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Edito

L’hiver, la vie aussi

Sur des accents de « Y’a plus d’saisons ma bonne dame », penchons-nous dans ce numéro sur deux promenades que l’on imagine plus volontiers estivales.

D’abord sous les grands sapins du Parc de Sainte-Croix, en Moselle. Trop froid ? Trop sauvage ? Justement, très froid et très sauvage, avec – peut-être – de la neige en bonus : une nouvelle façon de découvrir ce domaine extraordinaire et ses animaux, dont la plupart s’accommode sans broncher de la rigueur du climat lorrain. Depuis 35 ans, le parc animalier observait le temps de l’hiver une pause. Pour la première fois de son histoire, il offre la possibilité à son public fidèle de profiter des vacances d’hiver pour approcher la faune et la nature d’une autre façon, pour les observer d’un autre œil.

Et contrairement à ce qu’on pourrait penser, loin d’être blottis et paralysés par le froid, les animaux présentent bien souvent leur meilleur profil en hiver, avec un pelage fourni et une curiosité décuplée.

Autre promenade que l’on fait souvent au printemps, celle qui nous mène dans les allées d’un des plus beaux châteaux de Lorraine, le château de Lunéville. Si associer l’idée de jardin à celle de la nature qui renaît est d’une logique implacable, l’associer à l’hiver est plus original. Et pourquoi pas de nuit, tant qu’on y est ?

Avec la  5e nuit des Jardins de lumières, le public est invité à illuminer de nuit les sept cubes dans le parc du château en compagnie des Grooms, véritable fanfare tout terrain à géométrie variable, spécialiste du délassement comique et musical.  Originalité de l’opération, elle relie six châteaux du siècle des Lumières : Lunéville, Saint-Pétersbourg, Varsovie, Bad-Muskau, Pékin, Frederiksborg, le temps d’une nuit partagée, par la lumière de leur jardin.

Parce que l’hiver possède lui aussi sa gamme de couleurs qui invite au grand air, la Lorraine est en cette saison un formidable terrain de promenade. Et même si cet air est frais !