippe, Stéph’, Oko, Henri-Marc, Joël et Dom’ (le présentateur) pour leur implication dans l’association.
Les « ambassadeurs » du Festival
Depuis quatre ans, Sandrine, Nicole, Didier, Jacques et Isabelle hébergent les festivaliers pendant tout le weekend de la manifestation. « Ils leur offrent nuitées et petit déjeuner, leur font visiter la ville ou leurs villages. Certains sont même restés en contact avec des cyclo-voyageurs » souligne Dominique Xailly. « Ils font partie de la réussite du festival. Ce sont nos ambassadeurs et pour leur générosité, je veux leur dire un grand merci. »
Entretien avec Dominique Xailly
Directeur de la Maison du Vélo de la métropole du Grand Nancy et membre de l’association Planète Vélo Aventure
Quel est votre sentiment à quelques semaines de la 7e édition du festival du Voyage à Vélo ?
Nous l’avons organisé avec toujours autant de passion. Nous étions, avec l’équipe, en train de faire les derniers ajustements pour la campagne d’affichage, la distribution des tracts, et surtout, il va falloir penser au transport du matériel car nous sommes aussi des nomades, nous parcourons toute la métropole et nous nous bivouaquons cette année à Saint-Max.
Parmi les nouveautés, il y a ce graphisme revisité qui représente un tandem sur un globe.
Oui, nous avons demandé à Serge Bloch, l’illustrateur, de décliner le logo. Nous conservons notre identité mais nous pouvons distinguer une fille sur ce vélo. Alors, il peut s’agir d’Olivia, la compagne d’Yves Chaloin notre Président d’honneur. Mais c’est aussi un clin d’œil pour dire que le cyclisme et l’aventure ne sont pas uniquement réservés aux hommes.
Vous avez également deux nouveaux partenariats.
Un avec France 3 et un autre avec le CROUS dont le film « Solidream » sera présenté au ciné-club Saurupt le 17 janvier. C’est l’histoire de jeunes ingénieurs partis faire le tour du monde à vélo. Nous proposons aussi une exposition au Foyer du Clos Pré à Saint-Max pour apporter du Voyage aux personnes du troisième âge ainsi qu’une deuxième expo au château de Saint-Max.
C’est la première fois que vous présentez un voyage au profit d’une association humanitaire ?
Oui. Cécile et Jean-Luc Lambrecq avaient en tête ce voyage pour récolter des fonds au profit de Mécénat Chirurgie Cardiaque. C’est une action qui nous a énormément touchés. Ça montre que l’on peut donner du sens à un périple. Au même titre que la famille Roth : ils sont partis à deux tandems et se sont arrêtés trois mois pendant leur aventure pour rénover une école dans le cadre d’une mission humanitaire.
Combien de personnes sont attendues ?
Nous restons dans notre format habituel en accueillant 1 800 à 2 000 visiteurs. Pour nous, c’est l’idéal. Nous gardons un esprit de convivialité, c’est un festival familial. Cette année, Yves Chaloin nous fait l’honneur de présenter son film « Never, Never » en avant-première parmi tous les festivals de vélo organisés à travers la France. C’est extraordinaire.
Quelle est, finalement, l’essence du festival ?
Pour nous, l’intérêt est que tout un chacun puisse présenter un film. Il n’y a aucune sélection. Le plus important est l’histoire et la façon dont les cyclo-voyageurs nous la font partager. Nous aimons les films de 30, 45 et 50 minutes. Si quelqu’un a fait un montage de type diaporama, il a sa place dans ce festival. Nous mélangeons des récits d’aventure, sportif ou à caractère humanitaire… Et ce n’est pas du tout réservé aux gens qui savent manier la caméra. La majorité des films sont amateurs et le résultat est au rendez-vous. Nous privilégions la poésie, l’émotion !
Qu’est-ce que représente le vélo pour vous ?
Une passion. Cela fait 10 ans que je suis à la tête de la Maison du Vélo. Elle a bien évolué grâce à une équipe et aussi grâce aux personnes qui nous rendent visite, soit en louant des vélos soit en participant aux multiples activités. C’était une volonté de la métropole que de favoriser la pratique du vélo et aujourd’hui plus de 10 000 personnes par an fréquentent notre établissement pour des conseils, des initiations, des formations, des expositions, des animations et locations. Nous sommes pris pour exemple par des villes qui veulent mettre en place une maison du vélo.
