Le vin chaud, un petit plaisir d’hiver épicé

1340

À l’approche des grands froids, siroter un bon godet de vin chaud a de quoi réchauffer les plus frileux. Vieille tradition nordique, cette recette épicée se déguste à l’approche de Noël mais aussi durant tout l’hiver.

Pour survivre aux frimas de l’hiver, il nous faut bien une tasse de vin chaud ! Très populaire dans les pays scandinaves et dans l’est de la France, cette boisson épicée se déguste autour d’un bon feu de cheminée, en famille ou entre amis. Synonyme de convivialité et de réconfort, le vin chaud est désormais une recette à succès !

Une vieille tradition

Si, aujourd’hui, remplir un vin d’épices fait crier à l’hérésie n’importe quel amateur de bonnes bouteilles, cette idée un peu curieuse servait, à l’origine, à bien conserver le vin. Plus tard, on considérait que ce breuvage avait des propriétés médicinales précieuses.

Quoi qu’il en soit, le vin chaud aux épices est une vieille tradition, qui vient surtout du nord de l’Europe, et notamment de Suède. Durant plusieurs siècles, elle fut une boisson aristocratique avant de devenir plus populaire dans les années 1600. Le glögg (vin chauffé) devient petit à petit la boisson de référence à Noël. Aujourd’hui, la tradition perdure, même en France, particulièrement en Alsace où l’on peut trouver toutes sortes de vins chauds sur les marchés de Noël.

Choisir le bon vin…

Cette réconfortante boisson peut se déguster tout l’hiver et pas seulement à Noël, à condition de choisir le bon vin. Un vrai dilemme pour certains car, s’il n’est pas question de se contenter d’une piquette bas de gamme, on ne se sert pas non plus de ses meilleurs crus pour faire du vin chaud !

On privilégie alors un vin jeune parfumé, fruité et peu tannique pour éviter de trop charger la préparation en sucre. Les vins alsaciens sont une bonne option si l’on veut respecter la tradition jusqu’au bout. Les cépages tels que le merlot, le gamay, le mourvèdre ou le cinsault feront l’affaire. Côté prix, préférez les bouteilles entre 3 et 8 € mais pas plus !

et les bons mélanges

Après le vin, il faut choisir les bonnes épices. Pour cela, on évite les mélanges tout prêts et les poudres, pauvres en arômes. D’autant plus qu’il n’est pas très compliqué de faire son propre vin chaud… La recette traditionnelle se prépare avec de la cannelle, de la cardamome, des clous de girofle, du gingembre, de l’écorce d’orange, de l’anis étoilé et de la muscade. Pour le sucre, le dosage se fera en fonction de vos goûts (de 50 à 200 g).

Pour la préparation, deux méthodes s’offrent à vous : on peut d’abord faire macérer les épices durant une journée dans un alcool fort, du porto par exemple. Il suffit ensuite de filtrer les épices et les fruits, et de les faire chauffer avec le vin et le sucre. L’autre méthode consiste à tout chauffer en même temps, selon le goût que vous voulez obtenir.

Une fois la cuisson achevée, passez le mélange à la passoire afin de filtrer les épices. Ne laissez pas trop longtemps celles-ci dans le vin, car certaines peuvent prendre le pas sur les autres, notamment les clous de girofle. M.K.

Bon à savoir

Lors de votre préparation, ne faites jamais bouillir le vin car, sinon, l’alcool s’évapore. Vous risquez également de donner un côté amer à votre recette. L’idéal est d’augmenter la température doucement jusqu’à obtenir un frémissement.

Photos © iStock / City Presse, DR