Pour la première fois, le Musée de La Cour d’Or – Metz Métropole présente du 14 février au 16 juin 2014 la majeure partie de sa collection d’art moderne, riche de 200 oeuvres créées dans la seconde moitié du XXe siècle par les artistes de la Nouvelle École de Paris. Cette collection née de la passion de Gérald Collot, conservateur du Musée de Metz de 1956 à 1987, permet au public de découvrir l’engagement des artistes de l’après-guerre sur la voie de l’abstraction.
Une collection à (re)découvrir
Entre 1956 et 1987, Gérald Collot, conservateur du Musée de Metz constitue une riche collection de 200 oeuvres et 76 artistes modernes. Centrée sur la Nouvelle École de Paris, cette collection se distingue par son exceptionnelle homogénéité esthétique et chronologique, en privilégiant les représentants du paysagisme abstrait des années 1950-1960.
Du 14 février au 16 juin 2014, REGARDS sur l’École de Paris au Musée de La Cour d’Or présente 120 oeuvres du fonds d’art moderne du Musée de Metz Métropole rarement montrées au public. Cette exposition est centrée sur la Nouvelle École de Paris, qui, depuis quelques années, connaît un certain regain d’intérêt. Ces oeuvres restaurées, peu exposées et encore méconnues du grand public, soulignent la volonté du Musée de Metz de mettre en valeur l’art moderne avant les grandes politiques de décentralisation de l’État.
À l’issue de l’exposition, ces oeuvres rejoindront les collections permanentes par roulement. Un espace dédié aux dessins et aux estampes qui forment une part importante du fonds sera conservé.
Une collection centrée sur la Nouvelle École de Paris
En 1941 à Paris, dans le prolongement des avant-gardes du début du XXe siècle, la Nouvelle École de Paris s’affirme grâce à l’exposition Vingt jeunes peintres de tradition française, et prend son essor à la Libération. Elle fait retentir à l’étranger une renaissance française très attendue sur le plan culturel pendant les difficiles années d’après-guerre. Issus de pays et d’horizons divers, ses artistes sont les héritiers d’une tradition artistique, cubisme inclus, qui maintient le lien avec la réalité.
Dans les années 50, la plupart s’orientent vers l’abstraction tout en entretenant des liens avec la figuration. Cette nouvelle orientation alimente les débats esthétiques et reçoit différentes appellations : abstraction lyrique, art informel, tachisme, non-figuration. L’avènement de la peinture américaine, les courants radicaux des années 60 et 70 (Nouveau réalisme, arte povera, art cinétique, art conceptuel…), marginalisent l’École de Paris mais n’empêchent pas ses artistes de poursuivre leur oeuvre.
1957-1986 : trente années d’expositions et d’acquisitions
En 1957, Gérald Collot est nommé conservateur du Musée de Metz. Lui-même peintre et proche des artistes de l’École de Paris, il entreprend de faire entrer la peinture non figurative de son temps dans un musée à vocation régionaliste. Cette politique d’acquisition audacieuse bénéficie d’un contexte local plus favorable. Le renouveau du vitrail contemporain d’après-guerre a largement bénéficié à Metz où la cathédrale, les églises Sainte-Thérèse et Saint-Maximin ont reçu des vitraux de Villon, Chagall, Bissière, Untersteller, Cocteau…
De 1957 à 1986, des expositions monographiques, systématiquement suivies d’une acquisition, sont consacrées à des artistes vivants renommés et font du Musée de Metz un des musées de province en pointe dans le domaine de l’art moderne. La collection rassemble quelque 200 oeuvres de 76 artistes, allant des années 1930 à 1980. Les achats de sculptures, de livres illustrés et de tapisseries lui donnent une grande variété et témoignent de la curiosité de Gérald
Collot pour toutes les formes de création.
exposition de 120 oeuvres du fonds d’art moderne du Musée de La Cour d’Or – Metz Métropole.