Pour réduire ses factures d’énergie, l’idéal est de se lancer dans des travaux d’isolation. L’investissement de départ est certes lourd, mais des aides fiscales permettent d’amortir les coûts.
Vos factures d’énergie sont encore salées cette année ? Vous souhaitez seulement faire des économies dans votre consommation ? Sachez que si vous entreprenez des travaux d’isolation, vous pouvez bénéficier de certains avantages fiscaux et financiers… sous certaines conditions.
Le crédit d’impôt
L’éco-rénovation coûte cher : on doit prévoir en moyenne une enveloppe de 20 000 euros pour des travaux d’isolation. En ces temps de crise, une telle décision ne peut pas être prise à la légère. Afin d’inciter les ménages à transformer leur logement, l’État a mis en place plusieurs dispositifs qui aident les propriétaires ou les locataires à réduire leur facture énergétique en entreprenant des travaux de rénovation. Parmi eux, le crédit d’impôt. Depuis son entrée en vigueur en 2005, ce coup de pouce fiscal a contribué à renouveler pas moins de six millions d’habitations. Il est accordé, dans le cadre d’un logement principal, pour des ouvrages d’isolation thermique, d’installation de chaudières à condensation ou d’équipements de production d’énergie renouvelable. Ce crédit « vert », comme il a été rebaptisé, est en fait un montant à déduire directement des impôts à payer. À l’heure actuelle, il peut représenter entre 20 et 50 % du prix des matériaux nécessaires à l’isolation.
Les conditions d’obtention
Une telle déduction n’est évidemment pas octroyée sur simple demande. Pour y avoir droit, il faut remplir certaines conditions. Tout d’abord, les travaux doivent être terminés et payés avant le 31 décembre de l’année en cours. Vous devez aussi obligatoirement confier votre ouvrage à des professionnels qui devront vous fournir une facture. Sachez également que cet avantage fiscal ne porte que sur l’achat du matériel et non sur la main-d’œuvre. Méfiez-vous donc des spécialistes qui gonflent les prix sous prétexte que vous bénéficiez d’un crédit d’impôt. Autre critère à remplir : celui de la nature des travaux. Le crédit vert n’est valable que pour des ouvrages portant sur les parois opaques, c’est-à-dire les planchers bas sur sous-sol comme les caves ou les garages, sur vide sanitaire, sur les planchers de combles, sur les murs en façade ou en pignon et sur les toitures-terrasses. Et seule l’isolation des murs déjà existants donne droit à cet avantage fiscal. En ce qui concerne les isolants, ils peuvent être indifféremment en fibres minérales, végétales, animales ou en polystyrène et polyuréthane. Mais ces derniers doivent tout de même répondre à des exigences de performances bien précises. La résistance thermique du matériau utilisé, exprimée en mètres carrés Kelvin, doit être conforme aux normes légales. Par exemple, pour l’isolation d’une toiture, la résistance thermique doit être de 3 m²K/W au minimum, soit un peu moins de 10 cm d’isolant. Sachez enfin qu’il existe d’autres aides financières pour réaliser vos travaux de rénovation. L’écoprêt à taux zéro, notamment, peut s’élever jusqu’à 30 000 euros sur quinze ans pour les ouvrages concernant un logement construit avant le 1er janvier 1990. Les collectivités territoriales peuvent aussi octroyer des subventions ou des crédits gratuits.
M. K.
Avant de rénover votre logement, renseignez-vous sur les aides existantes qui vous permettront de faire des travaux sans pour autant vous ruiner.