Rendez-vous pour une 8e édition ?
Bien sûr ! C’est devenu le rendez-vous de la nouvelle année. Le festival c’est une belle énergie qui trouve son ADN dans cette dynamique humaine, chaleureuse et positive Nous ne savons pas encore où mais nous serons là. J’ai déjà quatre films en cours de sélection pour l’année 2020. Aujourd’hui, la renommée du festival suffit, plus besoin de prospecter ou d’activer ses réseaux, ce sont les cyclistes qui nous proposent leurs films… Alors bon festival et à l’année prochaine !
Coup de froid sur le festival !
Yves Chaloin est un aventurier de l’extrême. L’an dernier, il se lance un pari fou : traverser la Sibérie Orientale en plein hiver et en autonomie. Portrait.
Dès les premières images de « Never, Never », le film des aventures sibériennes d’Yves Chaloin, le froid commence à se faire sentir : « Je conseille à tout le public de s’équiper de gants et de bonnet lorsqu’il viendra à la projection le 26 janvier » s’amuse Dominique Xailly. Sur son vélo, Yves Chaloin est emmitouflé dans sa veste à capuche tunnel, chapka sur la tête et moufles en renard polaire fabriquée artisanalement en Laponie sur les mains. Les paysages sont immaculés de blanc. « La Sibérie, c’est six fois la surface de la France, avec seulement un million d’habitants. Imaginez l’immensité ! » s’exclame l’aventurier.
Passionné par la Russie, c’était pour lui une évidence. Mais ce septième voyage (après avoir été en Ukraine, en Israël, au Cap Nord, en Suède et fait deux tours du monde dont un avec sa compagne Olivia) est peut-être l’un des plus techniques, l’un des plus dangereux aussi. Objectif : parcourir 3 200 kilomètres entre Never et Magadan dans l’est de la Sibérie, l’une des régions les plus froides au monde où les températures peuvent descendre jusqu’à – 60 degrés.
« Tu vas crever en un rien de temps ! »
Féru de sport, Yves Chaloin passe son enfance dans la vallée de la Maurienne. Très vite, il enfourche son vélo et gravit les cols du coin. « Ce que j’aime par-dessus tout, ce sont les performances dans la nature » dit celui qui a tout lu de Maurice Herzog. Amateur de ski, il aime particulièrement l’hiver et le froid et explique que « lorsque l’on se sent à l’aise dans un sport, on recherche des conditions plus difficiles ». Quid de la chaleur ? « Nous avons essayé une fois, avec Olivia. Nous avons parcouru les États-Unis par 47 degrés, mais vraiment, je ne supporte pas. » Cap alors vers la Sibérie, la première fois en été 2002 où il emprunte la route classique, mais ses envies d’hiver ne sont pas bien loin. « Ce qui était difficile en Suède, par exemple, c’est qu’il pouvait neiger un jour et le lendemain, je pratiquais dans la boue. Ce n’était pas agréable. En Russie, au moins, on sait que les températures ne seront jamais positives ! » rigole-t-il.
À son arrivée, les Russes le préviennent immédiatement : « Mais tu es fou ! Tu vas crever en un rien de temps ! » Effectivement, durant son parcours, Yves Chaloin crèvera à 11 reprises, mais sans jamais se décourager. « Les conditions pour réparer n’étaient pas bonnes. En fait, le froid rendait cassante les chambres à air, impossible donc de les remplacer. » À mi-chemin, Olivia vient le rejoindre avec le caméraman en charge du tournage du film. Elle restera avec lui jusqu’à la fin pour assurer sa sécurité. « Elle me suivait à bord d’un van avec un guide. C’est une région très isolée où l’on croise peu de maisons. Seul, je prenais des grands risques. Elle a été mon pilier, comme toujours. »
– 49 degrés
Yves parcourt en moyenne 40 kilomètres par jour. La température est de – 40 degrés en moyenne. Un froid très sec. « Vous savez, là-bas, à – 30 degrés, il neige ! C’est spécial ! » Muni d’un thermomètre professionnel, l’aventurier mesure : au plus froid, – 49 degrés sur son vélo et – 44 degrés dans sa tente. En tout, il passe 17 nuits en tente dont « huit avec le chauffe-eau de mon guide, mais rassurez-vous, il faisait encore – 5 degrés ! » Le reste du temps, Yves profite de l’hospitalité de la population.
