Quel chauffage pour ma véranda ?

876

Faire construire une extension coûte cher. Pour rentabiliser un tel investissement, autant être en mesure d’en profiter toute l’année. Confort thermique oblige, il devient alors nécessaire d’équiper sa véranda d’un bon chauffage.

Agréable, surtout à la mi-saison, la véranda est un lieu de vie que l’on abandonne souvent l’hiver en raison du froid. C’est pourtant une pièce qui se chauffe facilement malgré les fortes variations de température qu’entraîne sa grande surface vitrée. Il faut cependant éviter les problèmes de condensation et donc bien la ventiler. Voici quelques conseils pour choisir le chauffage le plus adapté à votre petit jardin d’hiver.

Le chauffage électrique

Pour pouvoir profiter de votre patio l’hiver sans être obligé de revêtir bonnet et gants, vous pouvez privilégier le chauffage électrique. Peu onéreux à l’achat, il ne nécessite pas d’installation particulière mais entraîne une consommation énergétique importante et peut donc vite faire grimper la facture. Gardez cette solution en tête si vous comptez n’utiliser votre véranda que rarement durant les mois les plus froids. Vous pouvez aussi réaliser une extension de votre chauffage central mais cela revient cher et il faut s’assurer que votre chaudière sera assez puissante pour assumer quelques radiateurs de plus. Oubliez les planchers chauffants, trop insuffisants en période de grand froid.

La climatisation réversible

L’astuce deux-en-un pour équiper l’extension de sa maison est sans aucun doute la climatisation réversible. L’été, elle vous rafraîchira sans conteste et l’hiver, elle chauffera rapidement la pièce. Ce système est en plus assez économique car il récupère les calories de l’air extérieur pour les réintroduire à l’intérieur et chauffer ou refroidir le patio.

Le poêle à bois

Plus chaleureux et plus tendance, le poêle à bois peut être une alternative mais sa mise en œuvre est techniquement compliquée. Pour installer ce genre d’équipement, il faut respecter les normes de sécurité en ce qui concerne le conduit de fumée ; celui-ci doit dépasser de 40 centimètres le faîtage de la maison. Mais le plus souvent, la véranda est plus basse que la toiture de l’habitation.

Le pouvoir des vitres

Il existe enfin une solution très esthétique et invisible : le chauffage par les vitres. Vous pouvez en effet transformer vos fenêtres en radiateur électrique qui fonctionneront grâce au verre chauffant. Ces vitres permettent aussi d’empêcher la condensation et la formation de glace ou de givre.

La véranda bioclimatique

Bioclimatique, bien isolée, voire motorisée, elle permet d’économiser l’énergie. Et se révèle confortable en toute saison. Conçue de façon optimale, non chauffée, la véranda dite « bioclimatique » réduit les dépenses énergétiques, même dans les régions les plus froides de France. L’hiver, ses larges vitrages laissent entrer la chaleur du soleil ; l’été, ses ouvertures et son système de ventilation rafraîchissent la maison. Une condition : la véranda doit rester en permanence ouverte sur l’habitation principale. Cela vaut en particulier pour les maisons anciennes, peu isolées. Dans les maisons neuves performantes, mieux vaut éviter de laisser la véranda ouverte pendant les nuits froides. La réponse passe d’abord par une conception bioclimatique, qui tient compte du climat local, de l’orientation et de l’environnement de l’habitation

Il s’agit ensuite d’étudier avec soin l’isolation. Les vérandas de dernière génération, disposent de vitrages très performants, qui évitent la sensation de froid à leurs abords, et d’une structure sans défaut, à rupture de pont thermique dans le cas d’une menuiserie aluminium. En toiture, il faut garantir l’isolation thermique (c’est par le toit que s’échappe une grande partie de la chaleur) et phonique (pour éviter d’entendre la pluie résonner dans toute la maison).

Autre point à soigner : l’étanchéité à l’air. L’objectif est d’empêcher les fuites d’air, qui se situent principalement aux zones de contact entre la maison et la véranda, entre les parois verticales et la toiture, et au niveau des coulissants (malgré des joints d’étanchéité de plus en plus efficaces).

Une fois la structure bien isolée et étanche, il faut penser à la ventilation, indispensable pour éviter condensation et surchauffe. Les extracteurs d’air se positionnent au point le plus haut de la toiture, les entrées d’air au bas des parois verticales. Automatisés, ils gagnent en efficacité.