Le 1er décembre, la Fanfare des Enfants du Boucher se produira Place Stanislas lors des fêtes de la Saint-Nicolas avec un nouveau programme… japonisant !
Mardi 23 octobre à l’Autre Canal. Tambours et saxophones résonnent au loin. Depuis quelques heures, la Fanfare des Enfants du Boucher est en répétition sous l’oreille attentive de Nicolas Arnoult, son chef d’orchestre. C’est lui qui, en 2016, décide de monter ce groupe intergénérationnel : « L’idée était de créer une fanfare liée aux festivités de la Saint-Nicolas mais qui dépoussière le concept un peu ancien de la fanfare traditionnelle. Ici, on retrouve une forme d’imaginaire différent avec la Fanfare des Enfants du Boucher qui n’existe pas dans la légende. » Participative, elle regroupe des élèves des écoles de musique de l’agglomération nancéenne mais aussi des personnes qui ont connu la fanfare grâce au bouche à oreille. « Ça forme un melting-pot de musiciens de diverses provenances, de divers âges aussi puisqu’on va de 7 à 70 ans environ » détaille Nicolas Arnoult. Le 1er décembre prochain, les 80 musiciens de la Fanfare prendront place devant l’Opéra National de Lorraine et investiront même ses balcons pour donner leur grand concert événement avant l’arrivée des chars.
Nouvel instrument : le Taïko
Mais un concert de cette ampleur, ça se prépare. Nicolas Arnoult est confiant. Déjà six répétitions à son actif pour ce nouveau programme et un concert qui s’est bien passé il y a quelques mois. La Fanfare des Enfants du Boucher a cette particularité qu’elle n’est pas mobile. Elle peut donc se permettre d’utiliser des batteries, des percussions et « tous les instruments dans lesquels on peut souffler ». Mais cette année, un instrument bien particulier rejoint la fanfare : le Taïko. « Le pays invité de la Saint-Nicolas est le Japon. Pour intégrer ce thème, j’ai pensé à cet instrument ancestral nippon » développe Nicolas Arnoult. Le mois dernier, les associations nancéennes l’Orrery et l’atelier l’Antre Sonore ont fabriqué, dans les anciennes brasseries de Maxéville, deux tambours japonais. « D’habitude confectionnés à partir de troncs d’arbres creusés, ici nous avons utilisé des tonneaux donnés par les vignerons du Toulois. Ils apporteront une grande plus-value à l’orchestre par sa pratique qui est intégrée à une véritable chorégraphie, qui relève presque de l’art martial. »
Folklore japonais
Pour cette édition 2018, Nicolas Arnoult a imaginé un programme où la musique est bâtie sur une histoire imaginaire entre les enfants du boucher et des yokaï, des créatures issues du folklore japonais. « Je mets en scène quatre yokaï qui ont plusieurs aventures. Pour la musique, je me suis inspiré des sonorités de la musique traditionnelle nippone, notamment pour les flûtes. »
Il ne reste que quelques répétitions à la Fanfare des Enfant du Boucher pour perfectionner leur concert avant le jour J. Les différents chefs de pupitres aident Nicolas Arnoult dans l’organisation et la direction de l’orchestre. « C’est une fanfare basée sur l’autonomie des musiciens. C’est aussi un mélange qu’il faut réussir, mais c’est l’une de nos grandes satisfactions. Nous arrivons à rassembler plusieurs générations et des niveaux différents. Ça fonctionne grâce à l’entraide. Nous mêlons exigence et convivialité et je pense que c’est l’occasion, aussi, de vivre la musique différemment. » Rendez-vous donc le 1er décembre prochain pour applaudir comme il se doit la fanfare venue tout droit de l’univers de Saint-Nicolas !
Le 1er décembre sur la Place Stanislas. Gratuit • Renseignements : nancy.fr ou Facebook @lafanfaredesenfantsduboucher
Photos © Ville de Nancy, DR