Depuis sa création en 1985, le cirque Arlette Gruss ne cesse de se réinventer et surprend chaque année par son audace et sa créativité. Son nouveau spectacle « ExcentriK » mêle tradition et modernité, dans une mise en scène haute en couleurs et riche en émotions ! À découvrir à Nancy, du 16 octobre au 1er novembre !
Comme pour tout un chacun, l’épreuve qu’il nous a fallu affronter au printemps dernier fut douloureuse, frustrante, mais elle a également su décupler la créativité de mon papa, Gilbert Gruss. Comme l’aurait sans doute fait ma grand-mère, Arlette Gruss, il n’eut de cesse de nous rappeler jour après jour que le cirque avait, plus que jamais, un rôle déterminant à jouer dans la reconquête du bonheur de notre pays. Avec fierté et humilité, c’est investis de cette noble mission que nous avons décidé de reprendre la route en septembre, désireux de vous offrir autant de facéties, de pirouettes et d’exploits que nécessaire pour vous redonner le sourire. » Ces mots sont ceux de Laura-Maria Gruss, la fille de Gilbert Gruss. Depuis mars dernier, la troupe Arlette Gruss doit faire face à de nombreuses épreuves. Mais la passion, elle, est toujours là. Et ça se voit sur scène !
Le spectacle « ExcentriK » signe la 36e tournée du cirque Arlette Gruss. C’est sous l’impulsion d’Arlette Gruss et son mari Georgika Kobann que cette troupe est née en 1985. Aujourd’hui, Gilbert Gruss est aux commandes de l’entreprise familiale et puise sa créativité dans les yeux de sa femme, Linda. Trois générations de la famille Gruss sont ainsi réunies sur scène. Laura-Maria, petite-fille d’Arlette Gruss – la ressemblance est frappante ! – est une prodige en matière de dressage de chevaux. Kevin Gruss, lui, est l’heureux papa de Valentina et Victoria qui incarnent magnifiquement la 7e génération Gruss. De leur côté, Eros et Alexis, les enfants de Gilbert Gruss, forment un « quatuor en or » avec le duo LYD et leurs bicyclettes acrobatiques !
Des numéros époustouflants
Le 1er octobre dernier, le cirque Arlette Gruss donne la première d’« ExcentriK » à Aix-les-Bains, et le public est au rendez-vous ! « On se rend compte que les spectateurs réservent plus en dernière minute cette année mais ils nous ont réservé un accueil super chaleureux » s’enthousiasme Gilbert Gruss. Et pour cause, la troupe présente un show de plus de deux heures, regroupant une trentaine d’artistes et un véritable orchestre !
Guidé par Jack, le cirque Arlette Gruss offre cette année un « voyage intemporel » : après une introduction « à la Tim Burton », Joséphine et Daniel Igen foulent la piste avec leurs chiens et leurs chèvres dans un numéro rempli d’humour. Un peu plus tard, les élégantes Linda Biasini Gruss & Laura-Maria Gruss présentent leurs « rêves équestres » avec leurs sublimes chevaux – un tableau toujours très apprécié du public – tandis que Giselle Souza Santos vient « caresser les étoiles » sur ses sangles aériennes. « Il y a aussi des numéros issus de la tradition circassienne comme “La roue infernale” avec trois acrobates défiant les lois de l’attraction mais aussi des funambules, un jongleur tchécoslovaque impressionnant et une balançoire russe, un numéro extrêmement rare, avec la troupe Free Hearts » explique Kevin Sagau, le Monsieur Loyal du cirque Arlette Gruss. Et bien sûr, André, le célèbre clown, assaisonnera le tout par ses intermèdes humoristiques et… irrésistibles !
