Les toits végétaux, comment ça marche ?

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Économies d’énergie, plus grand confort de vie, bâtiment préservé et retour de la biodiversité sont quelques-uns des avantages que réserve la toiture végétalisée. Autant de raisons de se laisser tenter, sous réserve de faisabilité technique…

Depuis quelque temps, les coulées vertes ménagées au cœur des métropoles tendent à prendre de l’altitude. Ces surprenantes prairies aériennes ne doivent rien à un quelconque délabrement des toitures mais sont, au contraire, délibérément plantées. Ce mouvement est d’ailleurs encouragé dans les grandes villes, à l’instar de Paris, qui en a fait son ordinaire. Si cette politique d’ensemencement est ainsi appuyée, c’est en raison de ses effets particulièrement bénéfiques, à quelque niveau que ce soit.

Les avantages du toit végétalisé

Les habitants de telles constructions vont tout d’abord bénéficier d’une meilleure isolation thermique. L’épaisseur du substrat renforcé par les aménagements nécessaires à cette installation permet de réguler plus efficacement les hautes comme les basses températures. Par conséquent, les factures énergétiques ont une nette tendance à diminuer, à l’inverse du confort auditif, qui lui profite de l’isolation sonore accrue induite par cette technique.

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Autre avantage : un gain énorme en étanchéité. Contrairement aux idées reçues, la couverture végétale renforce la salubrité du bâtiment. Le ruissellement est limité par les propriétés de ces espaces verts, dont certains peuvent absorber plus de la moitié du total des précipitations.
Enfin, la construction est davantage protégée des rayons ultraviolets, ce qui assure une plus grande durabilité. Pour les collectivités publiques, ces toitures végétalisées sont surtout d’une aide précieuse dans la gestion de multiples données. Ainsi, la fameuse capacité d’absorption de ces revêtements décharge-t-elle d’autant les réseaux lors de l’évacuation des eaux pluviales. Cette gestion pose d’importantes difficultés à de nombreuses agglomérations, comme New York par exemple, qui favorise la création de toits verts et de zones d’absorption pour soulager son infrastructure. Le caractère isolant des bâtiments ainsi ensemencés limite également la température ambiante. En participant à la réduction des îlots de chaleur – ces zones urbaines en surchauffe –, c’est une partie de l’acheminement de l’énergie et de ses problématiques de pics qui est résolue, sans omettre la qualité de vie, grandement améliorée. Sur ce plan, les toitures végétalisées sont sans égal. Ces espaces verts permettent à la fois de capter poussières et pollens, d’offrir un hébergement à toute une faune qui fuit d’ordinaire les villes, tout en produisant davantage d’oxygène.

Les conditions sine qua non

Difficile donc de ne pas être séduit par ces toits couverts de verdure. Toutefois, avant d’ôter frénétiquement les tuiles de son habitation, mieux vaut être informé des diverses réserves qui peuvent contrarier ce projet. Tout d’abord, le toit doit être plat ou en faible pente. Ensuite, la structure doit être assez résistante pour supporter le poids de cette installation qui, capacité d’absorption aidant, augmentera considérablement après chaque épisode pluvieux. Le tarif de la mise en place, particulièrement élevé, peut enfin être un autre élément rebutant. Néanmoins, le choix de végétaux adaptés à l’environnement assure un entretien réduit à néant et ce revêtement, selon la composition et l’épaisseur du substrat, s’inscrit durablement dans le temps. C’est alors la garantie d’un gain d’image incontestable… et d’une sérieuse plus-value.

Frédéric Ferrand