Oubliez l’hiver et apportez un peu de zenitude dans votre salon. Le mur végétal ou jardin vertical se démocratise et offre un maximum de déclinaisons. Il ne vous reste plus qu’à planter le décor.
Le mur végétal grignote les façades prestigieuses et inspire les plus grands architectes. De la Fondation Cartier à l’hôtel Pershing Hall, en passant par le Musée des Arts premiers, on ne voit que lui. Mais aujourd’hui, poussé par de folles envies vertes, le jardin vertical pousse aussi dans les bureaux ou au cœur des maisons. Avant de vous lancer, voici quelques conseils.
Esthétique mais pas que
Avant de gagner les intérieurs des particuliers sous l’influence des paysagistes et des décorateurs, le mur végétal a d’abord été le fruit des recherches d’un botaniste français. Dans son laboratoire du CNRS de Versailles, Patrick Blanc a inventé ce système de jardin vertical il y a plus de trente ans et a réalisé le tout premier mur végétal en 1986, à la Cité des sciences et de l’industrie de Paris.
Aujourd’hui, le concept profite de la green attitude pour investir les intérieurs. Esthétiques, ces fenêtres de verdure agrandissent l’espace, tout en apportant une touche d’ailleurs et de bien-être. Mais ce nouveau jardin d’hiver a aussi d’autres avantages. Le mur végétal contribue en effet à améliorer la qualité de l’air, un avantage considérable dans les secteurs très pollués. Non seulement les plantes en bonne santé absorbent 20 % de la poussière présente dans l’atmosphère de la pièce mais elles abaissent également les taux de CO2 et d’humidité. Le mur végétal compte également des propriétés en matière d’isolation. Il isole du bruit et, étendu sur une large surface, il permet une régulation thermique optimale de l’habitat.
Une installation exigeante
Avant de se lancer dans l’aventure, il ne faut pas négliger les quatre éléments fondamentaux du jardin vertical : un mur végétal ne peut se concevoir sans eau, ni nourriture, ni lumière, ni chaleur. Pour l’arrosage, le système hydroponique, tel que Patrick Blanc l’a conçu, reste le plus conseillé. Cette méthode d’arrosage automatique au goutte-à-goutte est aussi la plus économique, selon le site spécialisé MurVegetal.info. Attention toutefois, l’arrosage automatique nécessite soit une prise électrique à proximité pour l’arrosage en circuit fermé, soit une évacuation d’eau pour le circuit ouvert.
Il faut ensuite penser à l’ossature. Pour cela, il existe trois possibilités : des oméga métalliques (pas très onéreux), des cornières en aluminium (plus coûteuses mais aussi plus légères) ou de simples tasseaux en bois. Les végétaux sont ensuite insérés dans deux couches de feutre imputrescible, appelé « aquanape », qui seront elles aussi irriguées par une solution nutritive à base d’eau et de sels.
Pour le bien-être des plantes, la température doit être comprise entre 10 et 30 °C. Enfin, question lumière, si le mur est éloigné des fenêtres, il faudra alors investir dans une source lumineuse additionnelle.
Bon à savoir
Il ne reste plus qu’à choisir les variétés de végétaux en fonction de leur emplacement sur le mur, sachant que la moyenne du nombre de plantes ne doit pas dépasser 25 par m2, soit une plante tous les 20-25 cm.
Quant au coût de l’installation, il dépendra de vos souhaits. Si vous faites appel à un professionnel, il faudra compter entre 1 200 et 1 700 € le m2. Si vous décidez de vous lancer seul dans la construction, il existe des versions en kit plus ou moins sophistiquées à partir d’une centaine d’euros sur internet et dans les magasins de jardinage. Christelle Carmona
Publi-reportage • Photos © IStock/ City Presse, DR