Aujourd’hui, les diplômes ne suffisent plus aux patrons pour recruter. Ils demandent de l’expérience. Pas si facile quand on sort à peine de ses études… Les petits boulots peuvent alors aider à faire la différence.
Les jobs d’été ont longtemps été réduits à l’unique perspective de gagner quelques sous, histoire de gonfler son argent de poche ou de financer ses études. Mais aujourd’hui, ceux qui voient au-delà de l’école misent aussi sur ces petits boulots. Car, avec près de 25 % des actifs de 15 à 24 ans au chômage, il faut mettre toutes les chances de son côté pour tenter de convaincre les employeurs.
Le pied à l’étrier
Un job d’été se transforme très rarement en CDI. En revanche, il constitue souvent la première expérience professionnelle qui permet de découvrir le monde de l’entreprise. Il prouve également une volonté de travailler, point positif dans un CV. La multiplication de ces petits CDD (rémunérés au minimum au SMIC) peut donc mettre le recruteur dans de meilleures dispositions au moment de la recherche d’un premier « vrai » emploi.
Autant de raisons qui doivent raisonner aux oreilles des lycéens et étudiants pour ne pas laisser passer cette chance de garnir leur curriculum vitae, en se répétant que toute expérience professionnelle est bonne à prendre.
Pour mettre le pied à l’étrier, les vacances scolaires sont idéales ! Une semaine par-ci, une semaine par-là, à faire du baby-sitting ou de la manutention en grande surface, serviront de base pour postuler à son premier job. Et oui, même pour un boulot de deux mois, on peut demander de l’expérience !
Son premier job d’été
Seconde clé du succès : la préparation. Mieux vaut s’y prendre plusieurs mois à l’avance pour postuler à des emplois saisonniers et, surtout, penser à multiplier les candidatures en mobilisant tout son réseau. Des centaines d’offres sont diffusées sur des sites internet comme www.jobdete.com, www.studentjob.fr/job-d-ete, www.animjobs.com, www.job-junior.com, … Des forums régionaux rassemblant employeurs et candidats sont également organisés chaque année. Enfin, il ne faut pas lésiner sur les candidatures spontanées.
La présentation compte aussi pour beaucoup. Si pour vous il ne s’agit que d’un petit boulot, pour l’entrepreneur l’enjeu est de faire fonctionner son activité. Avant de postuler, il est important de se renseigner sur l’entreprise pour connaître les attentes de l’employeur. Même pour un job d’été, il est indispensable de réaliser un CV qui mettra en valeur vos atouts. Dernier élément d’importance : cibler un secteur qui, de près ou de loin, correspond à vos envies et à vos compétences.
Les secteurs porteurs
En la matière, il y a le choix. Clubs et colonies de vacances, vente de maillots de bain, cueillette des cerises ou vendanges et, plus largement, services de la restauration, de l’hôtellerie et du tourisme sont autant de cibles potentielles qui cherchent chaque été du personnel.
De même, la plupart des entreprises se retrouvent avec une baisse de leurs effectifs partis en vacances. D’autres opportunités sont alors à saisir dans le commerce, la vente et la distribution ou encore dans les grandes écoles qui recrutent pour saisir les inscriptions des nouveaux élèves.
Bien que moins alléchants financièrement, les stages sont une autre manière d’étoffer son CV. Ils nécessitent une convention entre l’entreprise et l’établissement d’enseignement et ne sont indemnisés qu’à partir de deux mois consécutifs (à 30 % du SMIC). Néanmoins, comparativement aux petits boulots estivaux, ils offrent généralement plus d’opportunités de se rapprocher de la branche spécifique d’emploi visée après ses études. C’est pourquoi il faut les multiplier autant que possible.
Julie POLIZZI