Un jour par exemple, il s’arrête pour monter sa tente. Deux Russes d’une soixantaine d’année viennent l’aider. « On partage du thé et un bout de lard. Ils s’en vont et je vais me coucher. » À son réveil, Yves aperçoit les deux hommes qui lui disent : « Nous trouvions que ce n’était pas un endroit très sûr, alors nous avons monté la garde toute la nuit. » Son film « Never, Never » regorge d’anecdotes comme celle-ci. Surprenantes, drôles, émouvantes.
« Survivre au froid et non à la faim »
D’un calme olympien, d’une grande humilité, généreux dans le partage, avec du recul, Yves Chaloin considère que « tout le monde est capable de le faire ». Avec une condition physique bien sûr, « car il faut assumer l’effort, chaque coup de pédale est une épreuve ». Il faut aussi être prêt mentalement : « Les alpinistes disent toujours qu’au milieu d’une montagne ils n’ont pas le choix : il faut sortir par le haut. C’est pareil pour moi. Une fois engagé, je ne pouvais pas revenir en arrière. » Côté nutrition, Yves n’a même plus la force de sortir son réchaud pour préparer ses plats lyophilisés. Il se contentait de quelques biscuits lors de ses nuits sous tente et explique : « Le corps humain a besoin de se dépenser. En fait, je n’ai jamais eu faim. Le cerveau est formidable car il savait qu’il fallait survivre au froid et non à la faim. »
Président d’honneur du festival du Voyage à Vélo, il présentera son film en avant-première à Saint-Max. « Mon plaisir est de rencontrer les visiteurs mais aussi les aventuriers comme le Belge Jean-Hugues Gooris dont j’ai particulièrement aimé le récit. Il est drôle, décalé, original, à son image ! »
Yves Chaloin a la soixantaine. Parfaitement conscient qu’un jour, ses jambes ne suivront plus, il veut « épuiser toutes les pièces, que tout son corps soit usé avant de raccrocher. Enfin, ce jour là, je pourrai m’asseoir dans un canapé́ et regarder le Tour de France à la télévision… » Mais pas tout de suite car il a déjà en tête de repartir en Sibérie, sur le même itinéraire, en anticipant les problèmes techniques. Il a également plusieurs projets avec Olivia, eux qui ont déjà parcouru 65 000 kilomètres en tandem. « À vrai dire, il me faudrait plusieurs vies pour tout accomplir. Si jamais quelqu’un veut me donner une vie, je suis preneur ! » dit-il, toujours avec le sourire.
Toutes les aventures d’Yves Chaloin : yvesetolivia.com
« Donner un sens à notre voyage »
« Cap Nord pour un cœur nouveau » est une exposition présentée par Cécile et Jean-Luc Lambrecq à partir du 14 janvier au Château de Saint-Max.
Il y a 30 ans, Cécile et Jean-Luc Lambrecq font leurs premiers voyages à vélo, de Valence à Montpellier puis de Strasbourg à Chalon-sur-Saône. « Après avoir élevé nos enfants, nous avons repris nos aventures en 2011 où nous avons fait Dunkerque-Amsterdam, aller et retour. Je partais à la retraite à l’époque et c’était le bon moment pour entreprendre ce voyage. » Elle était professeur d’Education Physique et Sportive tandis que Jean-Luc était responsable de projet dans une grande marque de cosmétiques. « Nous aimons la lenteur et les rencontres qu’offrent ce genre de voyages. Nous prenons notre temps, il n’y a pas contrainte. » Sportif dans l’âme, le couple vit l’aventure à 100%, en dormant sous la tente et en ne prévoyant aucune étape.
Récemment, une idée leur trottait dans la tête… « Nous avons visité la Scandinavie à plusieurs reprises et lorsque l’on a vu la montagne de caravanes au village du Père Noël, nous avons voulu faire ce voyage autrement mais je n’arrivais pas à me projeter. Je venais de perdre ma maman, j’avais d’autres choses en tête » avoue Cécile.
