Des commerces, un centre : le Saint-Séb

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Olivier Schwam, nouveau directeur du Centre Commercial Saint-Sébastien (CCSS), s’est prêté au jeu de la confidence, sur son parcours, sur le CCSS aujourd’hui, sur les ambitions futures d’un centre de plus en plus central. Rencontre.

S’il n’est pas Lorrain d’origine, Olivier Schwam a vite adopté Nancy (il trouve la place Stanislas « rayonnante », surtout à la tombée de la nuit) et son dynamisme, notamment en termes de culture. Le Livre sur la Place fut sa première manifestation, et il fut surpris par sa taille et sa qualité. « Nancy est une ville qui bouge tout au long de l’année ; la culture est ancrée dans les bases de la ville…c’est assez rare de trouver comme ici une culture véritablement pour tous ». Le ton est donné : Olivier Schwam aime la ville (c’est un citadin convaincu) et notre ville.

Un chef d’orchestre

Après avoir dirigé pendant sept ans un centre commercial à Rouen, une promotion en 2010 l’amène à Nancy. Ses qualités de gestionnaire, mais aussi sa vision comptable et managériale du centre, son expérience et ses stratégies de développement et de marketing surent faire la différence. En effet, la direction d’un centre commercial comme le Saint-Sébastien sollicite une multitude de facettes qu’il faut savoir équilibrer.
Le CCSS ? C’est un peu comme un « grand orchestre » réunissant 105 instruments (les boutiques) pour un peu plus de 400 musiciens (commerçants, centre de sécurité, agents d’entretien, hôtesses d’accueil…). Olivier Schwam le dirige tout en étant à l’écoute des notes, afin d’offrir aux auditeurs-visiteurs une harmonie parfaite.
Mais ses qualités de conseil et de conciliation vont au-delà, notamment en ce qui concerne la structure même du Saint-Sébastien.

Une copropriété

Peu le savent, mais le CCSS est une copropriété : les boutiques appartiennent à 27 particuliers (personnes physiques comme institutionnels) qui les louent. Il en est de même des 1200 places de parking, dont l’exploitation est déléguée à une société tiers…. En outre, la galerie Saint-Sébastien, pourtant si proche, est une entité bien distincte du CCSS. Bref, de multiples acteurs avec lesquels il faut savoir composer.
Cette multiplicité prend d’ailleurs tout son sens avec la future rénovation de la place Charles III. Olivier Schwam, qui sait toute l’importance du CCSS dans le nouveau projet de ville (nouveau quartier à la place de l’ancienne prison, nouveau centre des congrès, reconversion de l’ancien centre …), aimerait une nouvelle façade sur la placette Saint-Sébastien. Une façade faite de verre, qui renverrait l’image de la nouvelle place, et qui mettrait en valeur le riche (et hétéroclite) patrimoine du quartier. Mais tout cela demande du temps, de la concertation entre tous les acteurs, une réflexion sur les éléments à conserver (y compris ceux des années 1970)… Le directeur cède alors presque la place à l’urbaniste, et l’on sent l’amour de l’architecture, inculqué lors de ses études.

Une offre de qualité

Son rôle en tant que directeur est aussi d’offrir des services de qualité aux visiteurs : prêts de poussettes et de parapluies, aides pour les handicapés (fauteuil, dispositif pour les malvoyants…). Cette qualité se retrouve aussi dans la diversité des commerces. L’arrivée de Chapitre a permis de renforcer le culturel. Des pistes sont lancées pour améliorer également l’offre en matière d’équipement de la maison.

Depuis quelques années, le CCSS accentue sa politique de service et d’accueil : espaces de repos, WIFI d’ici peu…
Olivier Schwam a confiance en l’avenir « avec un aussi beau centre, clair, lumineux, à la construction de qualité ; il a tout pour être l’un des centres-moteur du commerce nancéien ».