Bien qu’il cherche à élargir son public, le Wrangler conserve sa force de caractère.
En 70 ans d’existence, Jeep a été balloté de toutes parts. D’abord utilisée exclusivement par l’armée américaine, la Jeep est devenue un véhicule grand public en 1945, avec la CJ-2A. Comme Chrysler et Dodge, la marque est désormais sous le giron du groupe Fiat. Elle s’adapte donc aux différents marchés, mais sa philosophie demeure fidèle à l’esprit développé par ses premiers 4×4. Les phares ronds encadrant les sept ouïes verticales de la calandre et le profil cubique sont toujours bien d’actualité sur le nouveau Wrangler. À l’intérieur, la finition est cependant plus soignée que sur la précédente version. Son panneau central est cossu et les différentes commandes bénéficient souvent d’un cerclage chromé. Le moteur diesel 4-cylindres 2.8 CRD passe de 177 à 200 ch. Avec sa boîte mécanique à six rapports, il descend officiellement à 7,1 litres aux 100 km et 187 g CO2/km, ce qui lui permet de limiter le malus écologique à 750 €. Le système Stop & Start fait lui aussi son apparition sur ce diesel, qui pèche toutefois par un excès de vibrations au redémarrage. Au niveau des transmissions, aucun compromis n’a été fait afin de préserver le caractère historiquement tout-terrain du Wrangler. Il conserve donc un sélecteur pour alterner entre deux roues motrices, quatre roues motrices et quatre roues motrices avec boîte courte.
Nouvelle clientèle
Sur route et sur autoroute, le comportement du baroudeur américain est agréable et sans surprise. Les 200 ch manquent cependant à l’appel, principalement à cause d’une masse exagérée frisant les deux tonnes. La boîte de vitesses signée Mercedes se manie avec facilité.
Ses rapports s’engagent facilement et les verrouillages sont fermes. Pour les allergiques au diesel, il reste encore la solution du V6 3.8 accouplé à une boîte automatique à quatre rapports, mais disponible sur commande spéciale uniquement. Les tarifs s’échelonnent de 28 200 € à 34 400 € pour le Wrangler deux portes à boîte manuelle. Ce tout-terrain débarque donc en France pour une nouvelle offensive. Son objectif est de gagner une clientèle portée sur l’aventure, mais également soucieuse de son petit confort.
Inconvénients : Start &Stop, poids, 200 ch inexpressifs.