L’abbaye des Prémontrés de Pont-à-Mousson met à l’honneur la culture et la gastronomie dans sa programmation du mois de novembre.
La saison culturelle de l’Abbaye des Prémontrés est riche et variée. À peine l’exposition sur l’artiste-peintre Solange Bertrand terminée que de nouvelles œuvres d’art prennent place dans les différentes salles historiques. Exposé à Rome, Paris, Bruxelles et Berlin, l’artiste Claude Goutin expose cette fois-ci dans sa région natale. Jusqu’au 3 décembre, l’Abbaye des Prémontrés accueille son exposition « Corps, d’argile, de bronze, d’encre ».
Né à Nancy en 1930, élève de l’école des beaux-arts de Paris durant six années dans l’atelier du célèbre sculpteur Art déco Alfred Janniot, Claude Goutin devient pensionnaire de la villa Médicis après avoir reçu le premier Grand Prix de Rome de sculpture en 1956. Comme tous les grands sculpteurs, le contact avec les chefs-d’œuvre de l’art antique, de la Renaissance et de l’époque moderne italienne laissera une trace dans son œuvre. Après un ultime détour à travers le monde antique par un voyage en Grèce, il s’installe définitivement à Metz en 1960 et devient enseignant pendant 35 ans à l’Ecole supérieure d’art de Metz. Il reçoit le Grand Prix de Lorraine en 2007. Outre ses expositions collectives au musée Rodin en 1964 et 1966, au musée d’Art Moderne en 1965 et au Grand Palais en 1969 et 1970, l’artiste reçoit de nombreuses commandes pour des jardins publics, des espaces urbains mais aussi des établissements scolaires. Il propose alors des œuvres monumentales d’une puissance que n’aurait pas reniée son maître Alfred Janniot.
Suggestion du mouvement
Claude Goutin est ce que l’on appelle un artiste complet. Ses œuvres sont de véritables exutoires qui invitent à pénétrer dans les méandres de ses souvenirs et sensations intimes. D’une part sculpteur, il utilise un matériau modeste, la tuile romaine, à qui il a redonné splendeur et noblesse et poésie. Ses sculptures sont archaïsantes mais résolument modernes et établissent un pont entre les civilisations passées et notre contemporanéité. D’autre part peintre, il ne fait qu’un avec le crayon, la plume ou le pinceau. Goutin a consacré son œuvre à sa passion de l’humain dans toutes les phases de la vie. Attaché à la suggestion du mouvement, il parvient encore davantage à dynamiser sur le papier ses figures, qu’il croque avec vivacité. Le corps est au cœur de ses préoccupations artistiques et montre une anatomie presque imperceptible pour l’œil. Notamment les courbes féminines qui ont souvent été le support de son inspiration. Chez Goutin, les seins sont coniques et les cuisses cylindriques. Mais cette simplification des formes n’enlève en rien l’émotion et la sensualité qui se dégagent de ses œuvres. Car il relève la femme belle et libre dans sa jeunesse, hardie dans ses combats, puissante dans ses victoires mais aussi prisonnière dans les préjugés. D’un humble quotidien à la mythologie antique, découvrez l’univers de Claude Goutin, à travers 32 sculptures d’argile et de bronze et 20 dessins à l’encre de Chine, où tous les souvenirs qui traversent son esprit peuvent apparaître dans une forme.
Visite de l’exposition tous les jours de 10h à 18h • Salle du Chauffoir et salle Rosenkrantz • Tarifs : 5 €, 3 €
Le diamant noir
Lieu de culture, l’Abbaye accueille également, pour la 14e édition, la Fête régional de la truffe en Lorraine en partenariat avec l’Association Meusienne des Planteurs et Promoteurs de la Truffe en Lorraine (AMPPTL). Nichée au cœur du croissant trufficole qui part du Luxembourg et descend jusqu’en Bourgogne, l’Abbaye des Prémontrés est l’endroit indiqué pour cette grande fête, devenue incontournable, qui se déroulera les 18 et 19 novembre prochains. Au programme de ce week-end d’exception : grand marché aux truffes fraîches de Lorraine, sélection de produits gastronomiques et de vins, découverte et dégustation de produits gourmands du terroir, artisanat, une exposition proposée par l’association Meusienne des Planteurs et Promoteurs de la Truffe en Lorraine, conseils en plantation de truffière, vente de plants et des conférences prévues le samedi et le dimanche à 14h30 et 16h.
Cette fête gourmande offre aux consommateurs un week-end où la gastronomie, la découverte, le partage de valeurs, seront autant d’atouts pour les professionnels que pour les néophytes, qui pourront se rencontrer sur les stands et lors des deux « déjeuners truffes » à 39 euros ainsi que des deux « dîners prestige » à 96 euros. Risotto aux truffes, suprême de pintadeau truffé, lotte en brochette de lard grillé et truffes et son bouillon truffé ou encore chocolat poires truffes accompagnée d’une crème glacée et caramel sont à la carte de ces repas d’exception afin de déguster le diamant noir à sa juste valeur. Si l’entrée à la Fête de la truffe est gratuite et libre d’accès, les repas, eux, ne pourront être dégustés que sur réservation. Un régal !
Renseignements et réservations : 03 83 81 10 32 ou [email protected]
Publi-reportage • Photos © Abbaye des Prémontrés, Julien Pontarolo, DR