RenaissanceS à Bar-le-Duc : l’âge de raison

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Les 3, 4 et 5 juillet prochains, Bar-le-Duc entreprend comme chaque année un voyage dans le temps et dans les arts avec son festival RenaissanceS. Pour ses 18 ans, la manifestation a pris un nouvel élan et fait de la ville-haute le centre des festivités. Ici, les arts de la rue se mêleront aux spectacles musicaux et aux mises en lumières des façades renaissantes. Joyeux anniversaire !

RenaissanceS est majeur. Et pour sa majorité, le festival a décidé de prendre son envol et d’autres orientations, aidé par un nouveau conseiller artistique Laurent-Guillaume Delhinger. Pour autant, la manifestation ne se détourne pas de ses racines. Au contraire, tout a été fait pour revenir aux sources : la mise en valeur du patrimoine historique et culturel de la ville à travers les arts du spectacle. La première étape a donc été de réinvestir entièrement la ville-haute de Bar-le-Duc dans laquelle de nombreux trésors d’architecture sommeillent : les hôtels particuliers de la place Saint-Pierre, les demeures de la rue des Ducs de Bar, le Neuf Castel ou le collège Gille de Trêves. Mais ils ne dormiront pas longtemps ces petits bijoux. Les compagnies invitées à la fête cette année vont se charger de les réveiller.

Cie Carabosse / Installations de feu / Lens / dŽcembre 2012

Bar-le-Duc, tout feu et flamme

Dès le 3 juillet, les artistes donnent le ton : un soupçon de fantaisie, une larme de folie, un méli-mélo musical vivifiant et une explosion de sons, de lumières et de couleurs pour assaisonner le tout. La compagnie Oposito inaugure la manifestation avec « Kori Kori », une chorale en déambulation qui mélange numéro de claquettes sur chaise, impressions théâtrales, épisodes burlesques et moments d’émotions en dentelle. La soirée se poursuit avec une mise en lumière des façades du musée Barrois et de l’église Notre-Dame par le Kolektif Alambik et sa « Distillerie d’images ». À l’aide de diapositives colorées et graphiques, il redessinera l’architecture de ces bâtiments. À la nuit tombée, Transe Express promènera ses Poupées géantes dans les rues de la cité et la fera résonner de leurs envolées lyriques. Le samedi 4 juillet à 22 heures, Bar-le-Duc passe des lumières aux flammes et joue les phénix avec les installations de feu de la compagnie Carabosse.

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Tout azimut

Pendant la journée, RenaissanceS part aussi dans tous les sens. La musique donnera toutes ses tonalités : de la fanfare muette de « Stille Fanfare » à la poésie flûtée du Siffleur, de la touche balkanique avec le Flying Orkestar et son « Made in Bulkravia » à la couleur baroque du « Misa Criolla-Misa de Indios » d’Ariel Ramirez, interprété par l’ensemble musical La Chimera. Les arts de la rue s’amuseront aussi à triturer les codes du théâtre et du cirque. Molière se mettra dans tous ses états grâce à la compagnie Les Goulus, qui dévore les textes classiques pour mieux les recracher à sa sauce. Afag Théâtre tentera de relever un sacré challenge dans « l’histoire des trois mousquetaires racontée à deux en une demi-heure » et Popul’Art se transforme en Madame Irma avec « Martine, tarot de cuisine ». En trois jours, 29 compagnies, 180 artistes et 31 spectacles investiront Bar-le-Duc. La ville mise d’ailleurs sur le futur car elle propose quatre spectacles en Libre cour, une aide à la création. Elle se métamorphose même en télé-crochet et lance sa « Isabelle de Lorraine Academy », un casting immense dans le cadre d’un projet commémoratif. Bref, RenaissanceS tourneboule la cité barroise et, bien qu’ayant grandi, garde son âme d’enfant. Pari tenu.

Toutes les informations sur le site : festivalrenaissances.fr

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