Le nouveau basketteur du SLUC évoque avec VivreNancy sa carrière américaine et sa découverte de la cité de Stanislas.
Renault-SLUC : duo gagnant
Du haut de ses 203 centimètres, Nicolas Batum dégage une grande sérénité. C’est dans les locaux de l’établissement de Renault à Nancy qu’il s’est prêté avec beaucoup de disponibilité au jeu de l’interview. Récemment, la marque au losange vient d’associer son image à celle du club du président Christian Fra. Rappelons que le SLUC est la meilleure équipe de l’Hexagone, une valeur sûre du basket français, et va disputer l’Euroligue – la compétition européenne la plus relevée -. Comme l’explique Alain Mallet, directeur de Renault Nancy, la marque devient l’un des partenaires majeurs du SLUC et s’engage avec volontarisme dans un sport en plein boom, porteur de réelles valeurs d’émulation et d’exemplarité. Nicolas Batum pourra d’ailleurs apprécier la qualité de la gamme Renault en disposant de l’un de ses véhicules.
Sous les sunlights NBA
De Portland, ville du nord-ouest américain à la place Stanislas, il y a un océan… que Nicolas Batum a franchi. Le basketteur qui évolue au sein de la meilleure ligue mondiale, la fameuse NBA, encore tout auréolé de son parcours avec l’Equipe de France, finaliste du championnat d’Europe des nations aux côtés de ses potes, Tony Parker, Boris Diaw et autres Joaquim Noah – une génération de surdoués de la balle orange qui pourrait faire très mal aux Jeux Olympiques de Londres l’an prochain -, a récemment signé au SLUC Nancy. Les fans des Couguars s’en réjouissent. Dans leurs cœurs, il pourrait vite rejoindre les Dassonville, Domon, Lion, Banks, Lewis, Cérase, Greer… Dès les premiers mots de notre entretien, Nicolas Batum apparaît tel qu’en lui-même : humble. Il revient quelques années en arrière, quand il débuta à Pont l’Evêque. Dans un sourire, il glisse : « En poussins, j’ai marqué un jour 89 points, nous avions gagné 150 à 11. » A cette époque, il a ce rêve partagé par tant de gamins : être professionnel. Il ne tarde pas à le devenir. Après avoir fourbi ses armes à Caen, il signe au Mans. Nicolas Batum n’a rien oublié, citant « le centre de formation », « le premier match pro en 2005 », « ses débuts dans les équipes de France de jeunes ». Pas encore 20 ans et déjà les recruteurs américains s’intéressent à lui. Le basketteur insiste sur un élément décisif : « Mon entourage, proches et quelques amis, un petit cercle, ont constitué ma base, pour garder les pieds sur terre. » Son ascension, il va la vivre sereinement, ancré sur ces valeurs de respect inculquées : « Quand j’ai signé mon contrat en NBA, j’ai offert un maillot à chacun de mes éducateurs des débuts. Pour moi, c’était une marque de reconnaissance. »
La bande à Tony Parker
Choisi par les Rockets de Houston dans un premier temps, il s’engage finalement pour les Trail Blazers de Portland, une équipe prestigieuse aux Etats-Unis. Nicolas Batum a encore les yeux qui brillent : « C’était presque irréel, un rêve. Tout là-bas est gigantesque. Et puis fouler des parquets comme ceux du Boston Garden, du Madison Square Garden à New-York, ouah. » Quand on parle quelques secondes tourisme en le questionnant sur Portland, il se fait un bon ambassadeur : « C’est très vert. Une ville à taille humaine et paisible. » Le « frenchie » a gagné le respect de ses pairs, outre-Atlantique. Parallèlement, il connaît un succès identique avec les Bleus. Parlant des récentes performances avec Parker and co, il dit : « Ce que nous avons vécu en Lituanie était magique, l’ambiance du groupe, notre solidarité. »
«Nancy ? De bons restos ! »
Avant de prendre congé, Nicolas Batum tient à délivrer un message à l’intention des jeunes pousses qui rêveraient un jour de taquiner le professionnalisme : « Travaillez d’abord à l’école, respectez l’esprit d’équipe et écoutez les conseils des anciens ». Il ajoute : « Il faut du rêve et du talent mais aussi travailler beaucoup. Aux jeunes, je leur dis que tout est possible. Moi, je l’ai fait. Pourquoi pas eux ? » Un dernier mot sur Nancy ? : « Je trouve la ville très jolie ! S’y balader est agréable. En plus, il y a plein des restaurants sympas. La place Stanislas est bien séduisante. » Une poignée ade mains, un clin d’œil. Nicolas Batum s’éloigne. Vers un horizon doré. Et dire qu’il n’a que 22 ans…