Nouvelle création du Cirque Arlette Gruss, « Eternel » se compose de numéros absolument inédits, au charme fou.
Arlette Gruss. À ce nom qui a fait, et continue à faire rêver des générations d’enfants, le Cirque dédie son nouveau spectacle. « Eternel » est un moment hors du temps, un mirage né sous le feu des projecteurs, le comble de l’excentricité, une peinture aux mille couleurs.
En arrivant au sein du chapiteau, les spectateurs signent un accord tacite avec les membres du cirque et acceptent d’abandonner leurs vêtements quotidiens pour plonger, tête la première, dans un bain de poussières d’étoiles. Vous le sentez, cet amour fou qui défie toutes les lois, avec pour seul maître l’étoile qui nous surplombe ? Vous l’entendez, cette musique et ce bruissement des corps capables des prouesses les plus exaltantes ? Oui ? Alors vous touchez du doigt cette volonté, unanime, de rendre cet instant de partage inoubliable.
Observez la piste d’un rond parfait ! Elle s’apprête à accueillir un déluge d’émotions fortes, de sentiments disparates, pari relevé haut la main par les artistes du Cirque, tous dotés d’un art maîtrisé de la réinvention.
Lustre aérien, magie, numéros d’ânes ou de chiens, vélo acrobatique, trapèze volant, cavalerie, sangles aériennes, barres russes et clowns, clowns, main à main… Les numéros s’enchaînent jusqu’au grand final… immortel.
Un duo de clowns
« Le clown symbolise l’autorité, l’ordre ; c’est le président. Quant à l’auguste, il est le gai luron, le citoyen qui fait des bêtises, qui contourne les règles ». Francesco Fratellini est l’un des deux clowns visibles au sein d’« Eternel ». Il a intégré le cirque Arlette Gruss après avoir parcouru, en famille – avec sa fille Aria, et son épouse, Sara Florees, qui brille dans un numéro de lustre aérien – le Danemark jusqu’au Groënland, mais également la Suisse, l’Allemagne et la France.
Avec Pieric Furic, l’autre clown – ou, pour être précis, l’autre « auguste » –, ils se partagent les rôles. Habitués à exercer, l’un et l’autre, en solo, ils ont, pour cette saison du Cirque Arlette Gruss, travaillé leur synergie en mettant au point des saynètes en commun. « Pieric est plus poétique ; je suis plus dans l’énergie. Nous sommes donc deux augustes parfaitement complémentaires ». 8e génération de l’une des familles les plus connues dans l’art clownesque, Francesco se démarque du travail des Fratellini qui l’ont précédé par sa manière d’utiliser, dans ses numéros, les bruitages, les effets de lumière, et par sa capacité à s’inspirer de ce qui l’entoure pour créer. Sa plus belle récompense ? Les standing ovations et les simples « mercis » de fin de spectacle. « Un numéro de 3 à 4 minutes est souvent le résultat de dix ans de travail. Voir les sourires s’afficher sur les visages permet de réaliser que l’on est pas là pour rien »
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« Sur la tournée, je suis le patron et le papa de tout le monde. »
Interviewé à l’occasion de la venue à Nancy du Cirque Arlette Gruss, Gilbert Gruss aborde cette nouvelle saison avec un enthousiasme intact.
Comment a commencé cette tournée ?
Merveilleusement ! Je n’ai jamais ressenti un tel enthousiasme autour d’un spectacle, c’est exceptionnel. L’accueil est fou ! Il s’explique sans doute par l’ambiance, la joie de vivre qui règne en coulisses, où chacun manifeste l’envie d’être le meilleur.
Y a-t-il de la compétition entre les artistes présents sur scène ?
Non. Cette envie commune de se dépasser n’a d’autre but que de servir la qualité du spectacle délivré, lequel doit plaire aux jeunes, aux adultes, à un public divers, et de tout horizon. Nous nous en donnons les moyens et ça marche : les spectateurs ont les yeux qui brillent !
Vous présentez un nouveau spectacle, « Eternel ». Comment se passe le processus de création ?
Mes enfants et moi sommes à la conception. Nous couchons nos idées sur le papier, et chacun est libre d’apporter sa pierre à l’édifice. La thématique choisie peut être inspirée par une musique entendue, une discussion avec le compositeur, un film que l’on aurait vu ensemble… Tout peut être matière à création ! En l’occurrence, nous avons opté pour « Eternel », pas pour dire que nous sommes, nous-mêmes, éternels, ou les meilleurs, mais parce que ce thème nous permet de multiplier les hommages à des artistes immortels tels que Chaplin, Michael Jackson, Marilyn Monroe, Liza Minnelli, ou encore Madonna.
Vous revisitez également de grands classiques du cirque…
Oui, l’idée était de donner aux spectateurs tout ce qu’ils ont envie de retrouver dans un spectacle « Eternel », comme le numéro de double trapèze volant. Les clowns, plus traditionnels que d’habitude, remettent au goût du jour d’anciens sketchs, dont ils donnent une version ultra moderne.
Avez-vous constaté des changements dans les attentes des spectateurs ?
