L’édition 2018 d’octobre rose se profile pour sensibiliser le public au dépistage organisé du cancer du sein grâce auquel 3 cancers sur 4 sont guéris.
Avec environ 54 000 nouvelles personnes touchées chaque année, le cancer du sein est le plus répandu des cancers féminins. Il survient majoritairement chez les femmes âgées de 50 à 74 ans. Tranche d’âge pendant laquelle elles sont invitées à pratiquer une mammographie tous les deux ans. « Dans le cadre du dépistage organisé, l’examen est gratuit et propose une double lecture des clichés radiographiques » explique Jean-Pierre Pilon, directeur du Comité 54 de la Ligue contre le Cancer. Mais même avec ce dispositif, 50% des femmes ne vont pas se faire dépister.
Comme chaque année, l’objectif d’Octobre Rose sera de diffuser des messages de prévention mais aussi de promotion du dépistage organisé du cancer du sein. Pour cela, plusieurs événements auront lieu, en rose, dans tout le département. Avec en point d’orgue, la célèbre marche/course Octobre Rose de Nancy. Rendez-vous le 7 octobre à 10h30 au stade Raymond Petit à Tomblaine pour y prendre le départ ! « C’est un événement qui rassemble de plus en plus de personnes chaque année. Il y a une grande mobilisation, tant de la part des participants que des bénévoles. »
271 000 euros pour le CHRU de Nancy
Cet événement 100% féminin est organisé en partenariat avec la Ligue contre le Cancer et le Nancy Athlétisme Métropole. Plus de 7 000 personnes sont attendues pour fouler les 5 kilomètres du parcours contournant le plan d’eau de la Méchelle et les bords de Meurthe. L’inscription à la marche/course est fixée à 11 euros, comprenant le dossard, le tee-shirt rose, les animations, l’échauffement collectif et le ravitaillement à l’arrivée. De ce prix, 5 euros seront reversés au Comité 54 de la Ligue Contre le Cancer. Le retrait des dossards et des tee-shirts se fera au stade Marcel Picot sous la tribune Hazotte le samedi 6 octobre de 10h à 12h et de 13h30 à 19h et le dimanche 7 octobre de 8h à 10h. L’animation sera assurée par Jérôme Masselin dans une ambiance conviviale, informative et sportive !
« Chaque année, la Ligue Contre le Cancer se fixe un nouvel objectif. En 2018, les fonds récoltés vont permettre de financer à hauteur de 60% un séquenceur de dernière génération pour le dépistage du cancer du sein chez les jeunes femmes susceptibles de déclencher un cancer génétique sera offert au CHRU de Nancy » souligne Jean-Pierre Pilon. Ainsi, c’est une somme de 271 000 euros que la Ligue Contre le Cancer donnera à l’hôpital pour l’achat de ce matériel de pointe.
Renseignements : 03 83 53 14 14 ou [email protected]
Charte de bonnes pratiques de la Ligue Nationale contre le Cancer pour Octobre Rose
Octobre Rose a su s’imposer comme un rendez-vous incontournable, permettant aux femmes d’avoir une information éclairée sur le dépistage du cancer du sein, la maladie et les traitements. À l’origine, cette opération prônait clairement les bénéfices du dépistage et le soutien aux femmes atteintes de cancer du sein. Aujourd’hui, le sens initial est souvent brouillé et éparpillé dans de multiples communications. La Ligue nationale contre le cancer et ses 103 Comités départementaux dont le Comité 54, souhaitent se préserver et s’opposer à toute tentative de communications opportunistes et démagogiques. Aussi, elle engage les Comités départementaux à respecter et faire respecter une charte de bonnes pratiques dans leurs actions et leurs partenariats menés à l’occasion d’Octobre Rose. Toutes les actions Octobre Rose en lien avec la Ligue sont obligatoirement estampillées « Ligue contre le Cancer », porteuses du logo et respectant ainsi la charte de bonnes pratiques de l’association.
Evénements « Octobre Rose » au profit du Comité 54 de la Ligue
Le département 54, les villes, les Associations, les bénévoles s’associent sous notre logo à bon nombre de manifestations à caractère : sportif, culturel, médical, récréatif… pour informer ou sensibiliser au dépistage organisé avec, comme objectif, l’achat d’un matériel hospitalier sur Nancy, d’un équipement de diagnostic et de traitement pour le cancer du sein.
Merci pour votre soutien, et afin de connaître les dates et lieux de toutes les manifestations organisées ou soutenues par la Ligue contre le cancer, durant Octobre Rose, contactez le 03 83 53 14 14.
Séquenceur dernière génération pour le CHRU Nancy
Les fonds récoltés par le Comité 54 de la Ligue contre le cancer permettent, cette année, de financer à hauteur de 60% un nouveau séquenceur haut débit pour le CHRU Nancy.
