Qui est naturelle et habille les murs tout en jouant avec la lumière ? La paille japonaise, à la fois brute et sophistiquée.
Symbole de la campagne et d’un temps révolu, la paille revient poser sur nos murs son tissage délicat et ses couleurs chaleureuses. Déclinée en papier peint, elle se trouve principalement sous le nom de paille japonaise. Ce matériau original se compose d’une feuille de papier épaisse sur laquelle est collée de la paille. Les fils de trame doivent maintenir solidement les brins souples qui pourraient se décrocher. Certains modèles haut de gamme sont réalisés à la main, avec des techniques de nouage artisanales.
Comme un papier peint
Son usage n’est pas très répandu, mais la vague naturelle qui a envahi la décoration ces dernières années a entraîné dans son sillage cette base végétale. Les fibres sont généralement en paille, mais on peut aussi trouver du bambou ou du raphia. La paille japonaise est conditionnée en rouleaux, larges de 90 cm. La pose demande de la précision et une certaine adresse lors de l’encollage. La colle à fort pouvoir adhésif est à déposer régulièrement : le tissage textile a tendance à se rétracter en séchant. Il est indispensable de superposer la pose des lés. Cette manipulation n’est pas facilitée par l’épaisseur du revêtement. Choisir des rouleaux de même lot permet d’éviter les discordances de teinte.
Un brin de fantaisie
L’atout principal de ce revêtement mural réside dans ses effets de matière, plus ou moins prononcés selon les gammes et les fabricants. Tressage fin, tissage plus large ou inclusions de matières se jouent de la monotonie. Les couleurs deviennent chatoyantes et sculptent la lumière. La marque Elitis joue la carte du luxe en associant des éléments précieux, comme des fils d’or ou d’argent. Pour renforcer l’effet irisé de la paille, de la pâte de verre nacrée ou des billes du même matériau s’invitent dans le tissage et viennent parfaire les jeux de lumière.
Nathalie GUILLEBERT