Leurs attentes évoluent comme le monde évolue. Dans ce contexte, il est très compliqué, d’une année sur l’autre, de le satisfaire. Aux enfants, notre rôle est de proposer un temps de déconnexion, de découverte de choses qui les émerveillent.
Le Cirque Arlette Gruss a un lien particulier avec Nancy…
C’est à chaque fois, pour toute la famille, une émotion particulière de revenir ici à l’automne. La preuve : nous restons 21 jours ! C’est l’occasion, pour nous, de revoir nos connaissances sur place, et notamment Jean-Louis, le kiosquier de la place Carnot, chez qui les membres du cirque se retrouvent a minima une fois par jour. Nous donnons véritablement rendez-vous aux Nancéiens.
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Dîner avec vue
Il y a tout juste deux ans, le cirque Arlette Gruss proposait son premier dîner-spectacle. Révolutionnaire, le concept a fait entrer la maison dans une nouvelle dimension !
Au cirque Arlette Gruss, chaque fin de semaine est désormais synonyme de transformation d’ampleur, le gradin du chapiteau se muant en une somptueuse salle de restaurant. Les coulisses se scindent alors en deux parties, l’une d’entre elles accueillant les artistes de la piste, l’autre, les équipes dédiées à la restauration. En salle, jusqu’à 600 convives attendent, exaltés, de pouvoir déguster, tour à tour, les numéros et les plats présentés, dans un ballet à la parfaite synchronicité.
Au menu de ces dîners d’un autre genre, pour les équipes : communication, adaptabilité et réactivité ! Car bien que tout soit répété, préparé, expérimenté en amont, les serveurs, soumis aux aléas du direct, peuvent avoir besoin de davantage de temps. Certaines parties du spectacle sont donc modulables. En salle, les spectateurs ont, quant à eux, droit à une version cabaret des nouvelles créations, assorties de variations ou numéros inédits.
Qualité Traiteur de France
Dans chaque ville-étape, la confection de ces dîners est confiée à un traiteur d’exception membre de l’association Traiteur de France. À Nancy, c’est Marcotullio qui s’avère, depuis trois saisons, à la hauteur de cette mission d’importance. Choisie pour son « savoir-faire au service du goût, de l’innovation et des préoccupations sociales et environnementales », et pour sa propension à favoriser les produits frais et locaux, la Maison nancéienne mettra à l’honneur, vendredi 3 novembre au soir, les spécialités de la région.
Lorène Pernod, première maître d’hôtel, managera l’événement. Sous sa houlette évolueront les maîtres d’hôtels et leurs assistants, les chefs de rang et serveurs… tous étant habitués à travailler dans des endroits insolites. « Au milieu d’un champ pour un mariage, au Mondial air ballon, à l’Open de Moselle, ou au côté de fauves au Zoo d’Amnéville, nous sommes tout terrain ! Au cirque Gruss, tout est de plain-pied, mais il faut gérer la présence d’animaux, le fait de travailler dans l’obscurité et dans des conditions qui ne sont pas celles d’une cuisine ». Des contraintes qui rallongent d’autant le temps de préparation. Principale difficulté à gérer : le manque de temps. « Entre le spectacle de l’après-midi et le dîner spectacle du soir, nous devons transformer le chapiteau en salle de réception. Un travail d’ampleur pour lequel nos équipes peuvent compter sur l’efficacité des membres du Cirque ». Quid des plats proposés ? « Nous avons carte blanche, mais convions systématiquement les équipes du cirque pour un repas-test. Foie gras en forme de tête de clown en entrée, pithiviers en forme de chapiteau pour le plat… Alain Marcotullio s’applique généralement à concevoir des plats dont l’esthétique rend directement hommage à l’univers du cirque ». Condition sine qua non pour qu’une proposition soit validée ? Qu’elle soit « assemblable en un minimum de temps » !
Le diner spectacle aura lieu vendredi 3 novembre à 19h30. • Réservation obligatoire au plus tard 7 jours avant la date de la représentation. • Menu et réservation sur cirque-gruss.com
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Les mille métiers du cirque
On a tendance à résumer le cirque aux artistes évoluant sous les feux de la rampe. Et l’on se trompe lourdement !
Créateur d’émerveillement, le cirque Arlette Gruss est aussi une machinerie d’ampleur qui nécessite, pour fonctionner convenablement, une somme incroyable de maillons fiables et compétents. 140 personnels constituent l’effectif du cirque. Parmi eux, 35 artistes, et de nombreux travailleurs de l’ombre.
Personnel administratif : communication, finances, RH… Le personnel administratif est indispensable à la bonne marche de la tournée. Il est chapeauté par le directeur de tournée, qui s’occupe, entre autres, des relations avec les mairies, de l’ouverture des compteurs d’eau/d’électricité.
Caissiers : quatre personnes sont en charge de la tenue de la billetterie et du placement en salle. Elles sont les visages souriants qui accueillent les spectateurs à chaque représentation.
Personnel technique : 10 personnes sont dédiées au soin des animaux (12 chevaux, 10 poneys, 6 ânes et 4 chiens).