« En 2013, nous avions déjà bénéficié d’un équipement de pointe, le séquenceur moyen débit PGM-Ion Torrent financé par le Comité 54 de la Ligue » explique Céline Bonnet, responsable du laboratoire de Génétique du CHRU de Nancy. Concrètement, un séquenceur permet, à partir de l’ADN d’un patient, d’étudier des gènes de prédisposition au cancer afin de détecter un risque de cancer du sein génétique : « Nous analysons les séquences du patient et nous les comparons à celles dites « normales » pour constater ou non une anomalie. » Du séquençage de 5 gènes au début, le laboratoire du CHRU est passé à l’analyse de 27 gènes grâce à ce matériel, rendant les résultats plus exhaustifs et plus sensibles. « Aussi, le délai d’attente des résultats s’est considérablement amoindri. Nous sommes en mesure de les donner 6 à 8 semaines après le prélèvement sanguin, ce qui est plus confortable pour le patient. » Mais, face aux évolutions des connaissances scientifiques et des technologies, « ce séquenceur est devenu obsolète. Nous en avons parlé à Jean-Pierre Pilon qui nous a proposé un financement pour un nouveau matériel » souligne Céline Bonnet.
Des analyses plus fiables et rapides
Le séquenceur nouvelle génération très haut débit Illumina Nextseq 550, dont la mise en place est prévue courant 2019, permettra une analyse encore plus fiable et rapide et donc augmentera aussi le nombre de patients analysés : « Nous pourrons également envisager l’étude d’un nombre plus important de gènes, voire de la totalité des gènes connus autrement dit du séquençage de l’exome. »
Les cancers du sein génétiques représentent en moyenne 10% des cas. « Concrètement, une femme est susceptible de contracter un cancer du sein génétique si un membre de sa famille a rencontré la maladie à un jeune âge, s’il s’agissait d’un cancer bilatéral et si le cancer est une maladie récurrente dans les antécédents » développe Céline Bonnet. Si le diagnostic est positif, la patiente sera mise sous étroite surveillance par le corps médical avec une IRM mammaire, une mammographie et une échographie à pratiquer tous les ans. « Il y a aussi la possibilité de recourir à la chirurgie et de pratiquer une mastectomie (ablation des seins) pour limiter tous risques de développement du cancer. »
Le CHRU de Nancy prend en charge 40% du financement de ce nouveau matériel, « un très bon investissement car d’autres spécialités pourront se servir du séquenceur, notamment l’Institut de Cancérologie de Lorraine qui travaille sur les tumeurs en elles-mêmes. »
Des motos, des bosses et un « boss » !
Les 25 et 26 août derniers, Quentin Briclot, patron de l’école de pilotage QB MX School, a organisé un « roulage contre le cancer » à Pont-à-Mousson.
« Ma maman était aide-soignante. Elle se dévouait pour les autres, elle aimait aider. Je pense que je tiens ça un peu d’elle. » Il y a 8 ans, Quentin Briclot perd sa maman atteinte d’un cancer du poumon. « Pendant un an, j’ai mis mon travail de côté pour l’emmener à ses séances de chimiothérapie. » Depuis, tous les deux ans, Quentin Briclot met toutes ses forces au service des malades atteints du cancer en organisant des « roulages contre le cancer » Lors de cette 4e édition, tous les pilotes de motocross et enduro possédant une licence FFM (Fédération française de motocyclisme) pouvaient rouler toute la journée sur un circuit de 5 kilomètres pour une participation de 20 euros. « Il s’agissait en fait du terrain de motocross du PAM Moto Quad au Paquis que l’on a rallongé de 3 kilomètres dans la partie boisée pour que les gens en profitent vraiment ! » Quentin Briclot a réussi à réunir 300 pilotes sur les deux jours, en plus des autres visiteurs qui ont pu profiter des animations annexes. La tombola a recueilli un franc succès et la mise en vente aux enchères de 10 maillots de grands pilotes ont permis de récolter 3 000 euros. « Je tiens aussi à remercier les 25 bénévoles qui m’ont épaulé dans ce projet. On ne les remercie jamais assez. »
« L’important est la sensibilisation »
9803,20 euros : voilà la somme que Quentin Briclot a reversé à la Ligue Contre le Cancer Comité 54 grâce à l’organisation de cet événement : « Moi-même je n’en revenais pas. Chaque année la manifestation prend de l’ampleur. Et il était évident pour moi de reverser ces fonds à la Ligue Contre le Cancer 54 avec Jean-Pierre Pilon [NDRL : directeur du Comité 54 de La Ligue] qui met en place beaucoup d’actions pour les malades et leurs proches. » À chaque fois, le « roulage contre le cancer » a un objectif précis. Une édition a permis d’améliorer le quotidien des personnes malades par l’achat de perruques. Il y a deux ans, les bénéfices ont servi à la mise en place d’un programme d’animations pour les moins de 16 ans. Cette année, les fonds iront au financement du séquenceur dernière génération pour le CHU de Nancy qui permet de détecter un risque de cancer du sein génétique. « L’important pour moi est la sensibilisation. Le stand Ligue était là pour informer les personnes qui le voulaient. Michel Dauça, le président du Comité 54 de la Ligue est venu nous rendre visite et a fait des discours pour éveiller les consciences. »
Quentin Briclot, passionné et motard au grand cœur donne d’ores et déjà rendez-vous dans deux ans pour le « 5e roulage contre le cancer ». Sans savoir où il se déroulera pour le moment. Mais une chose est sûre : « Je me sens bien à Pont-à-Mousson. Je suis épaulé par la ville et par le PAM Moto Quad. Je ne me vois pas l’organiser ailleurs. »
Des coachs pour « mieux vivre » le cancer
La Ligue contre le Cancer Comité 54 propose gratuitement aux malades et à leurs proches l’Escale et l’Espace bien-être pour trouver l’activité qui correspond à leurs besoins. Témoignages complémentaires des coachs qui aident, chaque jour, les patients.
