Parc zoologique d’Amnéville : éduquer pour préserver

3557
© Zoo d'Amnéville / Adrien Farese

Un parc zoologique tel que celui d’Amnéville n’est pas seulement un lieu de divertissement et d’émerveillement. Il est un acteur, direct et indirect, de la préservation de l’environnement et de la biodiversité.

Notre rôle, c’est de contribuer à la conservation de l’environnement et de la biodiversité. Toutes les actions que nous conduisons visent à faire du Parc zoologique d’Amnéville un acteur prépondérant en la matière », explique Thomas Grangeat, responsable pédagogique du Parc zoologique d’Amnéville. Sensibiliser à la protection de l’Environnement est au centre de l’ensemble des actions pédagogiques menées sur le site. « Pour vouloir préserver ce qui nécessite de l’être et pas uniquement ce que l’on aime, encore faut-il avoir consciencede ce qu’il y a à protéger et de comment le protéger. Cela passe par de la pédagogie, de l’éducation ».

Des actions de sensibilisation

L’ensemble des actions pédagogiques conduites sur le site prennent racine dans le Plan d’éducation à la conservation, document écrit par les équipes du Zoo. Ces actions comprennent différents volets : animations au micro au moment du nourrissage des animaux (avec délivrance d’informations utiles, étonnantes), l’accueil des scolaires (dont 1500 à 3000 enfants reçus entre avril et juin pour des activités pédagogiques) et les activités privatives organisées pour de petits groupes d’adultes, adolescents ou enfants. « Durant une demi-journée, les participants vivent le quotidien d’un zoo. Généralement, ils en ressortent avec des convictions ancrées ». Et depuis l’an dernier, le Parc Zoologique d’Amnéville accueille les enfants dans le cadre de stages estivaux d’une semaine, découpés en journées thématiques (insectes, oiseaux, reptiles, mammifères…) incluant une partie théorique et des activités ludiques. L’objectif ? « Responsabiliser les enfants au respect du vivant ».

Enfin, le parc organise des présentations publiques d’animaux, qu’ils font réagir à des stimuli afin de les conduire à reproduire leurs comportements naturels.

À tout ceci s’ajoute un dispositif fixe constitué de panneaux explicatifs. « À travers ces différents types d’animations, nous touchons l’ensemble de notre public : ceux qui aiment découvrir en autonomie, ceux qui apprennent en étant spectateurs, et ceux qui ont besoin d’être acteurs pour comprendre ».

 © Zoo d’Amnéville / Adrien Farese

Mission conservation

Acteur engagé de la préservation de l’environnement, le Parc Zoologique d’Amnéville met en place des actions de conservation in situ, actions menées « en milieu naturel » en soutien aux ONG. « En tant que mécène, nous utilisons notre capacité de mobilisation pour agir là où c’est nécessaire ». Dans ce cadre, le Parc participe à des relâchés d’animaux, en fournissant, de manière très encadrée, des animaux qu’il a vus naître et ayant appris à vivre dans la nature.

Il collabore également à des actions ex-situ, et « garde au chaud » des espèces menacées et dont la vie dans leur milieu naturel n’est pas – ou pas encore – possible. 80 des espèces actuellement hébergées par le Parc font l’objet de programmes d’élevage, les Eaza Ex-situ Programmes (EEP). Souvent menés à l’échelle européenne, ces derniers sont suivis par un coordinateur qui gère la population au niveau européen, afin d’en assurer le maintien et la viabilité et la stabilité génétiques (et donc l’absence de consanguinité). « En l’absence de solution permettant à ces espèces de vivre correctement dans la nature, ce volet de nos actions fait de nous une sorte d’Arche de Noé. Nous sensibilisons le public à l’importance de préserver ces animaux, dont beaucoup ont une place essentielle dans la biodiversité ». Prenons l’orang-outan. Saviez-vous que, sans eux, la forêt ne peut pas se régénérer ? En effet, en mangeant, il disperse les graines, acte fondateur d’une forêt vivante… Mais la volonté de renforcer les populations naturelles ou, pour quelques espèces, de les réintroduire, ne doit pas conduire à multiplier les naissances à outrance. La contraception occupe donc une grande part de l’activité des vétérinaires.

Acteur de la recherche

La volonté de préservation sous-tend par ailleurs l’implication du Parc zoologique d’Amnéville dans divers programmes de recherche. « A mesure de notre expérience collective de la faune sauvage en captivité, nous fournissons, sur sollicitation, des échantillons biologiques, effectuons des manipulations en respectant des protocoles bien établis », explique Alexis Maillot, vétérinaire en chef. Récemment, les trois vétérinaires du Parc participaient à la mise en place d’un nouvel anesthésiant de lycaon, lequel sera désormais utilisé par les scientifiques pour anesthésier cette espèce sans risque, la doter d’une balise GPS et ainsi, mieux la connaître. 

Plus  d’infos : www.zoo-amneville.com
Publireportage - photos © Zoo d'amnéville, Adrien Farese, dr