Comme tout jouet iconique, du Teddy Bear à la poupée Barbie, les Playmobil ont leurs aficionados, de tous âges. Ces derniers se retrouveront les 28 et 29 mars pour la première vente-exposition dans l’Est de la France à Villey-Saint-Etienne. Derrière cette manifestation, une autre passionnée des personnages à perruque amovible : Amandine Zyta. Elle nous a fait entrer dans l’antre secret des « Playmopotes ».
Quel est le point commun entre Playmobil et les Village People ? Comme les Village People, l’aventure Playmobil a démarré avec des figures emblématiques, plus précisément trois figurines : l’Indien, l’ouvrier et le chevalier (la version médiévale du policier). Depuis 1974, presque trois milliards de ces bonhommes en plastique se sont vendus à travers le monde. Trentenaire, Amandine Zyta fait partie des fans inconditionnels de la marque allemande : « Je suis tombée dedans quand j’avais une dizaine d’années. Mes parents ont économisé toute une année pour m’offrir une maison victorienne. Depuis, j’en ai eu d’autres mais c’est devenu mon objet fétiche ». Mais ses quelques mille figurines Playmobil ne restent pas sagement rangées dans une vitrine fermée à clé. La « Playmopote » leur créé des décors à leur dimension et leur construit des univers selon ses envies.
Toute une histoire
Cette année, Amandine s’est attelée à un diorama un peu spécial. « Je me suis inspirée du Pavillon Bleu, un restaurant de Villey-Saint-Etienne établi près d’un plan d’eau et autour duquel plusieurs activités se développent, du pédalo aux promenades en vélo. C’est une sorte d’hommage », explique-t-elle. Dans une salle dédiée à sa passion, véritable atelier d’artiste, la maquette de 6 m2 attend patiemment quelques retouches et ajouts avant d’être exposée les 28 et 29 mars avec six autres de ses semblables. Dans ce salon, les fous de Playmobil montreront toute leur diversité : scènes de bataille, reconstitutions d’une époque, mondes enchantés peuplés de fées et de lutins ou plongées dans le « septième art ». Parmi les « Playmopotes », les fans de la marque, Amandine s’est distinguée dans le domaine culinaire : « Comme je suis gourmande, j’aime faire à manger à mes Playmo. Je créé donc des coupes de fruits, des mini-pâtisseries, des glaces en pâte Fimo. »
Une créativité sans limites
Autour de son coin d’eau, elle a d’ailleurs parsemé une camionnette « Jojo la gaufre », un petit chalet avec des tables de pique-nique et s’est aussi lancée dans la construction inédite d’un restaurant de fast food américain. Le concept n’existe pas chez Playmobil et Amandine a dû l’inventer du sol au plafond, jusqu’aux minuscules frites grignotées pars ses personnages. « Cette marque permet vraiment d’exercer sa créativité. Contrairement au Danois Lego, Playmobil n’a pas acheté de licences comme celles de Star Wars ou du Hobbit. Du coup, ceux qui veulent monter des maquettes autour de ces thèmes doivent customiser leurs pièces », note-t-elle. Et pour être de la bande à « Playmo », il faut une bonne dose de patience. Pour Amandine, chaque maquette nécessite en moyenne 150 heures de travail et un budget de 600 à 700 €. Entre la sculpture de reliefs en polystyrène, la peinture de l’herbe et des chemins de promenade et la transformation de bâtiments déjà existants, Amandine a l’âme d’une architecte de l’irréel. Un irréel rempli de souvenirs d’enfance et d’émerveillements enchaînés, à la portée des petits comme des grands.
Vente-exposition Playmobil les samedi 28 de 10h à 18h et dimanche 29 mars de 10h à 17h dans la salle polyvalente de Villey-Saint-Etienne (Rue de Fontenoy). Mail : [email protected] Renseignements : www.villey-saint-etienne.fr