Murielle Viala
socio-esthéticienne à Longuyon
« Dans l’Escale bien-être du Pays-Haut, j’effectue des soins esthétiques individuels ou des ateliers de groupe, adaptés aux besoins des patients et à leurs traitements, dans l’objectif de les aider à accepter leur nouvelle image, de retrouver confiance en eux et de se reconstruire. »
Typhaine Anghilieri
coach d’activité physique adaptée à Vandoeuvre
« L’APA est une activité de groupe où je propose à des personnes atteintes d’un cancer des exercices adaptés à leur pathologie. Le but étant de retrouver des sensations, leur redonner confiance en leur corps et pallier certains effets secondaires (fatigue, perte de poids, problèmes articulaires…). L’activité se fait par groupe d’une dizaine de personnes en fonction des disponibilités de chacun. II y en a de tous les âges (de 25 à 75 ans) et de tous les niveaux. Tout le monde peut pratiquer, il n’y a pas de contre-indications mais que des bienfaits physiques et mentaux. »
Nadine Behtane
sophrologue à Longuyon
« Je suis sophrologue somatothérapeute. J’anime des ateliers de groupe qui reposent sur des partages (essentiellement en rapport avec la relation au corps, à la maladie et aux proches). Les points évoqués durant le partage sont approfondis et positivés lors de l’induction ou par le biais d’un travail énergétique. Ces ateliers permettent de déposer et de transformer la perception des expériences vécues. »
Sandrine Wagner
psychologue à Vandoeuvre
« Je reçois les patients ou les proches des patients à la Ligue contre le Cancer. Ce sont des entretiens individuels à leur demande. Ma mission est d’apporter une écoute et un soutien psychologique par rapport à la maladie et tout ce qui en découle. »
Fanny Filiot
socio-esthéticienne à Vandoeuvre
« Je propose des soins esthétiques, des soins de détente, relaxation et d’estime de soi aux personnes fragilisées par la maladie. »
Rachel Cagné Collin
sophrologue à Lunéville
« Au total, ce sont 1134 personnes qui ont bénéficié des séances de sophrologie à Lunéville entre octobre 2014 et août 2018. Ces séances leur ont permis d’avoir moins de douleurs, de mieux les gérer, de contrôler leur stress, de remobiliser leur énergie, contribuant ainsi à améliorer la qualité de leur vie. »
Salomé Gorcy
diététicienne à Vandoeuvre
« Étant diététicienne, J’anime des ateliers de cuisine pour garder ou retrouver le goût de cuisiner et le plaisir de manger tout en adaptant les techniques et les saveurs. »
Yéno Arondo
hypnothérapeuthe à Vandoeuvre
« Hypnothérapeute et Maître de Reiki Usui, j’accompagne en douceur les personnes qui souhaitent se libérer de la prison de la dépendance tabagique, à l’aide de l’hypnose éricksonienne. »
Sophie Gilewicz
sophrologue à Vandoeuvre
« La sophrologie est une technique psychocorporelle basée sur une respiration contrôlée, sur de la relaxation dynamique et des visualisations positives pour amener à un mieux-être. Après un entretien préalable, les personnes intéressées sont intégrées dans un des deux groupes. La sophrologie permet de relâcher leurs tensions, de chasser la fatigue, d’appréhender la colère face à la maladie, de trouver le courage de surmonter les peurs face au cancer et est un véritable soutien lors des traitements de chimiothérapie. Le groupe leur permet également d’avoir un temps d’échange sans jugement sur ce qu’ils vivent et ce qu’ils ressentent. »
Sophie Naili
Enseignante en activité physique adaptée à Vandoeuvre
« Enseignante en Activité Physique Adaptée (STAPS APA), j’accompagne des groupes de 8 personnes maximum dans une pratique adaptée à leur état de santé, leurs besoins et leurs envies. À l’issue d’un entretien initial individuel, nous définissons ensemble les objectifs à atteindre. Des tests d’évaluation de condition physique sont réalisés au démarrage puis tous les trois mois afin de mettre en avant les nombreux progrès réalisés. Séances ludiques, bonne humeur et convivialité sont les éléments indispensables à mettre en œuvre afin d’amener les personnes vers une pratique durable et efficace. »
Publi-reportage • Photos © Nando, McCarony - stock.adobe.com, Isabelle Nadolny, DR