« Les animaux font partie de notre famille »
Cette année, le public aura l’immense plaisir de ( re )découvrir Sarah Houcke, éducatrice animalière de talent. L’an dernier, elle faisait face à six lionnes avec une assurance déconcertante. « Elle revient sur scène accompagnée d’animaux dits “exotiques” comme des dromadaires, des chèvres… » détaille Kévin Sagau. Les animaux font partie de l’ADN du cirque Arlette Gruss. Arlette et Georgika Kobann chérissaient leurs fauves de toutes leurs forces. « Nous nous attendions aux annonces de la ministre Barbara Pompili d’interdire progressivement les animaux issus de la faune sauvage dans les cirques » continue-t-il. « Gilbert Gruss a eu rendez-vous avec le gouvernement pour en parler… Mais c’est vrai que nous espérions un délai de réflexion plus long. Mais comme toujours, Gilbert et Kobann traitent ce dossier avec beaucoup de calme. Aujourd’hui, notre devoir est de préserver notre héritage et de faire passer un message : chez Arlette Gruss, les animaux font partie de notre famille. Que l’on soit d’accord avec le fait que des animaux peuvent voyager lors d’une tournée, c’est une chose, mais nous les traitons avec tout l’amour que nous pouvons leur donner car sans eux, nous ne serions rien ! » Le cirque possède d’ailleurs un terrain de 25 hectares dans la Sarthe, à La Fontaine-Saint-Martin, pour accueillir les animaux le reste de l’année. « Une sorte de maison de retraite sous pinède en région tempérée où vivent plus de 70 animaux en totale liberté » souligne Gilbert Gruss. « Nous vivons chaque départ comme une douloureuse épreuve, chaque naissance comme une consécration. Il est pour nous inconcevable de nous séparer de nos « animaux-artistes » et nous remercions infiniment la grande majorité́ du public qui nous soutient en ce sens. »
120 salariés, 8 500 km parcourus, 230 jours de spectacles…
Depuis 36 ans, Gilbert Gruss met toute son énergie à la création de nouveaux spectacles : « Ephémère dans vos villes, la maison Arlette Gruss caresse le rêve de devenir éternelle dans vos cœurs. » Et avec lui, toute une équipe sans qui rien ne serait possible : Robert Rosello s’occupe de la création des costumes depuis 20 ans ! Chaque année, il en réalise plus de 70 pour les artistes. Autour de la famille Gruss, pas moins de 120 salariés de 14 nationalités différentes se déplacent lors de la grande tournée. 30 villes visitées par an, 8 500 kilomètres parcourus, 230 jours de spectacles, 17 000m2 de surface totale dont 2 700 uniquement pour le chapiteau, plus de 1 000 spectateurs par représentation ( selon les mesures sanitaires en vigueur )… Des chiffres qui donnent le vertige et qui montrent l’incroyable machinerie de ce spectacle vivant itinérant.
La majestueuse cathédrale blanche et rouge prendra ses quartiers sur la Place Carnot, à Nancy, du 16 octobre au 1er novembre. Un passage vécu comme une « institution » par les équipes Arlette Gruss : « À Nancy, le public attend toujours avec impatience notre venue » se réjouit Gilbert Gruss. « Les Nancéiens sont comme notre famille, et nous ne remercierons jamais assez André Rossinot, ancien Maire de la ville, de nous avoir donné l’opportunité de prendre nos marques en plein centre-ville ! » Alors, prêts pour découvrir un spectacle complètement… « EckentriK » ?
Un dossier de Pauline Overney
Informations et réservations : cirque-gruss.com • À la billetterie du cirque tous les jours de 10h à 19h, par téléphone au 0812 106 406 et points de vente habituels
Les mesures sanitaires
« Nous mettrons tout en œuvre pour que votre venu reste agréable, que la magie du cirque opère, tout en plaçant la santé et la protection de tous au cœur de nos priorités » explique Gilbert Gruss. Ainsi, les équipes du cirque demande au public de favoriser les achats de billets et prestations annexes sur internet. Le port du masque est obligatoire à partir de 11 ans pendant tout le spectacle et lors des déplacements. Une signalétique de circulation est mise en place pour éviter les croisements et l’entrée du public se fera désormais via six entrées pour éviter les flux de personnes trop importants. Les spectateurs pourront choisir leurs places, dans la catégorie choisie et devront laisser un ou deux sièges entre chaque groupe de personnes ( la jauge des gradins étant revue à la baisse pour permettre cette distanciation ). Bon spectacle !
