Marathonien méritant, NJP doit sa longévité à la qualité de sa programmation et à son inventivité sans limites. Et pour ses 50 ans, pas question de faillir à sa réputation !
Comme les grands crus, NJP se bonifie avec le temps, si bien qu’à tout juste 50 ans, il ferait pâlir, par son énergie vitale démesurée, les jeunes pousses pourtant volontaires. En cette édition anniversaire, NJP ne change rien aux fondamentaux qui ont fait son succès et applique, cette année encore et sans aucun mystère, sa formule gagnante. Ingrédients de cette potion miraculeuse aux airs de cure de jouvence ? Des artistes internationalement connus et des talents émergents, une programmation exigeante et hétéroclite, de la musique partout et pour tous, fondamentaux qui se feront volontiers bousculer, en cette 50e édition, par quelque célébrations et surprises de circonstance.
Nous avions fait le portrait, ici même, de l’exposition gratuite et immersive Let’s Play, au parcours tout sauf nostalgique et extrêmement enrichissant (à voir jusqu’au 21 octobre au sein de la galerie Poirel). Nous avions zoomé sur le livre des 50 ans retraçant l’histoire du festival, de sa création à nos jours, à travers des thématiques inattendues. D’autres répercussions cathodiques sont à attendre de cette 50e édition : le documentaire « Nancy Jazz : 50 ans de Pulsations », produit et réalisé par Supermouche Productions (il sera diffusé la semaine d’ouverture du festival sur France Télévision) ; et des rediffusions de lives d’artistes à voir (et revoir) après le festival grâce à Arte Concert et FIP.
Inventer, célébrer
Et puis, en dehors de nous ambiancer, NJP s’est donné la mission d’ « inventer » plus encore que de coutume. Preuve que tout est possible, les 36h de Poursuite feront s’enchaîner les concerts dans toute la ville, les 7 et 8 octobre. Ce marathon musical s’achèvera par un tout nouveau rendez-vous gratuit et festif organisé Place de la Carrière, dimanche 8 de 13h à 23h.
Autre moment de pure invention livré, sur place, par une artiste du cru : la carte blanche de Laura Cahen. L’occasion, pour la chanteuse, autrice et compositrice, d’inviter les « filles » de son dernier opus à la rejoindre, le temps d’une soirée, sur la scène de Poirel.
Enfin, en clôture du festival, une création anniversaire exceptionnelle réunira sous le Chapiteau la crème de la crème du jazz international autour de Michael League, leader du groupe américain Snarky Puppy, promesse d’un moment exaltant.
#NJP50 ans, c’est aussi deux soirées dédiées à la culture hip-hop ; un projet spécial Nancy Jazz Tour AGORO réunissant cinq MCs et 4 musiciens ; le retour d’habitués de la scène jazz du festival (parmi lesquels Marcus Miller, Erik Truffaz, Kenny Barron, Sun Ra Akestra)… C’est un anniversaire autour duquel graviteront d’autres anniversaires : les 50 ans du premier album des rockeurs de Magma, les 20 ans de celui d’Emilie Simon, les 20 ans du label Ed Bander, les 15 ans du label mancunien Gondwana Records, les 20 ans du collectif reggae Irie Crew… Côté « prétextes à faire la fête », il y a l’embarras du choix.
Nancy Jazz Pulsations, du 7 au 21 octobre • Programmation et billetterie sur nancyjazzpulsations.com
Photos © Vincent Guignet, Antonio Porcar, Thierry Dubuc, DR