
Les Vieux Métiers d’Azannes ont quarante ans ! Les 4, 11, 18, 25 et 29 mai, 1er juin et 13, 20 et 27 juillet, les week-ends se suivront sans se ressembler.
Et si l’on pouvait remonter le temps, sans machine ni baguette magique ? À Azannes, un village pas comme les autres, niché au cœur de la Meuse, nous fait cette proposition incroyable, en redonnant vie aux gestes oubliés et aux métiers d’antan. Forgeron, charron, lavandière ou sabotier : chaque artisan, chaque bâtisse, chaque détail y raconte une époque révolue… et tellement vivante. Bienvenue dans le plus grand chantier de mémoire vivante de France, qui dure depuis 40 ans !
En déambulant sur le site, on pourrait croire à un décor de cinéma. Sauf qu’ici, rien n’est factice : chaque pierre a été posée à la main, chaque outil raconte une histoire, chaque costume a une âme. Le village des Vieux Métiers d’Azannes est une expérience à part entière, où l’on découvre, dans un cadre bucolique, plus de 80 métiers d’autrefois en pleine action.
Du sabotier au forgeron, de la dentellière au boulanger, plus de 400 bénévoles animent ce site unique, vêtu·es de costumes d’époque. Derrière leurs gestes précis, leurs sourires complices, pas de nostalgie, mais une passion commune et débordante pour l’histoire, pour la transmission. Grâce à ces forces vives, le lieu n’a, en quatre décennies, jamais cessé de s’étoffer. Il avoisine aujourd’hui les 17 hectares, sur lesquels cohabitent 25 maisons traditionnelles déplacées et reconstruites pierre par pierre, des milliers d’objets anciens restaurés… Tout y est authentique, vivant, incarné.
Nous l’avons dit : en 2025, le village célèbre ses 40 ans. Et ça se fête ! L’occasion est trop belle, pour le public, de (re)découvrir ce joyau du patrimoine lorrain lors des grandes journées d’ouverture au printemps et en été (les dimanches de mai, le samedi 1er juin et les dimanches de juillet). Un conseil : oubliez la montre ! Ici, on prend son temps.


À l’origine des Vieux Métiers
Cette entreprise (associative) quarantenaire trouve ses racines dans le mémorial de Grand Failly, édifice construit en 1985 à la mémoire des 3 000 soldats américains et interalliés tombés dans la Bataille des Ardennes. Pour financer sa construction, le comité de l’association imagine une manifestation culturelle en forme de « rétrospective sur l’artisanat d’autrefois ». Dès la deuxième édition, la petite grange de Grand-Failly qui accueille l’événement ne suffit plus ; il s’installera ensuite dans la ferme du bois des moines de Villers les Mangiennes, avant de se sédentariser dans la Ferme des Roises à Azannes.

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« Faire revivre le passé pour mieux construire l’avenir »
Entretien avec David Ledwon, Directeur du Village des Vieux Métiers d’Azannes

Quel bilan tirez-vous de ces quarante années d’existence ?
C’est tout simplement fabuleux. Quarante ans, c’est déjà beaucoup pour une structure classique, alors pour une association… C’est une belle réussite. D’une douzaine de passionnés, l’équipe compte aujourd’hui plus de 400 bénévoles. Le site n’a cessé de grandir, porté par l’engagement sans faille de ceux qui ont eu à cœur de transmettre leur savoir-faire, parfois de génération en génération. Grâce à eux, les gestes du passé sont toujours vivants. C’est gratifiant de se dire que les Vieux Métiers d’Azannes sont toujours là, quarante ans après, et que l’histoire continue de s’écrire.
Vous travaillez actuellement sur un projet d’hébergements immersifs…
Nous avons réalisé qu’il y avait peu de solutions d’hébergement autour du site. Alors on s’est dit : et si on proposait quelque chose qui nous ressemble ? D’où l’idée d’un week-end immersif dans une maison reconstituée à l’identique, où les visiteurs seraient habillés de la tête aux pieds comme au XIXe siècle. Ils ne sont plus simples spectateurs, mais deviennent acteurs de l’animation. C’est insolite, atypique, et totalement dans l’ADN du village.
Le projet de rénovation de maisons d’époque bénéficie du soutien de la Mission Bern. C’est une reconnaissance importante ?
Énorme. Chaque année, plusieurs centaines de sites se portent candidats pour bénéficier du loto du patrimoine. Être retenus, c’est une vraie fierté. Ce qui a plu à la Mission Bern, ce n’est pas seulement l’aspect bâti du village, c’est tout ce qui se vit à l’intérieur : la transmission, les gestes, les traditions. Ils ont choisi de valoriser un patrimoine immatériel, humain. Et c’est exactement ce que nous défendons ici.
Peut-on dire que l’avenir du site est assuré ?
Oui, mais on revient de loin ! Le Covid a été une épreuve très difficile. Mais le public est revenu, plus nombreux encore, avec un vrai besoin de retour à l’authenticité. Depuis, on enregistre une progression constante de la fréquentation, y compris les jours de pluie ! Les nouvelles activités vont nous aider à poursuivre cette dynamique.
Qu’est-ce que le programme INTERREG vous a apporté concrètement ?
Un bond en avant du projet, grâce à un financement de plus d’un million d’euros. L’Europe, à travers ce programme et notre partenariat avec le site du Fourneau Saint Michel situé en Belgique près de Saint Hubert, nous a permis d’accélérer des projets que nous n’aurions pas pu réaliser seuls. Au-delà du site lui-même, nous générons une vraie dynamique locale, en travaillant avec les associations, les artisans, les producteurs du coin. Cette année par exemple, on met en avant les glaces meusiennes appelées Cré-Meuse d’un artisan local de Nouillonpont. C’est une fierté, chaque saison, de pouvoir aider les gens d’ici, et de soutenir le tissu économique du territoire.