Entretien avec Kévin Sagau – Monsieur Loyal du cirque Arlette Gruss
Depuis combien de temps travaillez-vous avec la troupe Arlette Gruss ?
J’ai commencé ma carrière de Monsieur Loyal avec le cirque Arlette Gruss en 2009. C’était mon rêve d’enfant ! J’étais fan de Michel Palmer, mon prédécesseur, et depuis tout petit, je savais que je voulais devenir un Monsieur Loyal.
Comment s’est passée votre rencontre avec la famille Arlette Gruss ?
Au fil du temps, je suis devenu ami avec Michel Palmer et lors d’une discussion, il m’a demandé ce que je voulais faire plus tard : je lui ai dit que je voulais être à sa place ( rires ). Quand il est parti, il a parlé de moi à Gilbert Gruss qui m’a tout de suite fait confiance. Ça se passe comme ça dans l’univers du cirque : on fonctionne beaucoup au feeling.
Qu’est-ce qui vous plait dans ce rôle de Monsieur Loyal ?
Déjà, j’aimais beaucoup le charisme de Michel Palmer. Je n’ai jamais eu envie d’être sur scène, de faire un numéro. J’aime ce rôle : être l’identité vocale du cirque, c’est une grande responsabilité.
Mais votre rôle n’est pas que d’assurer les transitions !
Non, c’est vrai que je m’occupe des transitions, mais je crois que je suis avant tout une source d’énergie : pour les artistes car je suis aussi capitaine d’équipe en coulisses mais aussi pour le public à qui je fais passer des émotions. Le Monsieur Loyal fait partie de la tradition circassienne. Une tradition que les spectateurs veulent retrouver.
Vous avez fait une pause d’un an en 2019. Et il paraît que vous avez beaucoup manqué au public…
C’est ce que j’ai entendu, oui ! ( rires ). Sincèrement, j’ai reçu des messages adorables des spectateurs qui me demandaient quand je revenais. Ça fait chaud au cœur ! Vous savez, un Monsieur Loyal se met volontairement en retrait. D’ailleurs, je ne me considère pas comme un artiste ! Mais le public contribue à vous mettre en lumière et c’est une sensation magique !
Comment a réagi la troupe à l’annonce du confinement, en mars dernier ?
Au cirque, tout se passe toujours très calmement. On apprend la nouvelle et on en discute. La saison 2019 s’est terminée, certes sur une mauvaise note, mais la troupe s’est tout de suite remise au travail pour mettre en scène « EckentriK ».
Justement, parlez-nous du thème de ce nouveau spectacle.
Gilbert Gruss a voulu proposer un spectacle en dehors des codes. Nous ne sommes plus ici dans la tradition pure : Gilbert veut être libre dans sa création, tant au niveau des numéros, que des costumes, de la musique… L’ensemble est donc « EckentriK » avec ce petit grain de folie dont il avait besoin !
Avez-vous fait des changements de dernière minute à cause de la crise sanitaire ?
Non car plusieurs artistes présents l’étaient déjà l’an dernier donc ils ont été confinés au même endroit et ne sont pas retournés chez eux. C’est pourquoi nous pouvons travailler cette année avec des artistes internationaux. Au niveau du spectacle, la crise sanitaire n’a rien changé. Mais nous avons bien sûr adapté nos conditions d’accueil du public.
Cela fait plus de 10 ans que vous travaillez avec le cirque Arlette Gruss. Quel regard portez-vous sur la troupe aujourd’hui ?
