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Le prince heureux

Au sommet d’une haute colonne, dominant la ville, se dresse la statue du Prince Heureux. Recouvert de feuilles d’or fin, il a deux brillants saphirs en guise d’yeux et la poignée de son épée brille d’un gros rubis rouge. L’admiration qu’on lui porte est générale mais désormais, du haut de son socle, il découvre la misère des villageois, ce qui le rend malheureux.

Un soir, un petit oiseau vole au-dessus de la ville. Ses amis étaient partis pour l’Égypte six semaines plus tôt, mais il s’était attardé par amour pour une très belle plante. Se posant sur la statue pour se reposer, il s’aperçoit que le Prince pleure. L’oiseau accepte de l’aider.

Le Prince lui permet alors d’arracher les pierres précieuses formant ses yeux et l’or qui le recouvre. L’oiseau dépose les pierres précieuses chez les villageois dans le besoin et répand les feuilles d’or sur la ville. Mais l’oiseau a trop attendu pour partir et meurt de froid au pied de la statue. Le maire, furieux de retrouver la statue dans cet état, décide de la fondre. Il demande, pour la remplacer, qu’on lui apporte les objets les plus précieux de la ville : c’est le cœur du prince et du petit oiseau qu’on lui ramène.

Ce conte d’Oscar Wilde qui ouvrira « Vand’Influences » à Vandoeuvre le 1er février, n’est-il pas un encouragement à la solidarité et à l’entraide ? Il invite à réfléchir au sacrifice donnant la vie plutôt qu’au terrorisme ôtant l’espoir. A méditer.