Son célèbre chapiteau rouge et blanc s’apprête à faire étape à Nancy du 22 octobre au 2 novembre. Sous cette cathédrale de toile, la magie opère avec un spectacle qui jongle entre tradition et modernité, proposant des numéros inédits qui inscrivent leur marque dans la merveilleuse histoire du cirque. A la veille de ses 30 ans, c’est justement cette tradition que veut célébrer cette année la troupe d’Arlette Gruss avec le spectacle History. Le meilleur du cirque revu et corrigé par la famille Gruss, 2h30 de spectacle époustouflant. Histoire de rire, de frissonner, de voyager, de rêver…
C’est une des prouesses chaque année réalisé par le Cirque Arlette Gruss : proposer un nouveau spectacle autour d’un thème inédit. Et parvenir chaque fois à faire revenir un public fidèle sans risquer la redite ou la monotonie.
A un an de son trentième anniversaire, le cirque Gruss se tourne déjà un peu vers son passé, vers les grands numéros de la tradition du cirque qui a fait son succès. Mais là encore, pas question de resservir un best of classique : «Avec History, j’ai tenu à m’enrichir de nos expériences passées pour faire du cirque Arlette Gruss un symbole d’avenir » explique Gilbert Gruss, directeur du cirque.
Tous les ingrédients du cirque se retrouvent donc sous le chapiteau rouge et blanc.
Trapèzes, contorsionnistes, clowns, éléphants, tigres, chevaux, difficile de trouver un numéro classique absent du spectacle. Car en venant au cirque, on vient chercher une part de rêve mais aussi une part d’enfance, de souvenir.
Si les ingrédients sont de tradition, les recettes sont une nouvelle fois revisitées. Prenons par exemple le numéro de contorsionniste : c’est l’Ethiopienne Rich Metiku qui vient casser les codes habituels de l’exercice. Baptisée la Diva, elle apporte de la grâce et de l’humour là où souvent il n’y a que performance. Défiant les lois de l’anatomie, elle joue avec les réactions du public qui hésite comme souvent entre émerveillement et surprise. Et même si l’on serre un peu les dents à voir son dos de courber, ses jambes se retourner, c’est la beauté qui domine le numéro.
Au rang des classiques, les trapèzes volants sont au rendez-vous. Cette année, c’est un double trapèze, celui des Flying Regio. Pas moins de cinq acrobates évoluent dans les airs du chapiteau pour donner double ration de ce numéro tant attendu et qui incarne lui-aussi la tradition du cirque.
Pour ses 22 numéros, Gilbert Gruss a encore opéré une sélection originale en piochant dans ce qui se fait de mieux dans le répertoire mondial. «Nous avons engagé depuis longtemps une dynamique de modernisation de cet art, tout en préservant l’authenticité du cirque pour chacune de nos créations. »
La tradition du cirque n’est pas que dans le spectacle. Quand le cirque Gruss débarque à Nancy, c’est une famille et une mini-ville qui vient animer la place Carnot et ses alentours.
Une famille d’abord, car le cirque Gruss est un des rares en France à garder ces liens familiaux qui vont de la créatrice, Arlette aujourd’hui disparue à son fils, Gilbert, désormais directeur. La petite-fille, Laura-Maria, 14 ans et son numéro de chevaux vient compléter la tableau avec Kévin qui propose cette année un numéro de cerceau aérien, toujours aux côtés de sa femme Julia. Sur l’affiche de la nouvelle tournée History, c’est justement Valentina, la petite dernière de la famille qui pause.
Une mini-ville ensuite et son village de caravanes qui s’insère si bien sur la grande place dominée par la « cathédrale ». C’est ainsi que la troupe a baptisé le chapiteau de 2700 m2 de toile agencé en trois parties. Des volumes hors du commun qui permettent des innovations techniques. Grâce une plateforme ascenseur sur laquelle jouent les musiciens, des attractions volumineuses peuvent entrer en pistes. L’orchestre peut ainsi se retrouver perché jusqu’à 9 mètres de haut. Avec un point culminant à 20 mètres de haut, la salle de spectacle permet par exemple l’installation cette année du double trapèze volant.
Les animaux au cœur du cirque
Ils sont soixante et sont considérés comme des artistes à part entière. Les animaux ont toujours fait partie de la grande tradition du cirque Gruss.
Point fort, la ménagerie aux abords du chapiteau se visite tous les jours de spectacle de 10h à 12h et de 14h à 18h au prix de 2€. Un véritable petit zoo qui permet de voir les conditions d’accueil des animaux au sein de la tournée.
En la matière, le cirque Arlette Gruss se veut exemplaire en matière de respect de la nouvelle réglementation de 2011 sur les conditions de séjour des animaux sauvages au cirque. Ces nouvelles normes ont d’ailleurs été élaborées conjointement par les professionnels du cirque, les vétérinaires et les sociétés de protection animales. Le directeur tire aujourd’hui une fierté de cette deuxième famille du cirque : «Ceux qui manifestent conte les animaux au cirque n’en corient pas leurs yeux lorsqu’on les invite à voir de près comment vit un animal au cirque Arlette Gruss… C’est la meilleure argumentation qui puisse leur être opposée… »
A noter que le dimanche 26 octobre, l’entrée de 2€ pour la visite de la ménagerie permet d’assister aux répétions en public sous le chapiteau.