C’est un cirque qui évolue avec son temps et qui sait mêler tradition et modernité. Nous vivons une période difficile, entre la crise de la COVID-19 et les annonces du gouvernement sur l’interdiction des animaux issus de la faune sauvage dans les cirques. Mais malgré tout, nous gérons assez bien la situation, avec sérénité. Le cirque Arlette Gruss, je le vois porteur d’avenir. Et il suffit de voir à quel point le chapiteau est rempli chaque soir pour ne pas en douter ! On œuvre pour rester à notre meilleur niveau et nous sommes sur le bon chemin…
Le public aura le plaisir de vous retrouver en 2021 ?
Oui bien sûr ! Il ne faut pas chambouler tous les ans les traditions ! ( rires ) J’ai fait une pause pour des raisons personnelles mais, pour avoir repris une vie « normale » pendant un an, je me suis rendu compte que j’étais un peu perdu dans cette sédentarité. Alors, au cirque, nous n’avons pas une vie comme les autres, mais peu de gens ont cette chance de vivre une telle aventure : nous n’avons pas un schéma de vie cadrée, ça c’est sûr. Nous sommes plus… « excentriques » !
Propos recueillis par Pauline Overney
publireportage - Photos © cirque Arlette Gruss, DR
“Faire du cirque, une évidence !”
Alexis et Eros, les enfants de Gilbert Gruss, foulent la scène avec une facilité déconcertante et une malice à faire craquer les spectateurs. La relève est assurée !
On se rappelle avec plaisir de leur numéro dans le spectacle 2019 « Bêtes de Cirque » : frère et sœur illuminaient la piste avec un tableau rempli d’humour, entre acrobaties et figures d’équilibriste impressionnantes : « C’est l’un de mes numéros préférés » souligne Alexis, 12 ans. « Parce que je pouvais taper mon frère ! » rigole-t-elle. L’innocence de leurs jeunes âges – Eros à 15 ans – ne les empêche pas de faire preuve d’une certaine maturité, notamment dans le travail. Plongés dans l’univers du cirque depuis tout petits, les deux jeunes Gruss ne se voyaient pas faire autre chose : « Nos parents ne nous obligent pas à être artistes de cirque mais nous vivons pleinement notre passion ! » tient à préciser Eros.
Dans « ExcentriK », frère et sœur se livrent un tout nouvel exercice : proposer un numéro avec un vélo et des figures d’acrobaties : « Le plus difficile, pour moi, c’est de conserver la même cadence de pédalage durant tout le numéro » explique Eros. Alexis, elle, endosse le rôle de la voltigeuse et tient en équilibre sur son frère, tout en souplesse et légèreté ! Un tableau qui ouvre avec brio les festivités de cette édition 2020, haute en couleurs !
La 6e génération Gruss
Alexis et Eros Gruss ne sont pas des enfants comme les autres. Et ils en ont bien conscience : « Nous avons la chance de vivre de notre passion. Lorsque les spectateurs nous font des compliments, nous disent que nous sommes extraordinaires, ça nous touche beaucoup. » Une journée type s’organise entre l’école ( des professeurs suivent les deux jeunes artistes lors de la tournée ), les répétitions en fin de journée et les représentations le soir. Une cadence intensive qu’ils savent gérer sans contrainte : « On aime tellement ce qu’on fait qu’on en oublie la fatigue ! »
Leurs modèles, ce sont bien sûrs Arlette Gruss et Georgika Kobann, leurs grands-parents et dresseurs de renom mais aussi leurs parents Gilbert et Linda « des grands artistes que l’on a surtout connu lors de leurs numéros de dressage des chevaux ». D’ailleurs, Alexis ne cache pas son envie de travailler un jour avec des équidés, dans les pas de sa sœur Laura-Maria Gruss.
