Afin de diminuer votre facture d’électricité sans avoir à vivre dans la pénombre ni être constamment frigorifié, l’éclairage naturel est un élément incontournable. On vous livre nos conseils pour favoriser l’entrée de la lumière du jour dans toutes les pièces de votre logement.
Gage de bien-être et de confort visuel mais aussi d’économies d’énergie, faire entrer la lumière naturelle dans son intérieur et en tirer le meilleur parti est devenu l’un des enjeux majeurs de l’architecture contemporaine. En effet, l’éclairage extérieur n’étant par nature pas uniforme, de nombreux paramètres vont influencer sa pénétration et sa diffusion dans nos habitats. Orientation et positionnement des fenêtres et baies vitrées, type de vitrage, dimensions des ouvertures, présence d’ombres portées… On vous explique comment concevoir et aménager votre demeure de manière à bénéficier d’un éclairage naturel optimal.
L’orientation, un critère essentiel
Afin de profiter d’un maximum de lumière naturelle, l’emplacement des fenêtres est un point clé. Cependant, une lumière solaire directe trop forte peut aussi être source d’éblouissement et de surchauffe du bâtiment, donc d’inconfort.
Idéalement, les ouvertures doivent être situées sur les façades sud ou sud-ouest dans les pièces de vie, comme le salon ou la cuisine, où les besoins en éclairage sont importants. À l’inverse, pour des pièces nécessitant une lumière diffuse, à la fois homogène et peu variable, comme les chambres à coucher, on préférera une orientation des fenêtres sur la façade nord ou à l’est afin de profiter du soleil levant.
En outre, n’oubliez pas de prendre en considération l’environnement, notamment la végétation, les points d’eau ou d’autres bâtiments, qui peuvent bloquer le passage des rayons solaires, ainsi que les contraintes légales, telles que le plan d’urbanisme ou un éventuel vis-à-vis.
Bien choisir ses fenêtres, mode d’emploi
L’intensité de la lumière naturelle va également dépendre de la taille et de la forme de vos ouvertures. Si possible, privilégiez une seule grande ouverture (par exemple avec une baie vitrée ou une porte-fenêtre) plutôt que plusieurs petites fenêtres, notamment dans les pièces de vie, afin d’éviter les zones d’ombre. Veillez à ce que la surface vitrée corresponde à au moins 1/5 de la surface au sol de la pièce dans laquelle elle se situe (par exemple, une fenêtre de 4 m2 dans une pièce de 20 m2).
Quel que soit le type de fenêtre pour lequel vous optez, standard, porte-fenêtre ou baie vitrée, optez pour des montants et des châssis fins. Grâce aux dernières innovations des fabricants, vous trouverez des modèles minces aussi bien en bois qu’en aluminium ou en PVC. Retenez aussi que plus une ouverture est haute, et plus l’éclairage naturel sera important, notamment au fond de la pièce.
Enfin, si vous souhaitez agrandir des fenêtres existantes pour augmenter la luminosité, sachez que toute modification de façade doit faire l’objet d’une déclaration de travaux préalable en mairie.
Double ou triple vitrage, un choix délicat
S’il est préconisé pour bénéficier d’une isolation optimale dans son habitat, le triple vitrage n’est cependant pas toujours le meilleur choix pour laisser passer la lumière. En effet, d’après l’Institut bruxellois pour la gestion de l’environnement, là où le double vitrage possède une transmission lumineuse de 81 %, celle du triple vitrage n’est que de 74 %. Il est donc souvent conseillé de le poser uniquement sur les fenêtres orientées au nord, et de garder du double vitrage sur les façades sud, est et ouest, afin de continuer à chauffer naturellement son intérieur lors des mois d’hiver. Toutefois, les dernières innovations de certains fabricants ont permis de pallier ce léger défaut et de laisser filtrer une quantité de lumière équivalente même avec un triple vitrage.
Les ouvertures zénithales, une idée lumineuse
Situées au niveau de la toiture plutôt que sur les façades, les ouvertures dites « zénithales », telles que puits de lumières, atrium et vasistas, ont l’avantage de donner directement sur le ciel, sans être partiellement occultées par le paysage environnant. Elles sont idéales pour illuminer naturellement des pièces aveugles, comme des combles ou ne donnant pas sur l’extérieur, et qui seraient donc autrement dépendantes de l’éclairage artificiel.
Relativement faciles et rapides à installer (généralement en une journée), les puits de lumière sont des conduits dont la surface interne est recouverte d’un matériau qui réfléchit la lumière du jour captée sur le toit, afin de la diffuser dans les pièces à vivre. Toutefois, avant de vous lancer dans les travaux, mieux vaut demander l’avis d’un expert quant à la faisabilité du projet en fonction du bâti (hauteur sous plafond suffisante, normes et certifications, mur porteur, etc.) et des règles d’urbanisme.
Des astuces aisées à mettre en place
Afin d’augmenter la luminosité dans votre logement sans avoir à entreprendre de gros travaux, vous pouvez également miser sur quelques petits gestes bon marché mais redoutablement efficaces. En premier lieu, remplacez vos cloisons opaques par des verrières ou des briques de verre, qui laisseront librement circuler les rayons lumineux. De même, vous pouvez opter pour des portes vitrées plutôt qu’en bois.
Peignez de préférence vos murs et vos plafonds en blanc ou, du moins, dans des teintes claires, et si possible dans une nuance satinée plutôt que mate afin de bénéficier d’une réflectance élevée. Jouez aussi avec les miroirs, en les plaçant de manière à diffuser la lumière jusque dans les coins ne bénéficiant pas d’ouvertures sur l’extérieur, voire faites poser des réflecteurs de soleil au niveau des fenêtres. Privilégiez également une décoration épurée, afin de ne pas saturer l’espace ni entraver les rayons lumineux. Enfin, optez pour des meubles et accessoires dans des matériaux brillants ou translucides.
Lauren Ricard
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