Début octobre, l’opération « Souffrances Psychiques, Objectif bien-être » a été lancée sur l’agglomération à l’initiative du Carrefour Santé, de la Ville de Nancy et de la CPAM. Jusqu’au 17 décembre, cette opération propose des rencontres, débats, ateliers et forums autour des différentes formes de souffrances auxquelles chacun peut être confronté dans sa vie quotidienne : stress, précarité, addictions, deuil, violence… Jean-Marie Schléret, conseiller municipal délégué à la santé et au logement, explique que « ce projet est né d’un constat : dans la société actuelle, il y a une nette aggravation des souffrances en général et des souffrances psychiques en particulier. De plus, et malgré la multitude des moyens de communication, il est apparu que ces souffrances s’accompagnent généralement d’une grande solitude ».
Tisser du lien social
C’est donc pour libérer la parole et créer une réelle dynamique d’échange entre les personnes et les structures existantes que l’opération a vu le jour. Une évidence pour Jean-Marie Schléret : « À l’heure où l’on parle sans cesse de cohésion sociale, il est important que des démarches concrètes existent. Ce que nous souhaitons, c’est tisser du lien social ». Carrefour Santé a donc associé de nombreuses structures et associations au projet et a défini un programme dense, essentiellement axé sur la rencontre avec les publics concernés : « L’objectif de ‘mise en relation’ est essentiel… Il faut valoriser au maximum notre ‘patrimoine social’ pour que les personnes connaissent les ressources qui sont à leur disposition » précise le conseiller municipal.
Et puisque lutter contre les souffrances, c’est surtout redonner goût à la vie, le volet « objectif bien-être » de l’opération propose des ateliers pratiques pour redécouvrir que vivre peut aussi être source de plaisir. Les thèmes sont variés (« prendre soin de sa peau », « coiffure et esthétique », « ateliers relaxation ») et reflètent une volonté : « Ne pas être doloriste. Nous voulons aussi montrer les bons côtés de la vie » souligne Jean-Marie Schléret qui, pour conclure, se fait optimiste : « Car il n’y a pas de nuage noir qui n’ait son liseré d’argent »