En attendant, les deux jeunes artistes peaufinent leur numéro et s’investissent dans la grande tournée 2020 : « Le public était au rendez-vous à Aix et à Grenoble, nous espérons restés dans cette dynamique dans les prochaines villes ! » La 6e génération Gruss assure et déborde d’idées : leur tableau pour 2021 est presque déjà prêt. Le public les retrouvera avec plaisir en duo… « Mais chut, on n’en dit pas plus car on veut garder la surprise ! »
La musique, pièce maîtresse des spectacles Arlette Gruss !
Le cirque Arlette Gruss est le dernier à proposer, lors de ses représentations, de la musique jouée en live. Une façon de plonger les spectateurs au cœur d’un spectacle « vivant » !
Antony Saugé travaille avec la troupe Arlette Gruss depuis 2010. Il compose les musiques de tous les numéros, de l’intro au final en passant par les intermèdes. Il débute comme assistant compositeur de Frédéric Manoukian : « Il a été chef d’orchestre pour Arlette Gruss, puis compositeur. Il a aussi travaillé avec des personnalités comme Laurent Gerra… j’ai beaucoup appris avec lui, il est mon mentor ! » En 2012, Antony Saugé prend la direction musicale des spectacles du cirque Arlette Gruss. Très vite, il en mesure la difficulté mais n’en reste pas moins enthousiaste : « La musique est au service du numéro et elle doit l’habiller au même titre qu’un costume » explique-t-il. Synchronisation parfaite avec les artistes et avec le jeu de lumières, métrique millimétrée… Rien n’est laissé au hasard ! « Nous devons nous adapter à chaque éventualité, surtout dans les numéros avec les acrobates ou les animaux… Nous devons toujours pouvoir rattraper la mesure en cas de chute par exemple sans que le public ne s’en aperçoive. » Le directeur musical reconnaît avoir eu un apriori sur la musique de cirque à ses débuts, souvent associée aux marches militaires. « Mais en fait, c’est tout l’inverse ! Elle balaye tous les styles musicaux : électro, pop, rock, musique classique, musique du monde… C’est super éclectique ! »
« Il ne faut pas oublier notre héritage »
Chaque année, Gilbert Gruss conçoit un nouveau spectacle pour sa troupe. Tout change : les décors, les costumes… et aussi la musique. Un travail titanesque pour Antony Saugé qui a 10 musiciens et un chef d’orchestre sous sa coupe : « Nous devons préparer les partitions, programmer les éléments que l’on ajoutera comme les chœurs et le synthé… J’ai de la chance de travailler avec l’ancien pianiste du cirque, Igor Nita, qui est un chef d’orchestre génial et des musiciens vraiment investis. »
Dans « ExcentriK », Antony Saugé a choisi un univers à la Tim Burton pour l’introduction, histoire de « plonger les spectateurs dans cet univers féérique, aérien ». Au fil des tableaux, les ambiances musicales changent : « Le jongleur a besoin de beaucoup d’énergie donc nous avons opté pour une musique rock qui colle parfaitement à son personnage au style post moderne avec une crête peroxydée » rigole-t-il. Pour le numéro de la « roue de la mort », Antony Saugé tente quelque chose d’original : combiner le symphonique et l’électro hardcore. « On avait envie de marquer le coup pour ce tableau exceptionnel et d’emmener le public vers quelque chose de différent ! »
Cette audace, il la doit à Gilbert Gruss qui lui laisse une grande liberté de création : « C’est vrai qu’il me dit souvent : “Fait ce que tu veux, fonce !” Mais je suis du genre à aller chercher la contrainte pour me cadrer. Même en proposant quelque chose de moderne, il ne faut pas oublier notre héritage. Le public aime la tradition, c’est ce qu’il recherche ! » Voilà 10 ans qu’Antony Saugé a rejoint la grande famille Arlette Gruss. Avec toujours autant de passion, il travaille déjà sur la musique de l’édition 2021, « une musique toujours jouée en live, indispensable à un spectacle vivant ».