Relayeurs du cœur
Au détour d’un reportage à la TV, elle découvre l’association Mécénat Chirurgie Cardiaque. « Je suis allée me renseigner et j’ai vu des jeunes devenir relayeurs du cœur. C’était l’occasion de donner un sens à notre voyage. » Atteindre le Cap Nord sans contrainte de temps était aussi un moyen pour Jean-Luc de marquer son départ de la vie professionnelle pour une nouvelle vie. Le couple a parcouru 3 960 kilomètres en 72 jours à travers la Belgique, les Pays-Bas, l’Allemagne, le Danemark, la Suède, la Finlande et la Norvège. « Lorsque nous devenons relayeurs du cœur, nous lançons une collecte de fonds. De mon côté, je m’étais engagée à reverser un euro par jour de voyage. »
Au Château Centre Culturel de Saint-Max, l’exposition regroupe une trentaine de photos atypiques accompagnées des textes « bruts, remplis d’émotion » de Cécile. Lors du weekend dédié au festival du Voyage à Vélo, une seconde exposition permettra à Cécile et Jean-Luc d’expliquer leur projet aux visiteurs et de présenter Mécénat Chirurgie Cardiaque. Également couturière, Cécile proposera à la vente ses créations dont 10% du prix de vente seront reversés à l’association.
Pour l’instant, le couple a récolté 2 400 euros sur les 3 500 espérés. « Il faut savoir qu’un enfant en attente d’une chirurgie représente 12 000 euros pour l’association » explique Cécile. « Nous sommes fiers de ce voyage et de ce que nous avons accompli. Maintenant, notre projet serait d’accueillir un jour un enfant. L’idée est encore en train de mûrir, mais l’envie y est. » En attendant, Cécile et Jean-Luc repartent en Suède dès le mois prochain, pour rendre visiter à une dame dont ils font fait la connaissance durant leur voyage. « L’occasion de découvrir la région pendant l’hiver ! »
Page Facebook @voyagepouruncoeurnouveau • mecenat-cardiaque.org
Programme du festival
SAMEDI 26 JANVIER MATIN
VOIR SMARA
De Marc Neusch • Durée 59 mn • 09h30
• Synopsis En panne dans ma vie et en dépression après une rupture, je suis parti sur un coup de tête à vélo, sans aucune préparation ni plan et avec simplement une vieille caméra K7… pour un voyage qui a duré finalement plus d’un an et prés de 13000 kilomètres. Très solitaire dans ce trip, dans cet acte que je qualifie de “résistance sociétale”, je me suis retrouvé et j’ai redécouvert mon histoire familiale autant que j’ai accepté mon histoire personnelle.
PAMIR
De Philippe Lautridou • Durée 30 mn • 11h00
• Synopsis Après un premier voyage d’un an sur les pistes africaines, Philippe reprend son fidèle compagnonà deux roues pour partir sur la mythique Route du Pamir M41, de Douchanbé à Bichkek, en empruntant une partie de la route de la soie. C’est une route exigeante, avec une douzaine de cols à passer dont l’Ak-Baital à 4655 m, mais qui offre surtout des jolis paysages désertiques du Haut-Palmir et les vallées verdoyantes du Kirghizistan. Malgré le barrage de la langue, Philippe gardera en mémoire la rencontre avec les Tadjiks et les Kirghiz, dont l’accueil chaleureux et l’hospitalité seront les points forts de ce voyage.
SAMEDI 26 JANVIER APRES MIDI
RÉSILIENCE À VÉLO
De François Coponet • Durée 30 mn • 14h00
• Synopsis A peine un mois après la fin d’un long traitement d’un cancer du sein, Trudie et François partent pour un voyage à vélo de 4 mois en Asie Centrale. A l’assaut d’abord de la mythique route du Pamir au Tadjikistan qui les fera passer par plusieurs cols à plus de 4 000 m, ils traverseront ensuite les hauts-plateaux kirghizes avant de rejoindre Almaty au Kazakhstan d’où ils s’envoleront vers Séoul en Corée. La traversée Nord-Sud du pays du matin calme s’effectue sur une merveilleuse piste cyclable de 630 km avant d’embarquer en ferry vers le Japon qu’ils sillonneront un mois durant sur les îles de Kyushu et Shikoku. 4 mois de voyage pour définitivement mettre la maladie aux oubliettes !
