La lorraine Ana Ka joue le rôle d’une Diva dans la comédie musicale « Priscilla Folle du Désert » au Casino de Paris et au Zénith de Nancy en décembre prochain. Rencontre.
« Quel régal ! », « Queen des comédies », « Folie jubilatoire » … La presse est dithyrambique à propos de la nouvelle comédie musicale « Priscilla, folle du désert », jouant les prolongations au Casino de Paris jusqu’au 9 juillet avant une tournée dans les Zénith de France dont celui de Nancy le 20 décembre prochain. Un succès mérité pour ce spectacle intelligent, drôle, disco et survitaminé dans lequel joue deux lorrains : Laurent Ban et Ana Ka.
Lui, né à Briey, est un habitué des comédies musicales (Notre Dame de Paris, Mozart, Zorro…). Elle est une artiste à part entière, tour à tour comédienne mais surtout chanteuse. Opiniâtre et déterminée, la passion pour la musique en bandoulière transmise par ses parents et renforcée par une formation à la Music Academy International de Nancy ; cette lorraine originaire de Manoncourt-sur-Seille explique son parcours : « Après avoir fait quelques concours comme Les Espoirs de la Chanson à Nancy, je suis ensuite partie en 2010 à Paris pour une école de chant, théâtre et danse puis j’ai enchainé les castings et fait partie de la troupe «Les barrés de Broadway ». A cette époque, j’ai intégré à ma vie le mannequinat grande taille et j’ai été élue Miss Ronde en 2013, ce qui m’a notamment ouvert les portes de la télévision avec le rôle d’Amandine dans Plus belle la vie. »
The Voice et Polanski
Mais son moteur, reste le chant. Elle poursuit son chemin musical par le prisme des émissions télés comme X Factor, Nouvelle Star et The Voice en 2015. Reconnue et appréciée pour ses interprétations remarquables, sa voix fait mouche partout où elle passe au point de décrocher un important contrat en octobre 2014 dans « Le bal des Vampires » mis en scène par Roman Polanski à Mogador. « Un lieu mythique où 20 ans auparavant, je découvrais Starmania avec mes parents ». Un vrai déclic de ce qui constituera alors son projet de vie, la conduisant à être choriste dans « Stars 80 » produit par Cheyenne Productions, la même maison que celle de « Priscilla ».
Aujourd’hui maman et transformée suite à une importante perte de poids, Anaïs Dupont de son vrai nom, fait partie à 29 ans d’une belle aventure.
Valeurs de tolérance
« Je suis très honorée d’être sur Priscilla où des moyens extraordinaires et magiques sont mis en œuvre. Tout est sublime, des voix aux costumes, des décors aux chorégraphies, les artistes principaux sont magnifiques. C’est à la fois une claque et des fous rires chaque soir grâce à la mise en scène de Philippe Hersen (ndlr : Flash Dance c’est aussi lui). »
Si son personnage n’existe pas dans le film de 1994 dont est tiré le show, elle est une diva comme un reflet féminin des drags-queens sur scène. « Mi ange mi démon, j’ai le caractère d’une diva maladroite, je suis le pendant et l’imaginaire de l’un des drag-queens. C’est un vrai travail d’équipe avec 26 artistes, près de 300 costumes, des perruquiers et maquilleurs… Ce bouillonnement est un bonheur et un rêve auxquels s’ajoutent des valeurs de tolérance envers les homosexuels et de respect. Au-delà du spectacle, la beauté du message est réelle et humaniste. Cela plaît vraiment au public qui est très réceptif car c’est au final une véritable ode à la liberté. »
Infos sur priscilla-lacomediemusicale.fr et facebook.com/officiel.anaka
Photo © Laurent Sigwald, DR