Un consommateur bien informé

373

À partir du 1er janvier 2011, l’information environnementale sur les achats courants entrera en vigueur et touchera toutes les catégories de produits…

Il faut savoir que la loi Grenelle prévoit que le consommateur dispose d’une information environnementale sur les produits qui se traduira par un prix « écologique » adjoint au prix de vente. Cette disposition rentrera progressivement en vigueur à partir du 1er janvier 2011. Prenant en compte leur contenu carbone, elle intégrera également les impacts majeurs de leur cycle de vie : consommation de ressources, pollutions diverses, impacts sur la biodiversité… en fonction des spécificités de leur catégorie. L’objectif de cette mesure est d’intégrer la composante environnementale dans les choix d’achat des consommateurs et de fournir à l’ensemble de la chaîne de production et de distribution de nouveaux indicateurs aptes à intensifier leurs démarches d’éco-conception. Les consommateurs se déclarent tout particulièrement intéressés par les informations sur les caractéristiques environne-mentales des produits et cet intérêt commence à se traduire dans les faits ! Ainsi, en 2007, 1 foyer sur 5 a consommé au moins une fois un produit d’entretien écologique en France. En 2009, ce taux est passé à 1 foyer sur 3 ! (Source Panel Conso Rainett – Nielsen P3 09)

Une meilleure lisibilité des produits écolabellisés

La grande distribution a signé une convention en janvier 2008 avec le ministre d’État Jean-Louis Borloo. Elle s’est engagée à augmenter le nombre de références en produits écolabellisés et à accroître les ventes de produits bio. Dès mars 2008, la gamme des produits labellisés dans les rayons de la grande distribution s’est élargie pour atteindre jusqu’à 600 références. La vente de produits d’entretien écolabellisés s’est accrue de 40 %. Pour les produits alimentaires biologiques, les engagements ont même été dépassés avec une croissance située entre 20 et 35 % selon les distributeurs (l’engagement portait sur 15%).

L’affichage impact des produits de conso

« Un litre d’eau minérale génère 120 g d’équivalent CO2 » ; « Une tablette de chocolat produit 250 g d’équivalent CO2 » ; « Un tee-shirt dégage 4 kg d’équivalent CO2 »… L’affichage des caractéristiques environnementales se concrétisera à partir de 2011 par son caractère obligatoire en s’appliquant à la fois aux produits fabriqués et consommés en France et aux produits importés. Il devrait prendre en compte, outre l’équivalent en CO2, considéré sur l’ensemble du cycle de vie des produits et décliné à tous, les impacts environnementaux les plus significatifs de chaque catégorie de produits. Cette démarche relève de la volonté de ne pas orienter le choix environnemental du consommateur sur le seul CO2 si d’autres impacts du produit sont également significatifs. Par exemple, si le CO2 lié à la fabrication d’une lessive est une indication essentielle, il ne faudrait pas omettre la bio-dégradabilité du produit. Contrairement aux labels existants, cet affichage n’a pas vocation à être sélectif : tous les produits devront présenter, à terme, les informations environnementales demandées, mais la valeur des indicateurs ne sera pas une condition de mise sur le marché. Sur ce point particulier, ce nouvel affichage est comparable à celui présent sur les produits alimentaires en termes de caractéristiques nutritionnelles (contenu calorique, teneurs en protéines, glucides, etc.)