RADICALE AVENTURE
De Famille Roth • Durée 52 mn • 15h00
• Synopsis En 2015, une famille décide de prendre une année à part pour vivre l’aventure et le partage à 2 tandems, la tribu traverse 6 100 km de steppes et de montagnes en Mongolie, Chine, Kirghizistan, Kazakhstan puis au Népal. Elle s’arrêtera trois mois pour retaper une école dans le cadre d’une mission humanitaire. La petite famille vivra des moments forts qui les souderont et qui resteront à jamais gravés dans leur mémoire. Par ce film fort en émotion, Nico, Ann’k, Noé et Tom partagent leur aventure et nous invitent à oser vivre nos rêves…
AVENTURE CYCLOBALKANIQUE
De Jean-Hugues Gooris • Durée 75 mn • 16h30
• Synopsis En Bulgarie, Jean-Hugues explore clandestinement un vestige soviétique abandonné. Son passage, filmé par un inconnu, déclenche un engouement médiatique inattendu et provoque un débat au parlement européen. Six mois plus tard, il parcourt la région à vélo et plonge dans l’histoire des Balkans qu’il sillonne depuis l’âge de 18 ans. Il découvre une terre d’hospitalité pleine de surprises : il se prend d’amitié avec des plongeurs kosovars, constate les conséquences de la guerre en Bosnie-Herzégovine et embarque un chien égaré sur sa monture. Un périple humain où l’itinéraire improvisé, proche des montagnes et de la nature, redonne du sens à l’aventure moderne.
SAMEDI 26 JANVIER soir
NEVER, NEVER
De Yves Chaloin • Durée 52 mn • 20h30
• Synopsis Après la Laponie et la Suède, où il a déjà effectué des périples longue distance, Yves Chaloin c’est lancé un défi : traversée de la Sibérie Orientale, en solo et en autonomie. Durant ce parcours de 3200 km, il a pédalé sur les routes et les rivières gelées par une température avoisinant les – 60°. Dans de telles conditions, rien ne doit être laissé au hasard. Le contenu des sacs a été minutieusement étudié pour être complet sans toutefois peser trop lourd.
DIMANCHE 27 JANVIER MATIN
VOYAGER
De Ronan Gillig • Durée 30 mn • 10h00
• Synopsis Voyager : verbe désignant un certain désir de sortir du connu, du maîtrisé, du prévisible afin de se laisser bercer au gré des rencontres, en fonction des aléas limatiques et où la notion de temps n’a que très peu d’importance. Action débouchant sur une ouverture de conscience et d’esprit permettant de relativiser les problèmes du quotidien. Période durant laquelle le voyageur écrit de beaux chapitres du livre de sa vie. C’est dans cette idée là que j’ai décidé, en 2015, d’enfourcher un vieux VTT retapé pour une année d’errance. Ce voyage sera rythmé de chapitres qui m’auront particulièrement marqué à travers l’Asie du sud-est, l’Océanie, l’Amérique du Nord ainsi que la France.
