Si des traces du terrible incendie de 2003 sont toujours visibles, quelle métamorphose depuis ! Tel le phénix qui renaît de ses cendres, le château revit. L’esprit des Lumières est toujours là.
Le château fait partie intégrante de l’identité de Lunéville. Au-delà du cadre communal, ce château construit par Léopold est une partie de l’âme lorraine comme ont pu en témoigner les nombreuses réactions à la suite de l’incendie.
Sa renaissance concerne tous les Lorrains, émus de retrouver ce fleuron de leur patrimoine. Cette renaissance passe par la reconstruction des parties incendiées mais pas seulement. Elle passe aussi par les activités et autres manifestations qui ont élu domicile au château.
Une programmation riche et variée
Tous les ans en mai, le château accueille pour quinze jours un Symposium de la pierre. Cette démarche, initiée par le sculpteur lorrain Gé Pellini, permet au public d’assister pendant ces deux semaines à la création d’œuvres sculptées monumentales. Ces œuvres sont ensuite confiées, par le biais d’une convention triennale avec le Conseil général, à divers collèges et communes du département.
En juin, Lunéville retrouve son riche passé de cité cavalière. Exposition, démonstrations, spectacles, promenades, conférences permettent à toutes les générations de se retrouver autour des stars du moment : les chevaux.
De juillet à septembre, le grand bassin du jardin prend des allures féériques avec le théâtre d’eau. Il s’agit d’un spectacle musical et visuel alliant projections d’images, jets d’eau et féérie. Le succès est, chaque année, à la hauteur de l’émerveillement que procure cette manifestation aquatique. On dit souvent que Lunéville est le « château des Lumières » ; le soir des théâtres d’eau, on pourrait dire qu’il y a aussi un « bassin des lumières » !
Une restauration splendide
Années après années, les travaux se poursuivent et les différentes parties du château reprennent vie : l’escalier d’honneur, la salle des livrées, la salle des gardes, les sous-sols voûtées, l’ancienne chapelle révèlent leur riche décoration et la qualité de leur exécution. N’oublions pas que le château est le plus grand chantier patrimonial d’Europe.
Parallèlement, le musée, même s’il est pour le moment fermé au public, reprend lui aussi vie petit à petit. Ses collections sont inventoriées, nettoyées, dépoussiérées, étudiées comme la fameuse « momie » copte, la Dame d’Antinoé.
Le jardin
…ou plutôt les jardins puisqu’ils comprennent le jardin du château et le parc des Bosquets. Ils sont le complément indispensable du château, même s’ils ont bien changé depuis le XVIIIe s. Fabriques et autre rocher aux automates ont disparu depuis bien longtemps.
Ouverts toute l’année au public, les jardins offrent un cadre de promenade des plus agréables. Des chevaux à pédales peuvent même être loués pour les plus jeunes (2 € les 15 min. à l’entrée avenue du Maréchal de Lattre de Tassigny). Un côté désuet plein de charme, qui nous plonge dans l’atmosphère des romans de la comtesse de Ségur !
Au total, les jardins étendent leurs buis taillés ou leur nature sauvage sur plus de 21 hectares.
Ce nouvel esprit qui souffle sur le château, on le doit au Conseil général de Meurthe-et-Moselle qui rappelle qu’« à l’ambition du projet de restauration correspond une autre ambition : celle de faire naître ici, au château « l’esprit de Lunéville ». C’est-à-dire un lieu unique, nouveau, profitant à tous, ouvert à l’expérimentation, à l’échange, mêlant patrimoine, arts, sciences et techniques. Un lieu de vie, un lieu pour prendre le temps, pour aider à mieux vivre dans un monde qui va parfois trop vite et où s’effacent les repères ».
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