En matière d’immobilier, toutes les études sont unanimes : c’est bel et bien la femme qui décide! Si la majorité des couples achètent un bien à deux, Madame se montre très impliquée.
Si le choix du lieu de vie s’effectue naturellement ensemble, dans 70 % des cas, une enquête du portail Immonot.com révèle néanmoins qu’une fois sur trois, ce sont les femmes qui réalisent toute seule la recherche active consistant dans la sélection des annonces et la prise de rendez-vous pour les visites. D’ailleurs, bien que les couples se déplacent en majorité à deux pour voir les biens, 15 % des femmes se la jouent ici aussi en solo, contre 8 % des hommes. On retrouve également le même schéma au moment de la décision finale d’achat : dans les peu de cas où le binôme ne prime pas, c’est là encore Madame qui a le dessus (16 %) sur Monsieur (11 %).
Un remboursement conjoint
Une fois la perle rare immobilière trouvée, encore faut-il effectuer toutes les formalités administratives et financières pour l’acquérir. Quelque 41 % des hommes, contre 35 % des femmes, s’en occupent seuls. Quant au financement du bien, il s’effectue sans surprise à deux, avec un remboursement conjoint de l’emprunt dans 71 % des cas. À l’inverse, dans l’hypothèse d’une location, seul un couple sur deux paie son loyer en commun, d’après l’étude d’Immonot.com.
Au-delà de la photographie sociale que nous propose une telle enquête, elle nous permet de rappeler les éventuels risques auxquels peuvent s’exposer les jeunes ménages se lançant en tandem dans l’acquisition immobilière. Car, à défaut de clause particulière, un couple en concubinage, pacsé ou marié sous le régime légal de la communauté réduite aux acquêts, est soumis par défaut à un partage à 50/50 en cas de séparation. Or, rien ne dit que les 71 % des foyers qui remboursent leur crédit à deux, le fassent à parts égales ! C’est la raison pour laquelle, il est essentiel d’indiquer dans l’acte de vente notarié la contribution de chacun dans l’achat et de se renseigner au préalable sur les implications de votre régime matrimonial.
Gare au partage
L’acte d’achat : à moins d’être marié sous le régime de la séparation de biens, qui permet à chacun de récupérer sa quote-part en cas de séparation, les autres hypothèses prévoient par défaut un partage à 50/50. Pour y échapper, la seule possibilité pour un couple uni sous le régime légal est de préciser dans l’acte de vente qu’une partie de la somme utilisée pour l’achat provient de fonds propres de l’un des époux. Quant à ceux qui ont choisi le Pacs ou le concubinage, ils doivent indiquer le montant de leur quote-part s’ils ne veulent pas de l’indivision de base.
Le remboursement : votre fonctionnement quotidien peut vous jouer des tours. Dans le cadre du régime marital légal, un époux qui a davantage contribué au remboursement de l’emprunt ne pourra pas le faire valoir au moment du divorce.
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