EN VTT SUR LES CHEMINS DES PELLERINS DE SAINT JACQUES DE COMPOSTELLE
De VTT Evasion Ludres • Durée 30 mn • 11h00
• Synopsis Durant 7 ans, à raison d’une semaine par an, des amis vététistes ont pédalé 4 532 km sur ce chemin mythique vers Compostelle (Santiago)…. via Nancy, le Puy en Velay, Vézelay, St Jean Pied de Port Léon et Burgos par les chemins côtiers avec pour point final le Cap Finisterre… Mais pourquoi cette aventure organisée par le club vtt évasion de Ludres ? Ces 14 vététistes impliqués chaque année totalement ou partiellement dans ce périple en autonomie, vous raconteront cette expérience possible en vtt, et son coté sportif avec de multiples échanges (rencontres, intendance avec joie du camping, amitié, culturel, effort physique, mécanique, …)
DIMANCHE 27 JANVIER APRES-MIDI
LE VENT DANS LE DOS
De Johanne Vandersten • Durée 52 mn • 14h00
• Synopsis “Le vent dans le dos” est un documentaire qui relate l’histoire de Johanne, une jeune belge alors âgée de 25 ans partie seule à vélo du Canada au Chili. Un voyage de 15 mois et de 17 000 kilomètres sur le continent américain. Le film commence à Vancouver où Johanne est accueillie par son cousin Christopher. Ce sera le point de départ d’un long voyage durant lequel elle va descendre les États-Unis, une partie du Mexique et l’Amérique Centrale pour ensuite attaquer les Andes et terminer le périple au Chili dans sa famille d’accueil chez qui elle avait vécu sept ans plus tôt. Outre les paysages époustouflants qu’offre le continent américain c’est un voyage initiatique et intérieur que nous propose la narratrice. Partir loin de chez soi, sans repère, dans une autre culture et sans avoir jamais fait de voyage à vélo, c’est le challenge qu’elle s’est lancée. “Le vent dans le dos” se veut positif et drôle. Il nous invite au voyage et traite de différentes thématiques comme celles de la famille et du dépassement de soi.
TOUR DU MONDE ZERO CARBONE
De Olivier Peyre • Durée 90 mn • 16h00
• Synopsis Un rêve d’enfant : faire le tour du monde. Une seule contrainte : “zéro carbone” pour avancer. Olivier Peyre témoigne d’une aventure de 105 000 km à travers 45 pays. Le vélo pour l’élément Terre, le voilier-stop pour l’élément Eau, et le parapente pour l’élément Air. En 7 ans de voyage non motorisé, il sillonne les Caraïbes avec d’anciens détenus, éprouve à vélo l’hostilité de l’ouest australien, survole les contreforts isolés du Tibet et échappe à une attaque militaire aérienne en Turquie. De sa folle aventure, digne des clochards célestes, cet aventurier-conférencier ramène un récit exaltant et plein d’optimisme. Auteur du livre “En route avec aile” aux éditions du Chemin des crêtes, Olivier Peyre rappelle ce que pèse vraiment le mot “liberté”. En route avec aile, www.enrouteavecaile.com
L’ESPACE GLOBE – VOYAGE
Samedi 10h-18H30 / Dimanche 10H-17H
Des stands de voyageurs invités présenteront leurs périples et signeront leurs livres ou leurs DVD et répondront à vos questions. Des Vélocistes d’ici et d’ailleurs spécialistes du voyage à vélo et leurs matériels vous dispenseront leurs conseils…
Des professionnels de l’habillement, bagagerie, matériel de bivouac, libraires auront déployés sur place une sélection de livres et de récits de voyages… Des associations et des institutions qui participent, comme nous au développement du voyage à vélo.
Hors les murs
En partenariat avec le CROUS Lorraine
Jeudi 17 janvier. 20h30
Projection d’un film de voyage à vélo au Ciné Club de Saurupt.
RESTAURATION-BUVETTE
Toute la journée une buvette accessible pendant le festival, vous proposera des gâteaux et boissons à déguster le temps de prolonger les rencontres après les récits de voyages.
LES EXPOSITIONS DANS LA ROUE DES CYCLO-VOYAGEURS
Cap Nord pour un cœur nouveau
Un défi solidaire de 3 500 kilomètres au profit du mécénat chirurgie cardiaque.
Une exposition à découvrir du 14 au 31 janvier au Château Centre Culturel 2 avenue Carnot à Saint Max.
Partir à l’aventure… Au sommet des montagnes !
Voyage de la famille Roth à travers la Mongolie, la Chine, le Kirghizstan, le Kazakhstan et le Népal. A découvrir du 7 au 31 janvier à la Bibliothèque Départementale de Laxou.
Ballade en pays Lao
Du 7 au 31 janvier
Au Foyer du Clos Pré à Saint-Max.
TROPHEE DU VOYAGE À VÉLO 2019
Dimanche 27 janvier à 17h45
L’Association Planète Vélo Aventure récompensera le film qui alliera la qualité esthétique à l’émotion, aux rencontres et à l’aventure humaine.
Publi-reportage • Photos © DR