À la frontière entre projet artistique et outil de cohésion sociale, l’exposition « Ils étaient une fois en ville » se tiendra sur le site Alstom de Nancy jusqu’au 31 octobre prochain. Une exposition où l’humain, quel que soit son milieu et sa trajectoire, est au centre de tout.
Sébastien di Silvestro l’avoue sans honte, les nuits précédant le jour J ont été plutôt courtes, voire inexistantes. Pourtant, la voix résonnant dans le combiné, souriante et enjouée, ne trahit aucun signe de fatigue. « Actuellement, même si on ne dort pas beaucoup, c’est beaucoup d’enthousiasme. On surfe sur un succès qui va au-delà de tout ce qu’on aurait pu imaginer » affirme-t-il. Car ce qui devait être, aux dires du journaliste, un simple « projet de week-end », dépasse ses espérances les plus folles.
« I will shoot your face »
Baptisé « I will shoot your face », le-dit projet est né lors d’un rendez-vous chez un ami photographe, officiant rue Sellier à Nancy. Là, face à un néon circulaire, les sujets, comme éblouis, se prêtent à l’exercice du shooting. « J’ai trouvé ça très touchant et la lumière du néon circulaire me plaisait beaucoup » explique l’artiste. C’était il y a maintenant près de deux ans.
Depuis, le projet a mûri et pris forme, lors de soirées où la Ville dans toute sa diversité s’est retrouvée, autour d’apéros des plus conviviaux. « Du maire en passant par le jeune branché et tatoué, venait qui voulait ! » Des joueurs de l’ASNL, des auteurs présents lors de l’édition 2015 du Livre sur la Place ou encore des avocats se sont également fait tirer le portrait dans la fameuse boîte noire.
Pourtant, plus que de simples séances de shootings, ces soirées ont été l’occasion de tisser des liens et de créer des amitiés. À une époque où les liens sociaux paraissent plus virtuels que jamais, de telles rencontres laissent rêveur.
« Furieusement vivante ! »
Quelques-uns des mille et huit clichés ont d’abord été exposés aux yeux de tous sous formes de modules, installés dans les rues et sur les places nancéiennes. L’idée d’une exposition ne viendra que plus tard, sous l’impulsion d’un élu nancéien séduit par la démarche. Le point d’orgue d’une grande aventure au départ sans prétentions. « Un projet de week-end » comme dirait le photographe.
Et quel lieu plus approprié que l’ancien site d’Alstom pour dévoiler ce « journal humain et vivant », composé d’un milliers d’images, sons et modélisations en tous genres. Là, le visiteur, « tel un ange embrassant toute la ville », ira à la rencontre du portrait mais pas que, puisque des animations aussi diverses que variées seront prévues tous les weeks-end. « J’ai envie que l’exposition soit comme un lieu de vie, où les gens se rencontrent et échangent dans la bonne humeur » explique à ce sujet Sébastien di Silvestro. De quoi donner une exposition « furieusement vivante » !
Plus d’infos sur iwsy-face.com • Toutes les informations sur les événements à venir : nancy.fr
Photos © Sébastien Di Silvestro, DR
