Jeune photographe passionné, Théo Soler dévoile « Le vrai moi », exposition visible à la MJC Desforges à Nancy jusqu’au 18 février.
Entre film et photo, le cœur de Théo Soler n’a pas balancé longtemps, sa passion évidente pour l’art photographique ayant eu le mérite de tuer dans l’œuf toute forme d’hésitation. « À force de faire des films, j’ai acheté un appareil photo, et j’ai tout de suite beaucoup aimé ça ». Enfant, il est éveillé à la chose artistique par sa mère, peintre à ses heures perdues. Et d’aussi loin qu’il s’en souvienne, Théo a toujours filmé et cherché, ceci fait, à améliorer ses techniques de montage. En âge de choisir sa destinée, il intègre une licence Infocom à Nancy, puis un master en Cinéma, cursus qui s’est achevé il y a quelques mois. Photographe autodidacte, il apprend, en parallèle, à élaborer des compositions, perfectionne ses techniques de retouche. « Je travaille beaucoup sur la lumière, les couleurs ». Parmi ses inspirations figurent « Basquiat et Magritte », « Araki », les « bouquins de photo achetés au Hall du livre », « la photo, la peinture, le cinéma », « Instagram et Pinterest ».
La photo en exutoire
Nombreux sont les artistes à faire de leur pratique une forme d’exutoire ; Théo est incontestablement de ceux-là, lui qui confesse « avoir des difficultés à interagir avec les gens », et pour qui la photo « est le moyen d’exprimer tout ce (qu’il) n’arrive pas à raconter, ce (qu’il) ressent, ce (qu’il) voit ». À l’inverse de l’ambiance d’un plateau de cinéma, au sein duquel il a appris à gérer une équipe, et à élaborer une œuvre collective « dans un cadre très précis », il apprécie aujourd’hui la liberté que lui laisse la photo, passion dont il espère faire un métier.
En perfectionniste, Théo Soler travaille chaque cliché en amont, ce qui ne l’empêche pas, le moment venu, de laisser place à l’improvisation. Puis vient le travail de tri et de retouche jusqu’à « arriver à quelque chose qui (lui) plaît ». Ressort de ce processus minutieux un univers surréaliste à l’inverse du cliché brut, une ambiance colorée dénuée de toute futilité.
Chargé de communication au sein de la MJC Desforges – temple de créativité cher à son cœur et qui l’expose –, Théo invite celles et ceux qui le souhaitent à découvrir « Le vrai (lui) » à travers une galerie en forme d’autoportrait, à la scénographie léchée.
« Le vrai moi », exposition photographique de Théo Soler • Jusqu’au 18 février à la MJC Desforges • 27 rue de la République à Nancy • Mjc-desforges.com
Photos © Théo Soler, DR