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Pour l’amour du geste
Loin d’être figé dans le passé, le Village n’en finit plus d’évoluer et d’améliorer sa proposition.

À Azannes, on ne fait pas que montrer : on transmet ! Cette philosophie guide chaque projet mené depuis 40 ans. Le village n’est pas un musée figé, mais un espace vivant, où l’on forme, restaure, bâtit. Grâce à la mobilisation de ses bénévoles et aux soutiens institutionnels, Azannes continue d’évoluer sans jamais trahir son esprit.
Dès septembre 2025, trois maisons du site seront entièrement rénovées grâce à un soutien de taille : celui de la mission Bern, qui, en partenariat avec la Fondation du patrimoine, a sélectionné Azannes comme site emblématique. Sonnant comme une reconnaissance de sa qualité et de son authenticité, ce soutien se concrétisera par la mise en œuvre d’un chantier exemplaire, mené dans les règles de l’art, qui permettra d’admirer les gestes rares des couvreurs, tailleurs de pierre, charpentiers traditionnels. L’objectif ? Redonner leur éclat à ces bâtisses, mais aussi transmettre (transmettre, toujours transmettre !) ces savoir-faire ancestraux aux générations futures.
Renforcer l’immersion
En parallèle, le site étoffe son offre toute saison et multiplie les interventions et formats : stages d’initiation, visites immersives, projets pédagogiques… Signalons, en la matière, une nouveauté de taille pour 2026 : des séjours immersifs en conditions réelles du XIXe siècle.
Qui n’a jamais rêvé de glisser dans la peau de Charles ou de Caroline Ingalls ? Il sera proposé aux visiteurs de vivre tout un week-end « comme en 1850 », et de cuisiner avec la marmite pendue à la crémaillère de l’âtre, de s’occuper de ses lapins et de ses poules, de dormir dans des lits anciens, le tout en costume d’époque. Une expérience unique en France à réserver dès décembre 2025.


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Azannes voit encore plus loin !
En rejoignant le programme européen INTERREG, le village se lie à son voisin belge, le Fourneau Saint-Michel.


Ensemble, ils lancent un projet transfrontalier pour valoriser les métiers du patrimoine à l’échelle internationale. Plus d’un million d’euros sont mobilisés pour développer les infrastructures, accueillir de nouveaux publics, et faire rayonner la mémoire vivante au-delà des frontières.
Dans la foulée, les projets se multiplient : rénovation du four à pain traditionnel de la Ferme du Laboureur, rénovation de la Trépigneuse (dispositif permettant d’actionner la batteuse destinée à séparer le grain des céréales de la balle), extension de l’espace agricole, nouveau bâtiment pour les moteurs et tracteurs anciens, amélioration de l’accueil et des parkings, début des travaux des hébergements immersifs… Projet après projet, le site se transforme, sans jamais renier son âme.
Et ce n’est pas fini ! Un bâtiment « Grand Accueil » verra le jour dans les prochaines années. Il abritera un espace brasserie d’antan pour peut-être proposer une restauration particulière, un café traditionnel et des ateliers vivants, pour prolonger la visite et tisser encore plus de lien entre visiteurs, artisans et passionnés. Un lieu de partage qui fera d’Azannes non plus seulement un village à visiter, mais un lieu à vivre, à fréquenter, et à faire découvrir, encore et encore.
Une saison festive
À quel moment programmerez-vous votre venue ? En mai, vous profiterez d’une journée en famille autour de plaisirs simples : déguster les pains cuits au feu de bois tout juste sortis du four, goûter la fameuse tarte au sucre, faire un tour en calèche, mettre à l’épreuve son adresse avec les nombreux jeux en bois d’autrefois, déguster des produits locaux de qualité… Le dépaysement sera total.
Mais s’il est une date à noter d’une croix blanche, c’est celle du 27 juillet 2025 : pour sa dernière ouverture au public en 2025, le village d’Azannes verra son cœur battre au rythme d’une grande fête populaire ou de kermesse d’antan. Saltimbanques, spectacles équestres, danses folkloriques, jeux anciens, musique traditionnelle, jongleurs… L’ambiance sera celle d’un marché d’autrefois, avec, en bonus, les couleurs et saveurs des terroirs voisins. En partenariat avec le site du Fourneau Saint de Belgique, des producteurs locaux, belges et du Luxembourg seront de la partie pour ce moment festif, convivial et sans frontières. Dress code (précisions à venir) de rigueur !
Cet événement s’inscrit dans le cadre du programme INTERREG ; il est aussi un manifeste joyeux, une énième preuve de la capacité d’Azannes à nous faire rêver. Si vous rêvez d’une échappée belle, d’un voyage sans avion ni valise, poussez les portes du Village ! Le passé vous y attend, et croyez-nous sur parole : il est plus vivant que jamais.
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Publireportage - Photos © Les Vieux Métiers, DR