Mécaniciens et Electriciens : l’entretien du parc automobile propre au cirque (55 semi-remorques) revient aux 3 mécaniciens. 10 électriciens assurent la régie pendant les spectacles, l’installation/la désinstallation des km de câbles alimentant le chapiteau en électricité, et des 200 robots lumineux.
Cuisiniers : 3 cuisiniers s’occupent de préparer et de servir, dans un camion dédié, les repas de tout le personnel, matin, midi et soir.
Monteurs/démonteurs : 60 personnes sont affectées au montage/démontage du chapiteau, et à la conduite des camions.
Couturières : deux couturières sont en charge de l’entretien, du nettoyage et de la réparation des 150 costumes de scène.
Maitresse : rémunérée par l’Éducation nationale, une enseignante fait classe aux enfants des artistes et du personnel, de la petite section jusqu’au primaire.
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3 questions à Pierre Choserot, Caissier (et local de l’étape)
Étant enfant, chaque arrivée à Nancy du Cirque Arlette Gruss était pour moi, source de fébrilité et d’excitation… Pierre Choserot fait, depuis l’an dernier, partie de la troupe !
Comment avez-vous intégré l’équipe du cirque ?
Depuis petit, j’ai une passion pour le cirque Arlette Gruss, dont chaque passage à Nancy, l’automne venu, a toujours été un motif de joie intense. L’an dernier, j’ai eu l’occasion d’intégrer l’équipe billetterie/accueil, et je l’ai saisie !
Comment c’est, la vie de tournée ?
Pendant 9 mois, on mange cirque, on boit cirque, on vit cirque. Au-delà de notre cœur de métier, on aide à la bonne coordination du convoi lors des déplacements, on participe au montage des coulisses… C’est une vraie aventure collective, même si on garde des moments pour nous !
S’agit-il, pour vous, de l’aventure d’une vie ?
C’est encore trop tôt pour le dire. Même s’il y a des avantages certains – en termes de découvertes, d’absence de routine –, le fait de bouger sans cesse peut impacter la vie privée, la vie de famille. Ce dont je suis sûr aujourd’hui, c’est que je resterai dans le milieu du spectacle.
Propos recueillis par Cécile Mouton
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Le vert lui va si bien !
En acteur responsable soucieux de préserver l’avenir des générations futures, le Cirque Arlette Gruss est désormais rouge, blanc… et vert !
Cirque de son temps, acteur conscient des problématiques du pays (et du monde) pour le parcourir, depuis 38 ans, de long en large (et de large en long), Arlette Gruss intègre l’écologie dans ses process et usages. Ce verdissement passe, notamment, par une gestion optimisée de ses approvisionnements et déchets.
Moins de déchets, mieux triés
Fini le plastique ! De la spatule pour touiller le sucre dans son café à la barquette à frites, en passant par la paille indispensable à siroter, ou l’assiette sur laquelle trône la crêpe… Le plastique n’a plus sa place ici ! Il est remplacé, selon l’usage qui en est fait, par du bois, du carton, ou même du papier.
Partant du principe que « le meilleur déchet est celui que l’on ne produit pas », le cirque Arlette Gruss a supprimé les gobelets à usage unique au profit d’écocups soumises à consigne. A la fin du spectacle, le client a le choix entre aller rendre son gobelet réutilisable (créé par la société stéphanoise Greencup) et récupérer son euro, ou bien le conserver en tant que joli souvenir !
Mais comme un monde sans déchets n’est qu’utopie, le Cirque a réfléchi aux meilleures solutions de tri, passage obligé vers le recyclage. Il met donc à disposition de ses spectateurs des poubelles de tri où chacun peut déposer, de manière distincte, ses bouteilles plastique et canettes en aluminium. Une fois par semaine, où que se trouve le Cirque, une entreprise spécialisée passer récupérer les contenants pour leur donner une seconde vie.
Une assiette bio et locale
L’engagement éthique du Cirque se retrouve également dans l’assiette, dont les pommes de terre (5 tonnes à l’année), les carottes (une tonne/an) et la salade (1300 au total) proviennent de fournisseurs issus de l’agriculture biologique. Cette même filière approvisionne la cuisine à hauteur de 40% des fruits et légumes achetés annuellement. Objectif fixé, à moyen terme ? Atteindre les 60% !
Et puis, comme « plus c’est court, plus c’est bon », Arlette Gruss s’approvisionne au maximum auprès d’acteurs français. L’entreprise familiale Beyer lui fournit ses confitures bio (elles accompagnent à merveille les crêpes et petit-déjeuner des employés). La Scop (Société coopérative de production) Maurer-Tempé régale les employés du cirque de sa charcuterie authentique, dont la véritable Knack d’Alsace fait figure d’élément phare des hot-dogs vendus aux spectateurs. Fournisseur unique du thé bio : les incontournables Jardins Gaïa ! Engagés à se développer plus durablement, le Cirque Arlette Gruss appuie son ambition sur un triptyque de choix : local, PME et engagement social fort.
« Eternel » • Du 20 otobre au 5 novembre Place Carnot à Nancy • Durée : 2 heures • Horaires détaillés et billetterie sur cirque-gruss.com
Publireportage – Photos © Cirque Arlette Gruss, DR