À l’approche des premières froidures, il est temps de faire le point sur son installation de chauffage pour éviter d’exploser sa facture énergétique.
Face à une hausse inexorable des tarifs de l’électricité et du pétrole, le seul moyen d’action des particuliers pour limiter leur facture énergétique est d’agir sur leur consommation. Outre les bons gestes du quotidien (éteindre les appareils en vieille, baisser d’un degré la température, préférer les ampoules à économie d’énergie…), il ne faut pas négliger l’entretien de son installation de chauffage.
Se préparer à l’hiver
Pendant la belle saison, radiateurs, chaudières et cheminées ont été relégués au second plan mais, avec le retour du froid, ils seront prochainement mis à contribution. Un check-up s’impose donc. Encrassés par la poussière, les radiateurs électriques nécessitent d’être nettoyés avant leur mise en marche afin d’être plus performants.
Quant à la cheminée, son conduit doit être dégagé, quitte à effectuer un ramonage lorsque le dernier en date remonte à plusieurs années. Dans le cas d’un chauffage par chaudière, il est important de purger les radiateurs de l’habitation, excepté pour les installations récentes dans lesquelles cette procédure est automatique. Cette opération simple permet d’éliminer les bulles d’air emprisonnées dans le réseau, améliorant d’autant son fonctionnement. Par ailleurs, si votre facture de chauffage s’est avérée salée l’hiver dernier, c’est peut-être l’occasion de faire effectuer un bilan énergétique par un professionnel à même de déterminer vos sources de pertes de chaleur et l’état de vétusté de vos équipements. À titre d’exemple, le « diagnostic habitat bleu ciel » d’ERDF coûte 290 €. Pour ce prix, un spécialiste examine la totalité de votre installation et estime le budget à prévoir pour d’éventuels travaux d’amélioration.
La technologie à la rescousse
Dans la chasse à la consommation énergétique, le principe d’« effacement diffus » fait son chemin. Déjà utilisé à l’échelle industrielle, il est proposé depuis 2008 par la société Voltalis (seul opérateur habilité) aux particuliers chauffés à l’électricité. De façon pratique, il s’agit d’un boîtier qui, une fois installé dans le tableau électrique, pilote des mises hors tension du système de chauffage pendant dix à trente minutes, lors des périodes de forte consommation et d’incidents divers sur les lignes. Ces modulations de courant permettent d’adapter la demande afin d’éviter la saturation du réseau. Ce faisant, le consommateur pourrait réaliser de 7 à 8 % d’économies sur sa facture énergétique. Cerise sur le gâteau : cet équipement est gratuit (installation et suivi de consommation en ligne par le client compris). Voltalis se rémunère en effet par la vente de ces non-consommations au Réseau de transport d’électricité (RTE).
Si nombre d’avis d’internautes s’inquiètent des répercussions sur leur confort, Mathieu Bineau, directeur général délégué de la société, assure que le particulier ne voit pas la différence : « Un radiateur passe déjà son temps à s’allumer et à s’éteindre sans qu’on le sache. Si, de notre côté, on le coupe un quart d’heure, la température ne chutera que de 0,1 à 0,2 °C, ce qui ne peut pas se ressentir. » Présente un peu partout en France, notamment dans le cadre de partenariats avec les collectivités (chauffage des HLM par exemple), l’entreprise compte à ce jour 100 000 adhérents.
D’autres solutions technologiques sont en cours de développement. Leur point commun est de miser sur la connaissance de la consommation en temps réel pour maîtriser la donne et établir une facturation sans erreur. C’est le cas du nouveau compteur intelligent Linky d’ERDF, qui remplacera progressivement les anciennes installations, jusqu’à couvrir 35 millions de foyers d’ici à 2020. Le dispositif Gazpar – en attente d’un appel d’offres – s’annonce comme l’équivalent pour le chauffage au gaz, en transmettant les index de consommation des clients de façon mensuelle.
Julie Polizzi
Fournisseurs proposant la prime à la casse : www.developpement-durable.gouv.fr/Liste-des-fournisseurs-proposant.htmlUne prime à prendre
Mis en place par l’État en 2011 et relancé en 2012, le dispositif de « prime à la casse des chaudières octroie une aide financière pour le remplacement d’un matériel ayant plus de quinze ans.
Cette enveloppe s’élève à 120 € au moins pour l’acquisition d’une chaudière basse température, à 350 € lorsqu’elle est à condensation et à 400 € quand elle fonctionne au bois.
Cette aide est également accessible, dans les mêmes conditions, pour le remplacement d’un poêle à bois, d’un insert ou d’un foyer fermé et se monte alors à 120 €.
Toutefois cette mesure n’est valable que jusqu’au 30 novembre, le ministère de l’Écologie n’ayant pas encore confirmé s’il la reconduisait.
Pour bénéficier du dispositif d’effacement diffus, adressez-vous à Voltalis : www.voltalis.com