Eric Germain, doyen de la Faculté de droit, économie et gestion de Nancy, nous livre sa vision de l’établissement qu’il dirige. Sa tâche n’est pas facile, et il faut en permanence jongler entre traditions et innovations, pour maintenir la Faculté au meilleur niveau.
Le bureau du doyen Germain est vaste, sobre, et lumineux. Il donne sur la place Carnot et malgré la circulation, il y règne une atmosphère à la fois studieuse et cordiale. Eric Germain est un « patron » (même si l’appellation « Monsieur le Doyen » est la seule utilisée) comme on les aime : toujours là, une oreille pour chacun, un œil sur chaque dossier. Rien n’est mineur à ses yeux, et il tient à savoir tout ce qui passe dans la faculté. C’est sans doute au prix de ce travail acharné qu’il parvient à rester en contact avec l’ensemble des personnes qui fréquentent l’établissement, personnel comme étudiants.
Le doyen connait ses dossiers et aime la faculté. L’accueil qu’il nous réserve (tôt le matin !) est à la hauteur de sa réputation : sympathique.
Un paquebot
A l’énoncé des chiffres-clefs de la « Fac », Eric Germain nous apparaît comme un commandant de paquebot. Une centaine d’enseignants et une soixantaine de personnels administratifs et techniques composent l’équipage. Les passagers ? 4500 étudiants qui s’échelonnent de la première année de la Licence à la dernière du Doctorat, en passant par le Master (le fameux parcours LMD).
Le navire amiral est ancré au 13 de la place Carnot, et s’étend jusqu’à la rue de la Ravinelle. Devant le succès et l’attractivité des cursus, des amphithéâtres sont même « réquisitionnés » au Campus Lettres, boulevard Albert Ier. Le nombre d’inscrits augmente, mais les murs ne sont guère extensibles.
Des études très attractives
Le doyen Germain le reconnait : la Fac de droit-éco attire, et de plus en plus. Bien sûr, les filières classiques (droit, économie) arrivent en tête, mais d’autres cursus moins connus tirent leur épingle du jeu : droit des pays anglo-saxons, licence bi-disciplinaire droit-éco., magistère de juriste d’affaires européen, IUP de Finance … Comment expliquer une telle success-story ? Eric Germain le sait, la réputation de sérieux de la Faculté et la variété des débouchés sont des atouts gagnants. Il souligne la diversité des possibilités « en droit public, pour des carrières administratives à l’échelon national ou international ; en droit privé, pour des carrières judiciaires [juge, avocat, notaire, huissier…] ; en droit des affaires pour les services juridiques, les ressources humaines, les juristes-conseil. Le DJCE [diplôme de juriste conseil en entreprise] connaît d’ailleurs un taux d’intégration des diplômés de 100 % ».
Une « recette Germain » ?
Le Doyen aurait-il donc une recette secrète pour expliquer tant de succès ? « L’organisation des études, le respect du travail, la volonté, voilà la marque de la Maison. Le calme, la stabilité, l’harmonie font le reste » rappelle-t-il, tout en précisant que ses prédécesseurs agissaient selon les mêmes objectifs, et que les résultats actuels ne sont que le fruit d’un travail de longue haleine. Le dernier exemple est la rénovation complète du Grand amphithéâtre (700 places). Doté des dernières innovations, c’est un formidable instrument de travail.
Avant de le quitter, nous lui demandons « Pourquoi s’être présenté au poste de doyen ? » Par « esprit d’entreprise », nous confie-t-il, mais aussi par volonté de poursuivre ce qui avait été initié alors qu’il était vice-doyen. Les projets ne manquent pas.
Eric Germain demande aux étudiants qui arrivent « du travail, de la volonté et de la ténacité »… des vertus qu’il a fait siennes depuis longtemps.