L’achat d’un poêle à bois, s’il permet des économies substantielles sur la durée, n’est pas une dépense à faire à la légère. La fonte est un matériau dense qui a la particularité de restituer la chaleur, avec l’acier votre poêle montera très rapidement en température.
Choisir un poêle en fonte ou en acier ?
Le choix entre un poêle en fonte et en acier est un des critères de différenciation pour un appareil de chauffage au bois. Le poêle en acier sera plus privilégié pour sa rapidité à restituer sa chaleur : l’acier offrant une meilleure conductivité, il montera plus vite en température et chauffera plus rapidement la pièce à vivre.
Le poêle en fonte nécessite plus de temps pour emmagasiner les calories, mais sa restitution s’effectuera plus lentement et sera de meilleure qualité, puisqu’un poêle en fonte (ou à fortiori en pierre) pourra davantage rayonner que l’acier, qui lui travaille plus en convection sous forme de pics de chaleur.
Question solidité, il n’y a pas de différence fondamentale de résistance entre les deux matériaux. Il n’a pas été constaté qu’un appareil en fonte dure plus longtemps qu’un autre en acier, bien que ce dernier est tout de même plus disposé à la déformation dans le temps ou à haute température.
Question efficacité, il n’y a pas de différence liée aux matériaux a priori, même en terme d’étanchéité, car c’est le joint qui fait l’étanchéité.
Pour résumer, on utilisera plus un appareil en acier pour chauffer une résidence de weekend qui a besoin d’un coup de chauffe immédiat, ou pour un besoin ponctuel en appoint et un poêle en fonte pour un chauffage principal ou pour un appoint qui s’inscrit dans la durée.
Quand un appareil devient-il trop vieux ?
C’est un peu comme les voitures : certains en prennent soin, d’autres un peu moins. Ici c’est la même chose, si l’appareil a servi d’incinérateur ou à brûler des résineux, ou encore a fonctionné toute sa vie au ralenti parce qu’il était surdimensionné par rapport à la surface à chauffer, alors il vieillira prématurément sans aucun doute.
En ne brûlant que du pin bien sec, par exemple, on peut parfaitement arriver à faire fondre la chambre de combustion d’un poêle à bois et arriver à le détruire en une saison. Ça s’est déjà vu et ça se verra encore ; surtout qu’aujourd’hui, avec les bûches densifiées extrêmement sèches et hautement calorifiques, il faut prêter une attention particulière à ne pas remplir les appareils de chauffage comme on le ferait avec des bûches ordinaires. Ce qui fait qu’on renouvelle son appareil aujourd’hui, c’est essentiellement pour des raisons de salubrité publique : la pollution atmosphérique, d’où la création de niches fiscales par le crédit d’impôt. Les particules fines qui émanent de la combustion du bois sont dangereuses du fait de leur teneur toxique, et sont vectrices de pathologies respiratoires.
Il est donc recommandé de jeter les vieux poêles non étanches qui polluent l’atmosphère et l’habitation lorsque les fumées arrivent à s’infiltrer dans la pièce où se situe le poêle.
Le deuxième point, est le rendement : le bois coûte plus cher qu’autrefois et il faut reconnaître que le rendement des poêles de nos aïeux ne sont pas très bons. Aujourd’hui, on a compris comment fonctionne une bonne combustion, les appareils sont beaucoup plus techniques et les normes plus rigoureuses. Le dernier élément que l’on peut mette à l’actif d’un changement de poêle à bois, c’est le besoin en énergie par rapport à la surface à chauffer. La plupart et pour ne pas dire la totalité des anciens appareils à bois sont surpuissants pour les besoins des habitations modernes : on a pris conscience de la nécessité de mieux isoler plutôt que de chauffer et les besoins en puissance sont divisés par 2, voire 3. Les revendeurs de chauffage au bois sont aussi plus aguerris et plus spécialisés. Les conseils sont plus avisés et les poses plus techniques : bref, c’est devenu un vrai métier.
Plus d’infos > poelesabois.com