La nature, reine de la Fête de la Science

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Du 2 au 12 octobre, la 29e édition de la Fête de la Science mettra en avant la relation de l’Homme avec la nature. Un thème plus que jamais d’actualité. 

Il y a d’un côté la fonte des glaces, la forêt Amazonienne et la Californie en feu, 68% des espèces animales menacées ou en danger… Mais de l’autre, il y a ces personnes engagées, soucieuses de la planète et de la biodiversité, qui manifestent pour un changement durable. L’actualité est au cœur de cette 29e édition de la Fête de la Science : « La situation que nous connaissons aujourd’hui ne serait pas la même si nous avions une relation complètement différente avec la nature » souligne Dider Mathieu, directeur de Planétarium d’Épinal et coordinateur de la Fête de la science pour la région Lorraine. 

Organisée par le ministère de l‘Enseignement supérieur, de la Recherche et de l’Innovation depuis 1991, la Fête de la Science est l’occasion de découvrir le travail des chercheurs, de partager des savoirs, d’explorer de nouvelles connaissances et de s’interroger sur les grands enjeux du 21e siècle et, notamment, sur les questions écologiques pour cette édition 2020.

Présentiel & numérique

« Ce thème de la relation de l’Homme avec la nature est essentiel car il amène à des réflexions. Par exemple, évoquer la bétonisation des villes, c’est un moyen de parler de la nature. Il faut se demander pourquoi on utilise le béton, dans quel but et quelles en seront les conséquences sur la nature » explique Didier Mathieu. Ces réflexions se matérialiseront sous forme de manifestations en présentiel mais aussi en événements numériques : « La Fête de la Science s’adapte à ce contexte particulier mais il est important d’organiser, coûte que coûte, des animations sur le terrain pour favoriser les échanges, les rencontres, les débats… » insiste-t-il. 

Ainsi, pas de villages des sciences organisés cette année à Nancy et à Metz mais de beaux rendez-vous tout de même : dans les Vosges par exemple, l’association « Carrefour des Sciences » à Bouxurulles organisera, en présentiel, une pléiade d’animations, d’ateliers, d’expositions avec, en point d’orgue, la conférence du photographe Michel Munier qui parlera de l’état des forêts vosgiennes. En Moselle, Centrale Supelec proposera un parcours scientifique composé de plusieurs ateliers mettant en avant le travail des chercheurs pour le monde de demain. 

Musées, Vigie de l’Eau…

Parmi les autres rendez-vous incontournables, la Vigie de l’Eau à Vittel présentera un programme autour eaux usées et aux traces de la COVID-19 que l’on a pu y retrouver qui permettent de comprendre comment une épidémie se propage. Les musées de Meurthe-et-Moselle participent aussi à l’événement : le jardin botanique Jean-Marie Pelt à Villers-Lès-Nancy donnera l’occasion aux enfants de devenir éco-architecte en dessinant l’habitat végétalisé de demain. De son côté, le Muséum Aquarium à Nancy mettra en avant les animaux disparus (fossiles, animaux naturalisés, dinosaures…) à travers différentes animations.

« Concernant le volet numérique, le Planétarium d’Épinal offrira des ateliers autour des besoins fondamentaux de l’être humain comme la nourriture, la respiration et demandera aux participants d’interagir avec des outils qu’ils auront à la maison » souligne Camille, chargée de communication au Planétarium. Le CRPG et l’Andra proposeront, eux, des visites guidées virtuelles de leurs laboratoires. L’occasion de faire vivre cette Fête de la Science 2020, même si le public ne pourra pas autant se déplacer que les années précédentes. Un dossier de Pauline Overney

Programme complet de la Fête de la Science sur fetedelascience.fr et #FDS2020

3 questions à Didier Mathieu

Coordinateur de la Fête de la Science pour la région Lorraine

Parlez-nous de ce thème 2020.

Cette année, il s’agit de « La relation de l’être humain avec la nature ». C’est un thème bien choisi par rapport à l’année que nous sommes en train de vivre. Aujourd’hui, je crois que le fonctionnement de la société a fait perdre cette relation avec la nature. Nous le constatons, lors d’ateliers de médiation : lorsque l’on compare l’être humain avec un animal, c’est presque un sacrilège, car nous avons perdu cette relation. C’est un thème essentiel pour provoquer des prises de conscience. 

Comment peut-on provoquer ces prises de conscience ?

Tout passe par l’éduction. Et c’est aussi en ça que des événements comme la Fête de la Science sont importants. Il est essentiel d’éduquer des citoyens à avoir un esprit critique sur les informations qu’ils trouvent. Et nous avons besoin de cerveaux responsables, garants de l’avenir de l’humanité. Car vous savez, « Dame Nature » est et restera, la plus forte… C’est donc à l’homme d’adapter son comportement afin de préserver  l’environnement naturel qui lui est nécessaire, sans quoi, à l’image de tant d’autres espèces, il pourrait disparaître. Mais j’ai bon espoir : il y a une prise de conscience, chez les jeunes, sur les questions écologiques. Ils prennent plus soin de l’environnement, de la biodiversité dans leurs gestes du quotidien par exemple et c’est tant mieux.

Concrètement, comment s’organisera cette 29e édition de la Fête de la Science ?

Il y aura des événements dits « numériques » et d’autres en présentiel. En Lorraine, nous avons essayé au maximum d’organiser des manifestations sur le terrain car c’est ce qui nous rapproche de la nature finalement. En ce qui concerne les animations numériques, nous avons privilégié l’interactivité pour que les participants soient actifs même derrière leurs ordinateurs avec des quizz, des jeux à reproduire chez soi…

publireportage - Photos © DR, planétarium