Pureté des formes, simplicité des lignes… derrière ce qui semble facile se cachent beaucoup de travail et des heures de création. Gé. Pellini a ouvert les portes de son atelier nancéien à VivreNancy.
L’atelier se niche tout en bas de la rue de Nabécor. De hautes vitres dépolies baignent les différentes pièces d’une lumière diffuse. Au sol, poussières et éclats de pierre rappellent que nous sommes avant tout dans l’atelier d’un sculpteur.
Gé. (le diminutif de Gérard, son prénom) Pellini sculpte à plein temps depuis 1995. Dès le départ, il s’est attaqué à la pierre, puis au marbre. Ce dernier, dur, franc, net, et qui ne pardonne aucune erreur, offre des polis profonds et lumineux. Pellini ne travaille qu’avec le meilleur : le blanc vient de Carrare, le noir de Belgique. Mais il ramène aussi du marbre de ses voyages, comme un superbe vert de la vallée du Grand Paradis, ou une serpentine brune des Vosges !
Le bronze est venu naturellement, et depuis deux ans, Pellini explore l’aluminium « qui offre un poli proche de l’acier ». Il dessine en permanence des dizaines de croquis, réalise des esquisses avant d’attaquer la taille directe. Enfin, ce sont des heures de polissage, de martelage, de lissage qui parachèvent une simplicité du trait tout en perfection.
« La technique doit s’effacer devant l’artistique. Elle est un alphabet au service de la phrase » nous confie Pellini, ce qui explique qu’on oublie devant ses œuvres les heures de travail et les années de maîtrise technique. Assurément les qualités d’un grand artiste. Les nombreuses commandes réalisées à l’international le rappellent : pour faire simple, il faut être juste. Pellini, lui, sonne juste.